Lyrics and translation Gabriel Teodros - Third World Wide

Third World Wide

D.C., Somalia, North Philly, Philippines, Houston, New Orleans
All ghettos, all barrios, worldwide

What you know about this poor man's journey
He's got holes in his shoes and his jeans are hella dirty
Smile on his face with a wealth not worldly
With a style and a grace that got all these heads turning
High hopes and debts and pockets stay broken
No dope, high stress, in the streets discerning
Through all the false hopes and the lies they feed to you
Tryna build a future out of something feasible
But average income to some is just unreachable
Me, living like a cross of Che and Piñero
Resembling 'em both in that same scenario
Survivor of the third world since he was a day old
You learn to bundle up when you heat your house with a stove
Same house is a home for like 20 of your folks
Yo I've grown from a war-torn family
That came to America and still don't understand me, why
Because I just won't settle for they money or they schools
I care about my life more than American rules
Not just to be a fool but look what it's doing to you
Africa is dying and we all just tryna move

From Seattle to Soweto
All African ghettos
L.A., Palestine, and the body, soul, mind
Vieques, Chiapas, they just can't stop us
To Addis, Asmara, don't you forget Rwanda
Brooklyn, Planet Rockers, the belly of the monster
Senegal and on to Haiti and the DR
Everywhere that we are, to anywhere that we are
Still living like the third world even in the first

I rep for the second generation of African immigrants
Resisting assimilation
I've traced this lineage in my bones with chocolatey undertones
To Indigenous folks from Anahuac where I rock with a passion
Slight Amharic accent
Ain't no rites of passage
And it ain't no kind of magic on how I came to be a man
I dare to just imagine
And question everything they said up in this land of bastards
It's hard to tell the pimps from the poets and the pastors
While hella real men like MOVE and the Panthers get forgotten writing books while in handcuffs
I look up to men behind bars, and women that struggle hard
Everyday and every way, just ain't treated the same
And most times, guys just look the other way
It wouldn't be fair to say I understand the pain
But sister, you are my hero
And I'll never turn away

From Seattle to Soweto
All African ghettos
L.A., Palestine, and the body, soul, mind
Vieques, Chiapas, they just can't stop us
To Addis, Asmara, don't you forget Rwanda
Brooklyn, Planet Rockers, the belly of the monster
Senegal and on to Haiti and the DR
Everywhere that we are, to anywhere that we are
Still living like the third world even in the first

Some days I don't know how I'm gonna eat
And everybody in Seattle wants me to rhyme on they beats
Like I'm in too deep to sleep
When I do, in my dreams I see faces of little me, facing they new enemies
Schools and the prisons be the same damn industry
The whole rap world is just not really interesting
It stopped speaking to me when I started speaking to kids
16 years old and doing his second bid
For his age he spits hella better than I did
Only difference is he got caught for shit that I did
At his age and got away with
I'm not smarter
His skin is darker and the process is harder
Three strikes now and you a martyr
In America's favorite game that hasn't changed
Since the first Africans were brought in chains
To now we move by choice
But got colonized brains

From Seattle to Soweto
All African ghettos
L.A., Palestine, and the body, soul, mind
Vieques, Chiapas, they just can't stop us
To Addis, Asmara, don't you forget Rwanda
Brooklyn, Planet Rockers, the belly of the monster
Senegal and on to Haiti and the DR
Everywhere that we are, to anywhere that we are
Still living like the third world

Monde du Tiers-Monde

Washington D.C., la Somalie, Philadelphie Nord, les Philippines, Houston, la Nouvelle-Orléans
Tous les ghettos, tous les barrios, dans le monde entier

Que sais-tu du voyage de ce pauvre homme ?
Il a des trous dans ses chaussures et son jean est crasseux
Un sourire au visage avec une richesse qui n'est pas de ce monde
Avec un style et une grâce qui font tourner toutes les têtes
De grands espoirs, des dettes et des poches vides
Pas de drogue, beaucoup de stress, dans la rue, discernant
À travers tous les faux espoirs et les mensonges qu'ils te donnent à avaler
Essayer de construire un avenir avec quelque chose de faisable
Mais le revenu moyen pour certains est tout simplement inaccessible
Moi, vivant comme un mélange de Che et de Piñero
Leur ressemblant à tous les deux dans ce même scénario
Survivant du tiers-monde depuis sa naissance
Tu apprends à te couvrir quand tu chauffes ta maison avec un poêle
La même maison est un foyer pour 20 de tes proches
Yo, j'ai grandi dans une famille déchirée par la guerre
Qui est venue en Amérique et qui ne me comprend toujours pas, pourquoi
Parce que je ne me contenterai pas de leur argent ou de leurs écoles
Je me soucie plus de ma vie que des règles américaines
Pas seulement pour être un idiot, mais regarde ce que ça te fait
L'Afrique est en train de mourir et on essaie tous de bouger

De Seattle à Soweto
Tous les ghettos africains
Los Angeles, la Palestine, et le corps, l'âme, l'esprit
Vieques, Chiapas, ils ne peuvent pas nous arrêter
À Addis, Asmara, n'oublie pas le Rwanda
Brooklyn, Planet Rockers, le ventre du monstre
Le Sénégal et jusqu'à Haïti et la République Dominicaine
Partout où nous sommes, où que nous soyons
On vit toujours comme au tiers-monde, même dans le premier

Je représente la deuxième génération d'immigrants africains
Résistant à l'assimilation
J'ai tracé cette lignée dans mes os avec des nuances chocolatées
Aux peuples indigènes d'Anahuac où je vibre avec passion
Un léger accent amharique
Pas de rites de passage
Et il n'y a aucune magie dans la façon dont je suis devenu un homme
J'ose juste imaginer
Et remettre en question tout ce qu'ils ont dit dans ce pays de bâtards
C'est dur de faire la différence entre les proxénètes, les poètes et les pasteurs
Alors que des hommes vrais comme MOVE et les Black Panthers tombent dans l'oubli en écrivant des livres menottés
J'admire les hommes derrière les barreaux, et les femmes qui luttent dur
Chaque jour et de toutes les manières, elles ne sont pas traitées de la même façon
Et la plupart du temps, les gars regardent ailleurs
Ce ne serait pas juste de dire que je comprends la douleur
Mais ma sœur, tu es mon héroïne
Et je ne te tournerai jamais le dos

De Seattle à Soweto
Tous les ghettos africains
Los Angeles, la Palestine, et le corps, l'âme, l'esprit
Vieques, Chiapas, ils ne peuvent pas nous arrêter
À Addis, Asmara, n'oublie pas le Rwanda
Brooklyn, Planet Rockers, le ventre du monstre
Le Sénégal et jusqu'à Haïti et la République Dominicaine
Partout où nous sommes, où que nous soyons
On vit toujours comme au tiers-monde, même dans le premier

Certains jours, je ne sais pas comment je vais manger
Et tout le monde à Seattle veut que je rappe sur ses instrus
Comme si j'étais trop impliqué pour dormir
Quand je dors, dans mes rêves, je vois des visages de moi enfant, confrontés à leurs nouveaux ennemis
Les écoles et les prisons sont la même industrie
Le monde du rap n'est tout simplement pas vraiment intéressant
Il a cessé de me parler quand j'ai commencé à parler aux enfants
16 ans et déjà sa deuxième incarcération
Pour son âge, il rappe bien mieux que moi
La seule différence, c'est qu'il s'est fait prendre pour des conneries que j'ai faites
À son âge et dont je m'en suis sorti
Je ne suis pas plus intelligent
Sa peau est plus foncée et le processus est plus difficile
Trois erreurs et tu es un martyr
Dans le jeu préféré de l'Amérique qui n'a pas changé
Depuis que les premiers Africains ont été amenés enchaînés
Maintenant, on bouge par choix
Mais on a le cerveau colonisé

De Seattle à Soweto
Tous les ghettos africains
Los Angeles, la Palestine, et le corps, l'âme, l'esprit
Vieques, Chiapas, ils ne peuvent pas nous arrêter
À Addis, Asmara, n'oublie pas le Rwanda
Brooklyn, Planet Rockers, le ventre du monstre
Le Sénégal et jusqu'à Haïti et la République Dominicaine
Partout où nous sommes, où que nous soyons
On vit toujours comme au tiers-monde