Lyrics and translation Juliette - Les Timides (Live)

Les Timides (Live)

Les timides
Ça se tortille
Ça s'entortille
Ça sautille
Ça se met en vrille
Ça se recroqueville
Ça rêve d'être un lapin
Peu importe
D'où ils sortent
Mais feuilles mortes
Quand le vent les porte
Devant nos portes
On dirait qu'ils portent
Une valise dans chaque main

Les timides
Suivent l'ombre
L'ombre sombre
De leur ombre
Seule la pénombre
Sait le nombre
De leurs pudeurs de Levantin
Ils se plissent
Ils pâlissent
Ils jaunissent
Ils rosissent
Ils rougissent
S'écrivissent
Une valise dans chaque main

Mais les timides
Un soir d'audace
Devant leur glace
Rêvant d'espace
Mettent leur cuirasse
Et alors place
Allons Paris tiens toi bien
Et vive la gare
St-Lazare
Mais on s'égare
On s'effare
On se désempare
Et on repart
Une valise dans chaque main

Les timides
Quand ils chavirent
Pour une Elvire
Ont des soupirs
Ont des désirs
Qu'ils désirent dire
Mais ils n'osent pas bien
Et leurs maîtresses
Plus prêtresses
En ivresse
Qu'en tendresse
Un soir les laissent
Du bout des fesses
Une valise dans chaque main

Les timides
Alors vieillissent
Alors finissent
Se rapetissent
Et quand ils glissent
Dans les abysses
Je veux dire quand ils meurent
N'osent rien dire
Rien maudire
N'osent frémir
N'osent sourire
Juste un soupir
Et ils meurent
Une valise sur le coeur.

The Timid (Live)

The timid
It wriggles
It tangles
It jumps
It goes haywire
It curls up
It dreams of being a rabbit
It doesn't matter
Where they come from
But dead leaves
When the wind carries them
To our doorsteps
It's like
They're carrying a suitcase in each hand

The timid
Follow the shadow
The dark shadow
Of their shadow
Only the darkness
Knows the number
Of their Eastern modesty
They pucker up
They turn pale
They turn yellow
They turn pink
They turn red
They write to each other
A suitcase in each hand

But the timid
On a daring night
In front of their mirror
Dreaming of space
Put on their armor
And then place
Come on Paris, hold on tight
And long live the station
St-Lazare
But we get lost
We get scared
We get desperate
And we leave
A suitcase in each hand

The timid
When they capsize
For an Elvire
Have sighs
They have desires
That they want to say
But they don't dare
And their mistresses
More priestesses
In drunkenness
Than in tenderness
One night they leave them
On their backsides
A suitcase in each hand

The timid
Then they grow old
Then they end up
They shrink
And when they slip
Into the abyss
I mean when they die
They dare not say anything
Nothing to curse
They dare not tremble
They dare not smile
Just a sigh
And they die
A suitcase on their heart.