Lyrics and translation Mustasch - Tritonus

Tritonus

When, in disgrace with fortune and men′s eyes
I all alone beweep my outcast state
And trouble deaf heaven with my bootless cries
And look upon myself and curse my fate
Wishing me like (to) one more rich in hope
Featured like him, like him with friends possess'd
Desiring this man′s art and that man's scope
With what I most enjoy contented least
Yet in these thoughts myself almost despising
Haply I think on thee, (and then my state
Like to the lark at break of day arising
From sullen earth, sings hymns at heaven's gate
For thy sweet love) remember′d such wealth brings
That then I scorn to change my state with kings

Tired with all these, for restful death I cry
As, to behold desert a beggar born
And needy nothing trimm′d in jollity
And purest faith unhappily forsworn
And guilded honour shamefully misplaced
And maiden virtue rudely strumpeted
And right perfection wrongfully disgraced
And strength by limping sway disabled
And art made tongue-tied by authority
And folly doctor-like controlling skill
And simple truth miscall'd simplicity
And captive good attending captain ill
Tired with all these, from these would I be gone
Save that, to die
(I leave my love alone)

Tritonus

Lorsque, déshonoré par la fortune et les regards des hommes
Je pleure tout seul mon état d'exilé
Et importune le ciel sourd de mes cris inutiles
Et me regarde, maudissant mon destin
Souhaitant être comme un autre, plus riche en espoir
Avoir son apparence, ses amis comme lui
Désirant l'art de celui-ci et la portée de celui-là
Content le moins de ce que j'apprécie le plus
Et pourtant, dans ces pensées, me méprisant presque moi-même
Par hasard, je pense à toi, (et alors mon état
Comme l'alouette à l'aube
S'élevant de la terre morose, chante des hymnes aux portes du ciel
Car ton doux amour) rappelé me procure une telle richesse
Que je dédaigne alors de changer mon état avec les rois

Fatigué de tout cela, je crie à la mort bienheureuse
Comme, pour voir un désert, un mendiant né
Et un rien nécessiteux paré de gaîté
Et la foi la plus pure parjureusement reniée
Et l'honneur doré honteusement déplacé
Et la vertu virginale impudiquement prostituée
Et la perfection droite injustement déshonorée
Et la force rendue incapable par un pouvoir boiteux
Et l'art rendu muet par l'autorité
Et la folie, à la manière d'un médecin, contrôlant le talent
Et la simple vérité qualifiée à tort de simplicité
Et le bien captif attendant un mauvais capitaine
Fatigué de tout cela, je voudrais m'en aller
Sauf que, pour mourir
(Je te laisse seule)