Lyrics and translation Benjamin Biolay - Ma route

Ma route

J'ai parcouru le monde, j'ai traversé la France
De fond en comble, chaque station essence
J'ai traversé la vie comme une ambulance
Jamais trop en retard, jamais trop en avance
J'ai parcouru le globe sans la moindre carte
Dans la cour de l'école, j'ai lâché quelques tartes
À présent, c'est l'automne et plus rien ne m'étonne
Elle ne m'a pas mené seulement jusqu'à Rome
Ma route, ma route
Ma route
J'ai passé les frontières, style derviche tourneur
Contrebandier naguère, demande à ta sœur
J'ai passé les checkpoints tel un épouvantail
En frappant à ta porte, je mentais sur les détails
J'ai traversé l'Europe jusqu'à plus jamais soif
Enfant de mon époque, sans passions et sans taf
À présent, c'est l'hiver et plus rien ne m'étonne
Ni pleurer des rivières, ni les débris de carbone
Je roule dans la nuit noire
Je tourne jusqu'à trop tard
Je roule jusqu'à l'aube
Jusqu'au bout de la nuit fauve
De la nuit fauve
J'ai traversé la France, j'ai parcouru le monde
J'ai connu bien des transes, j'ai fleuri quelques tombes
Je voulais qu'on m'arrête et non pas qu'on me sonde
Je voulais te paraître le meilleur du monde
Je regardais la mer comme un vieillard mourant
Mais je levais mon verre à tous les éléments
Le nez planté au ciel et même au firmament
Mais la route m'appelle, je suis son vieil amant
Je roule dans la nuit noire
Je tourne jusqu'à trop tard
Je roule jusqu'à l'aube
Jusqu'au bout de la nuit fauve
De la nuit fauve
J'ai parcouru les villes, j'ai traversé le globe
Jamais le moins civil, pas toujours le cul sobre
Je rêvais de presqu'île dans la cour de l'immeuble
Lassé d'être immobile et de faire partie des meubles
J'ai traversé le siècle tel l'enfant d'un autre
Jamais le plus sélect, pas avare de mes fautes
Hier c'est le printemps, demain c'est le tombeau
Bien heureux ceux qui croient que leur survivent les mots
J'ai survolé l'azur, j'ai survolé les mers
Contrebandier c'est sûr, vas-y, demande à ta mère
En regardant l'océan comme un vieillard mourant
Mais je levais mon verre à tous les éléments
La route, la route
La route, la route
La route, la route

My Route

I've traveled the world, I've crossed France
From top to bottom, every gas station
I've crossed life like an ambulance
Never too late, never too early
I've traveled the globe without a map
In the schoolyard, I threw a few pies
Now it's autumn and nothing surprises me
It didn't just lead me to Rome
My road, my road
My road
I've crossed borders, like a whirling dervish
Smuggler in the past, ask your sister
I've passed through checkpoints like a scarecrow
When I knocked on your door, I lied about the details
I crossed Europe until I was no longer thirsty
Child of my time, without passions or work
Now it's winter and nothing surprises me
Neither crying rivers nor carbon debris
I drive through the dark night
I turn until too late
I drive until dawn
Until the end of the wild night
Of the wild night
I've crossed France, I've traveled the world
I've known many trances, I've decorated some tombs
I wanted you to stop me, not to search me
I wanted to seem the best in the world to you
I watched the sea like an old man dying
But I raised my glass to all the elements
My nose in the sky and even in the firmament
But the road calls me, I am its old lover
I drive through the dark night
I turn until too late
I drive until dawn
Until the end of the wild night
Of the wild night
I've traveled the cities, I've crossed the globe
Never the least civil, not always sober
I dreamed of peninsulas in the courtyard of the building
Tired of being immobile and being a part of the furniture
I crossed the century like someone else's child
Never the most select, not stingy with my faults
Yesterday is spring, tomorrow is the grave
Blessed are those who believe that their words will survive them
I've flown over the blue sky, I've flown over the seas
Smuggler, that's for sure, go ahead, ask your mother
Looking at the ocean like an old man dying
But I raised my glass to all the elements
The road, the road
The road, the road
The road, the road