L'aube du 6 juin - Claude-Michel Schönberg translation in German

L'aube du 6 juin

J'ordonne: les pères de famille hors des rangs.
Un père, ça sert vivant à ses enfants
Je veux quatre volontaires
Pour ramener des pavés
Toi Feuilly, toi Combeferre
Non Joly, toi Bossuet.

Il m'en faut encore un qui soit célibataire

C'est à moi que revient la dernière cartouchière
Enjolras
Non, Marius, reste là, pour nous tu es marié

Restez-ici, jeune homme, puisqu'on vous le commande
Et laissez-moi mener ma dernière croisade
Hé d'où sort-il, celui-là
Hé Monsieur qui êtes-vous et que faites-vous donc là?

J'ai rêvé cette nuit qu'on m'attendait ici
Je suis vieux, je suis seul, et je ne sers à rien
Mieux vaut donner ma vie pour le progrès du genre humain.

Vous me semblez sincère
Oui, Monsieur, je vous crois
Si vous êtes volontaire
Pour cette mission là
Quelles que soient vos raisons
Je vous en remercie
Vous qui sauvez la vie de mon meilleur ami

Ne me remerciez pas
Faites-moi une faveur

Dites, Monsieur, laquelle?

Brûler de cet espion
Moi-même la cervelle

Quand tout va de travers
La justice à l'envers!!!

Eh bien nous sommes d'accord
Le mouchard est à vous

Alerte, un peloton de sapeurs
Va démolir la barricade
Et les soldats derrière
Se groupent en embuscade.

Tous dehors, amis fidèles

Et à tout à l'heure, au ciel!
Au cours d'un ultime face à face, Valjean libère Javert
Qui n'attendait que la mort des mains de son éternel ennemi.
L'ancien forçat, une fois de plus, prend le policier au dépourvu...

Die Morgendämmerung des 6. Juni

Ich befehle: Väter, verlasst die Reihe.
Ein Vater soll für seine Kinder leben.
Ich brauche vier Freiwillige, die mir
Pflastersteine zur Barrikade holen.
Du, Feuilly, du, Combeferre,
Nein Joly, du, Bossuet.

Ich brauch noch einen, einen Ledigen.

Die letzte Patronentasche gehört mir.
Enjolras
Nein, bleib hier Marius, du bist wie verheiratet.

Bleiben Sie, junger Mann, so befiehlt man Ihnen,
Lasst mich meinen letzten Kreuzzug führen.
Wo kommt denn der her?
Herr, wer sind Sie? Was tun Sie hier?

Ich träumte heut' Nacht, man erwarte mich hier.
Alt bin ich, allein, und ich nutze zu nichts.
Lieb mein Leben gebe ich dem menschlichen Fortschritt.

Scheinen tun Sie ehrlich.
Ja Herr, ich glaub' Ihnen.
Sind Sie Freiwilliger
Für diesen Auftrag hier,
Ganz egal Ihr Grund -
Dank sei Ihnen hier,
Der das Leben verschont mir bester Freundlein Zier.

Dankt mir nicht dafür.
Erweist mir nur noch einen Dienst.

Nennt mir, Herr, welchen Dienst?

Dem Denunzianten selbst,
Die Kugel durch den Schädel drehn.

Wenn alles aus den Fugen
Und Rechtsgefühl verzogen!!!

Wohlan, so sind wir einig.
Der Spitzel ist der Ihre.

Achtung! Ein Pionierzug
Reißt die Barrikade nieder.
Und die Soldaten hinten
Posten sich zum Hinterhalt.

Hinaus, ihr treuen Freunde!

Wir sehn uns, beim Himmel, gleich!
Beim letzten Auge in Auge befreit Valjean Javert.
Der nur den Tod von seinem ew'gen Feinde erwartet' drein.
Der Zuchthäusler, wie so oft, setzt den Polizisten matt...