Allez voir mes voisins (Live Musicorama 1974) - Maxime Le Forestier translation in German

Allez voir mes voisins (Live Musicorama 1974)

(Reprise d'une chanson de sa soeur Catherine Le Forestier)

Si vous voulez parler de ces pays lointains
Où l'on meurt de misère et de faim
Des enfants du Biafra et des petits Indiens
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

Vous ne trouverez pas leurs noms dans le bottin
Moussa et Mohamed et Salem
Et vous aurez du mal à trouver le chemin
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

La concierge me dit qu'ils ne sont bons à rien
Qu'ils n'ont pas les manières de chrétiens
Qu'ils respirent notre air et mangent notre pain
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

C'est vrai que nos grands-pères étaient des gens de bien
Qu'ils avaient des manières de chrétiens
Quand ils ont pris la terre d'Afrique aux Africains
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

Ils ont fait de ces hommes vos grands-pères et les miens
Des balayeurs et des fantassins
Car si le pain est cher leur vie ne coûte rien
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

Au concours des misères leurs taudis valent bien
New-Delhi Calcutta ou Harlem
C'est aussi pittoresque mais c'est beaucoup moins loin
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

Vous les voyez traîner de Montrouge à Pantin
Pourtant ils pourraient bien un matin
Venir vous réveiller vous qui dormez si bien
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins

À deux pas de chez toi va donc voir tes voisins

Geht und seht meine Nachbarn (Live Musicorama 1974)

(Cover eines Liedes seiner Schwester Catherine Le Forestier)

Wenn ihr von fernen Ländern sprechen wollt,
wo Menschen an Hunger und Elend sterben,
von Kindern aus Biafra und kleinen Indern,
geht, zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Ihre Namen findet ihr nicht im Telefonbuch,
Moussa und Mohamed und Salem,
und ihr werdet Schwierigkeiten haben, den Weg zu finden,
zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Die Hausmeisterin sagt, sie taugen zu nichts,
haben nicht die Manieren von Christen,
atmen unsere Luft und essen unser Brot,
zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Es stimmt, unsere Großväter waren anständige Leute,
hatten die Manieren von Christen,
als sie den Afrikanern ihr Land nahmen,
zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Sie machten aus diesen Männern eure und meine Großväter,
Straßenfeger und Infanteristen,
denn wenn Brot teuer ist, ist ihr Leben nichts wert,
zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Im Wettstreit des Elends halten ihre Hütten stand,
Neu-Delhi, Kalkutta oder Harlem,
es ist ebenso malerisch, aber viel näher,
zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Ihr seht sie herumlungern von Montrouge bis Pantin,
doch sie könnten eines Morgens kommen,
und euch wecken, die ihr so gut schlaft,
zwei Schritte von mir, seht meine Nachbarn

Zwei Schritte von dir, geh und sieh deine Nachbarn