Lyrics and translation Achim Reichel - Regenballade (Live Goldtour)
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Regenballade (Live Goldtour)
Ballade de la pluie (Live Goldtour)
Regenballade
Ballade
de
la
pluie
Text:
Ina
Seidel
Texte
: Ina
Seidel
Musik:
Achim
Reichel
Musique
: Achim
Reichel
Ich
kam
von
meinem
Wege
ab,
J'ai
dévié
de
mon
chemin,
Weil
es
so
nebeldunstig
war.
Car
il
y
avait
tant
de
brouillard.
Der
Wald
war
feuchtkalt
wie
ein
Grab,
La
forêt
était
humide
et
froide
comme
une
tombe,
Und
Finger
griffen
in
mein
Haar.
Et
des
doigts
se
sont
agrippés
à
mes
cheveux.
Ein
Vogel
rief
so
hoch
und
hohl
Un
oiseau
a
crié
si
haut
et
si
fort
Wie
wenn
ein
Kind
im
Schlummer
klagt
–
Comme
un
enfant
qui
se
plaint
dans
son
sommeil
–
Und
ich
stand
still
– ich
wusste
wohl,
Et
je
suis
resté
immobile
– je
savais
bien,
Was
man
von
diesem
Walde
sagt!
Ce
qu'on
racontait
sur
cette
forêt
!
Dann
setzt
ich
wieder
Bein
vor
Bein
Puis
j'ai
remis
une
jambe
devant
l'autre
Und
komme
so
gemach
vom
Fleck,
Et
j'ai
lentement
quitté
l'endroit,
Und
quutsch'
im
letzten
Abendschein
Et
dans
les
derniers
rayons
du
soleil
couchant
Schwer
vorwärts
durch
Morast
und
Dreck.
J'ai
peiné
à
avancer
dans
la
boue
et
la
crasse.
Es
nebelte,
es
nieselte,
Il
y
avait
du
brouillard,
il
bruinait,
Es
roch
nach
Schlamm,
verfault
und
nass,
Ça
sentait
la
vase,
le
pourri
et
l'humidité,
Es
raschelte,
es
rieselte
Ça
bruissait,
ça
ruisselait
Und
kroch
und
sprang
im
hohen
Gras.
Et
ça
rampait
et
sautait
dans
les
hautes
herbes.
Auf
einmal,
eh
ich's
mich
versehn,
Soudain,
avant
même
de
m'en
rendre
compte,
Bin
ich
am
Strom,
im
Wasser
schier.
Je
suis
au
bord
du
fleuve,
presque
dans
l'eau.
Am
Rand
bleib
ich
erschrocken
stehn,
Je
m'arrête
au
bord,
effrayé,
Fast
netzt
die
Flut
die
Sole
mir.
Le
courant
manque
de
m'emporter.
Das
Röhricht
zieht
sich
bis
zum
Tann
Les
roseaux
s'étendent
jusqu'aux
sapins
Und
wiegt
und
wogt
so
weit
man
blickt,
Et
se
balancent
et
ondulent
à
perte
de
vue,
Und
flüstert
böse
ab
und
an,
Et
murmurent
de
façon
menaçante
de
temps
en
temps,
Wenn
es
im
feuchten
Windhauch
nickt.
Quand
le
vent
humide
les
fait
tanguer.
Da
saß
ein
Kerl!
Weiß
Gott,
mein
Herz
Là,
un
homme
était
assis
! Dieu
sait,
mon
cœur
Stand
still
als
ich
ihn
sitzen
sah!
S'est
arrêté
quand
je
l'ai
vu
assis
!
Ich
sah
ihn
nur
von
hinterwärts,
Je
ne
le
voyais
que
de
dos,
Und
er
saß
klein
und
ruhig
da,
Et
il
était
assis
là,
petit
et
calme,
Saß
in
der
Nebeldämmerung,
Assis
dans
la
pénombre
brumeuse,
Die
Angelrute
ausgestreckt,
Sa
canne
à
pêche
tendue,
Als
ob
ein
toter
Weidenstrunk
Comme
si
un
tronc
de
saule
mort
Den
dürren
Ast
gespenstig
reckt.
Tendait
sa
branche
sèche
comme
un
fantôme.
"He,
Alter!"
ruf
ich,
"beißt
es
gut?"
"Hé,
l'ancien
!"
je
crie,
"ça
mord
bien
?"
Und
sieh,
der
Baumstamm
dreht
sich
um
Et
voilà
que
le
tronc
d'arbre
se
retourne
Und
wackelt
mit
dem
runden
Hut
Et
bouge
son
chapeau
rond
Und
grinst
mit
spitzen
Zähnen
stumm.
Et
sourit
silencieusement
de
ses
dents
pointues.
Und
spricht
– doch
nicht
nach
Landesart,
Et
il
parle
– mais
pas
dans
la
langue
du
pays,
Wie
Entenschnattern,
schnell
und
breit
Comme
un
canard
qui
cancane,
rapide
et
large
Kommt's
aus
dem
algengrünen
Bart:
Ça
sort
de
sa
barbe
verte
d'algues
:
"Wenn's
regnet,
hab'
ich
gute
Zeit!"
"Quand
il
pleut,
j'ai
du
bon
temps
!"
"So
scheint
es",
sag
ich
und
ich
schau
"On
dirait",
dis-je
et
je
regarde
In
seinen
Bottich
neben
ihm.
Dans
son
seau
à
côté
de
lui.
Da
wimmelt's
blank
und
silbergrau
Là,
ça
grouille,
blanc
et
gris
argenté
Und
müht
sich
mit
zerfetzten
Kiem,
Et
s'agite
avec
des
branchies
déchirées,
Aale,
die
Flossen
zahrt
wie
flaum,
Des
anguilles
aux
nageoires
fines
comme
du
duvet,
Glotzäugig
Karpfen
mittendrin
–
Des
carpes
aux
yeux
globuleux
au
milieu
–
Ich
traue
meinen
Augen
kaum!
–
Je
n'en
crois
pas
mes
yeux
!–
Wälzt
eine
Natter
sich
darin.
Une
couleuvre
se
roule
à
l'intérieur.
"Ein
seltenes
Fischlein,
Alter,
traun!"
"Un
poisson
rare,
l'ancien,
vraiment
!"
Da
springt
er
forsch
behebend
empor:
Là,
il
se
lève
d'un
bond
:
"Die
Knorpel
sind
so
gut
zu
kau'n!"
"Les
cartilages
sont
si
bons
à
mâcher
!"
Schnattert
er
listig
mir
ins
Ohr.
Il
me
cancane
malicieusement
à
l'oreille.
"Gewiss
seit
ihr
zur
Nacht
mein
Gast!
"Vous
êtes
mon
invité
pour
la
nuit,
bien
sûr
!
Wo
wollt
ihr
heute
auch
noch
hin?
Où
voulez-vous
aller
aujourd'hui
?
Nur
zu,
den
Bottich
angefasst,
Allez-y,
prenez
le
seau,
Genug
ist
für
uns
beide
drin!"
Il
y
en
a
assez
pour
nous
deux
!"
Und
richtig
watschelt
er
vorauf,
Et
effectivement,
il
se
dandine
devant,
Patsch,
patsch,
am
Uferrand
entlang.
Plouf,
plouf,
le
long
de
la
berge.
Und
wie
im
Traume
heb
ich
auf
Et
comme
en
rêve,
je
me
relève
Und
schleppe
hinterdrein
den
Fang.
Et
je
traîne
la
prise
derrière
moi.
Und
krieche
durch
den
Weidenhang,
Et
je
rampe
à
travers
le
bois
de
saules,
Der
eng
den
Rasenhang
umschmiegt,
Qui
enlace
étroitement
la
pente
herbeuse,
Wo,
tief
verborgen
selbst
am
Tag,
Où,
profondément
cachée
même
le
jour,
Die
schilfgebaute
Hütte
liegt.
Se
trouve
la
cabane
de
roseaux.
Da
drinnen
ist
nicht
Stuhl,
nicht
Tisch,
À
l'intérieur,
il
n'y
a
ni
chaise
ni
table,
Der
Alte
sitzt
am
Boden
platt,
Le
vieil
homme
est
assis
à
plat
par
terre,
Es
riecht
nach
Aas
und
totem
Fisch
–
Ça
sent
la
charogne
et
le
poisson
mort
–
Ich
wird
vom
bloßen
Atmen
satt.
Je
suis
rassasié
rien
qu'en
respirant.
Er
aber
greift
frisch
in
den
Topf
Mais
il
plonge
sa
main
dans
la
marmite
Und
frisst
die
Fische
kalt
und
roh,
Et
dévore
les
poissons
froids
et
crus,
Packt
sie
am
Schwanz,
beißt
ab
den
Kopf
Les
attrape
par
la
queue,
mord
la
tête
Und
knirscht
und
schmatzt
im
dunkeln
froh.
Et
mâche
et
claque
joyeusement
dans
l'obscurité.
"Ihr
esst
ja
nicht,
das
ist
nicht
recht!"
"Vous
ne
mangez
pas,
ce
n'est
pas
bien
!"
Die
Schwimmhand
klatscht
mich
fett
aufs
Knie.
Sa
main
de
pêcheur
me
frappe
grassement
le
genou.
"Ihr
seid
vom
Trockenen
Geschlecht,
"Vous
êtes
du
genre
sec,
Ich
weiß,
die
Kerle
essen
nie.
Je
sais,
les
gars
ne
mangent
jamais.
Ihr
seid
bekümmert,
sprecht
doch
aus,
Vous
êtes
préoccupé,
dites-moi,
Womit
ich
euch
erfreuen
kann?"
Comment
puis-je
vous
faire
plaisir
?"
"Ja",
klappre
ich:
"ich
will
nach
Haus
"Oui",
je
claque
des
dents
: "Je
veux
rentrer
à
la
maison
Aus
dem
verfluchten
Schnatermann!"*
Hors
de
ce
maudit
Schnatermann
!"*
Da
hebt
der
Kerl
ein
Lachen
an,
Là,
l'homme
se
met
à
rire,
Es
klang
nicht
gut,
mir
wurde
kalt.
Ça
ne
sonnait
pas
bien,
j'ai
eu
froid.
"Was
weißt
denn
Ihr
vom
Schnatermann?"
"Que
savez-vous
du
Schnatermann
?"
"Ja",
sag
ich
stur,
"so
heißt
der
Wald!"
"Oui",
dis-je
avec
obstination,
"c'est
le
nom
de
la
forêt
!"
"So
heißt
der
Wald?"
nun
geht
es
los,
"C'est
le
nom
de
la
forêt
?"
maintenant
ça
commence,
Er
grinst
mich
grün
und
phosphorn
an:
Il
me
sourit,
vert
et
phosphorescent
:
"Du
dürrer
Narr,
was
weißt
du
bloß
"Pauvre
fou,
que
sais-tu
Vom
Schnater-Schnater-Schnatermann?!"
Du
Schnater-Schnater-Schnatermann
?!"
Und
schnater-schnater,
klitsch
und
klatsch,
Et
schnater-schnater,
clapote
et
éclabousse,
Der
Regen
peitscht
mir
ins
Gesicht.
La
pluie
me
fouette
le
visage.
Quatsch
durch
den
Sumpf,
hoch
spritzt
der
Matsch,
Je
patauge
dans
le
marais,
la
boue
éclabousse,
Ein
Stiefel
fehlt
– ich
acht'
es
nicht.
Il
me
manque
une
botte
– je
m'en
fiche.
Und
schnater-schnater
um
mich
her,
Et
schnater-schnater
autour
de
moi,
Und
Enten-Unken-Froschgetön,
Et
des
coassements
de
canards,
de
crapauds
et
de
grenouilles,
Möwengelächter
irr
und
leer
Des
rires
de
mouettes
fous
et
vides
Und
tief
ein
hohles
Windgestöhn
...
Et
un
profond
gémissement
de
vent
creux
...
Des
andren
Tags
saß
ich
allein,
Le
lendemain,
j'étais
assis
seul,
Nicht
weit
vom
prasselnden
Kamin,
Non
loin
du
crépitement
du
feu
de
cheminée,
Und
lies
mein
schwer
gekränkt
gebein
Et
je
sentais
mon
corps
meurtri
Wohlig
vom
heißen
Grog
durchziehen.
Agréablement
parcouru
par
le
grog
chaud.
Wie
golden
war
der
Trank,
wie
klar!
Comme
la
boisson
était
dorée,
comme
elle
était
claire
!
Wie
edel
war
sein
starker
Duft!
Comme
son
parfum
puissant
était
noble
!
Ich
blickte
nach
dem
Wald
– es
war
Je
regardais
la
forêt
– il
y
avait
Noch
sehr
viel
Regen
in
der
Luft.
Encore
beaucoup
de
pluie
dans
l'air.
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Writer(s): Achim Reichel, Ina Seidel
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