Lyrics and translation Jorge Vidal - Griseta

Griseta

Mezcla rara de Museta y de Mimí
Con caricias de Rodolfo y de Schaunard,
Era la flor de París
Que un sueño de novela trajo al arrabal...
Y en el loco divagar del cabaret,
Al arrullo de algún tango compadrón,
Alentaba una ilusión:
Soñaba con Des Grieux,
Quería ser Manon.

Francesita,
Que trajiste, pizpireta,
Sentimental y coqueta
La poesía del quartier,
¿Quién diría
Que tu poema de griseta
Sólo una estrofa tendría:
La silenciosa agonía
De Margarita Gauthier?

Mas la fría sordidez del arrabal.
Agostando la pureza de su fe,
Sin hallar a su Duval,
Secó su corazón lo mismo que un muguet.
Y una noche de champán y de cocó,
Al arrullo funeral de un bandoneón,
Pobrecita, se durmió,
Lo mismo que Mimí,
Lo mismo que Manón.

Francesita,
Que trajiste, pizpireta,
Sentimental y coqueta
La poesía del quartier,
¿Quién diría
Que tu poema de griseta
Sólo una estrofa tendría:
La silenciosa agonía
De Margarita Gauthier?

Letra: José González Castillo

Griseta

Un étrange mélange de Musette et de Mimi
Avec les caresses de Rodolfo et de Schaunard,
Elle était la fleur de Paris
Qu'un rêve de roman a amené dans le quartier...
Et dans le délire fou du cabaret,
Au son d'un tango compadrón,
Elle nourrissait une illusion :
Elle rêvait de Des Grieux,
Elle voulait être Manon.

Petite Française,
Que tu as apporté, pétillante,
Sentimentale et coquette
La poésie du quartier,
Qui aurait dit
Que ton poème de griseta
N'aurait qu'une seule strophe :
L'agonie silencieuse
De Marguerite Gauthier ?

Mais la froideur du quartier
Épuisant la pureté de sa foi,
Sans trouver son Duval,
Son cœur s'est desséché comme un muguet.
Et une nuit de champagne et de coco,
Au son funèbre d'un bandonéon,
Pauvre petite, elle s'est endormie,
Comme Mimi,
Comme Manon.

Petite Française,
Que tu as apporté, pétillante,
Sentimentale et coquette
La poésie du quartier,
Qui aurait dit
Que ton poème de griseta
N'aurait qu'une seule strophe :
L'agonie silencieuse
De Marguerite Gauthier ?

Paroles : José González Castillo