Lyrics and translation Gilbert Bécaud - L'indien (Live Olympia 1976)

L'indien (Live Olympia 1976)

Le premier grand chef de ma tribu
S'appelait - aigle noir -
Guerre après guerre, les blancs se sont installés
Et ont changé jusqu'aux noms des hommes
C'est ainsi que dans notre petit village
Nous avons eu George Washington, aigle noir
Franklin Delano Roosevelt, aigle noir
John Fitzgerald Kennedy, aigle noir
Mais moi je m'appelle aigle noir
Et mon fils s'appellera aigle noir
Notre petit village s'appelait Yucatapa
Yucatapa, l'île verte
Ils en ont fait New York
Mais moi j'habite à Yucatapa
En plein milieu de leur New York
Indiens mes frères
Indiens mes frères
Ils ont souillé
Nos femmes et nos rivières
Nos femmes et nos rivières
Ils ont noyé nos terres
Ils ont noyé nos terres
Ils ont brûlé nos Dieux
Indiens mes frères
Indiens mes frères
Ils ont gagné
Et moi, ils ne m'ont pas attaché
Avec leur chaîne d'or et leur chaîne d'acier
Et quelquefois je rêve
Je rêve que je vole au-dessus de la ville pourrie
Et je revois Yucatapa l'île verte
Et de cette île verte
Montent des fumées
Alors je redescends tousser avec les autres
Et je marche
Je marche dans Broadway
Qui serpente comme un sentier de guerre
Dessous chaque pavé, il y a une hache de guerre
Qui attend
Et quelquefois je sens un arc dans mes mains
Et je vise le haut d'un building
Monsieur Rockfeller, ma flèche
Et monsieur Rockfeller tombe du haut de son empire
Ma flèche dans son Åâ il
L'Åâ il crevé de monsieur Rockfeller
Qui tombe et retombe
Indiens mes frères
Indiens mes frères
Ils ont souillé
Nos femmes et nos rivières
Nos femmes et nos rivières
Ils ont brûlé nos terres
Ils ont brûlé nos terres
Ils ont brûlé nos Dieux
Indiens mes frères
Indiens mes frères
Ils ont gagné
Et voilà, je suis au milieu de la prairie
De mon grand-père
La prairie de mon grand-père
Qu'ils ont appelée - Time Square -
Et qui est grasse de pétrole et de rouge à lèvres
Là où courraient les chevaux
Personne ne me regarde
Personne ne me voit
Je suis indien, je n'existe pas
On ne respecte pas un indien sans ses plumes
Et pourtant, ils sont chez nous mes frères
Ils sont chez moi mes frères
A Yucatapa, à Yucatapa
Indiens mes frères
Indiens mes frères ils ont souillé
Indiens mes frères
Indiens mes frères ils ont gagné

The Indian (Live Olympia 1976)

The first great chief of my tribe
Was called - Black Eagle -
War after war, the whites settled here
And changed even the names of men
That's how in our little village
We had George Washington, Black Eagle
Franklin Delano Roosevelt, Black Eagle
John Fitzgerald Kennedy, Black Eagle
But me, I'm called Black Eagle
And my son will be called Black Eagle
Our little village was called Yucatapa
Yucatapa, the green island
They turned it into New York
But I live in Yucatapa
Right in the middle of their New York
Indians, my brothers
Indians, my brothers
They have defiled
Our women and our rivers
Our women and our rivers
They have drowned our lands
They have drowned our lands
They have burned our Gods
Indians, my brothers
Indians, my brothers
They have won
And me, they haven't chained me
With their chains of gold and their chains of steel
And sometimes I dream
I dream that I fly above the rotten city
And I see Yucatapa, the green island again
And from this green island
Smoke rises
Then I come back down to cough with the others
And I walk
I walk on Broadway
Which winds like a warpath
Under each paving stone, there is a tomahawk
That waits
And sometimes I feel a bow in my hands
And I aim at the top of a building
Mister Rockefeller, my arrow
And Mister Rockefeller falls from the top of his empire
My arrow in his eye
The burst eye of Mister Rockefeller
Who falls and falls again
Indians, my brothers
Indians, my brothers
They have defiled
Our women and our rivers
Our women and our rivers
They have burned our lands
They have burned our lands
They have burned our Gods
Indians, my brothers
Indians, my brothers
They have won
And here I am, in the middle of the prairie
Of my grandfather
The prairie of my grandfather
Which they have called - Time Square -
And which is greasy with oil and lipstick
Where horses used to run
Nobody looks at me
Nobody sees me
I am Indian, I don't exist
They don't respect an Indian without his feathers
And yet, they are in our home, my brothers
They are in my home, my brothers
In Yucatapa, in Yucatapa
Indians, my brothers
Indians, my brothers, they have defiled
Indians, my brothers
Indians, my brothers, they have won