Lyrics and translation Médine - Fin alternative

Fin alternative

Ma mère m′a élevé bien
J'ai pris rap en L.V 1
Pour elle avoir un vrai métier, c′est du ciment sur les mains
Ou de la farine sous les griffes et j'ai compris mon destin
Quand mon père m'a dit que les tigres
Avaient moins de dents que les chiens
On vivait là où les pizzas arrivent plus vite que les keufs
Là où les tartines tombent toujours du côté du beurre
Comme le mot phonétique ne commence pas par la lettre "f"
Tout le monde dans la vie ne commence pas par la même humeur
Mon cle-on dans le circuit
M′a dit de cacher mon shit
Dans la poignée de mon BMX pour pas me faire cuire par les schmits
Et j′ai troqué ma résine
Contre des talkies-walkies
Pour parler avec Moodie comme la série Stranger Things
Une tante se mutilait pour truander le système
Des injections dans le genou pour toucher la COTOREP
Une autre était la seconde épouse d'un Oranais
Qui finira sa vie au bout d′une corde raide
J'ai deux, trois oncles qui sont tombés trop tôt dans le sirop
Mes deux grands-pères sont morts avec un foie pas loin de la cirrhose
Des cousins multi-récidivistes sous écrou
Preuve qu′une maison d'arrêt ça n′arrête rien du tout
J'veux me souvenir de celui que j'étais hier encore
Pour ça que j′dors sur un matelas à mémoire de forme
J′sais pas si on s'évade vraiment d′une cellule familiale
Alors, j'ai encodé mon destin pour le cut final

Pour mon premier jour de jeun
Avec mon zinc′ d'Argenteuil
J′l'ai cassé au bout de trois heures avec un Kinder de Lidl
Et j'ai retiré mon piercing
En entrant dans la Mosquée
Et j′l′ai plus jamais remis, j'voulais plus être qui j′étais
J'portais des vêtements indo-pakistanais
C′était l'album de Kery dans les bacs cette année
Celui où y avait plus d′instrument à vent
La B.O de la mort de Nagy pendant le Ramadan
Depuis les enfants Ben Cheikh ont les cheveux couleur cendre
On a pas le même parcours, mais c'est en tout point qu'on se ressemble
On aurait pu finir en cavale à Casa′
Être le co-détenu d′un radical au cachot d'Oukacha
J′aurais pu être le fils cadet d'une mère en pleurs
Qui a tellement de mauvais souvenirs qu′elle se souhaite l'Alzheimer
Le fils de madame Sall ou de madame Berra
Qui prendra dans ses bras la mère du meurtrier de son min-ga
Souvent, le destin est sarcastique
C′est ceux qui ont le moins de bagages qui finissent bagagistes
Une vie en acharnement thérapeutique
J'espère ne pas être dans ma fin alternative

J'aurais pu être comme Adel Hassan
Qu′un coup de pression de trop me fasse prendre les armes
J′aurais pu être Yahia M'bodji
Pour déguiser en suicide mon assassinat en son-pri
J′aurais pu être Mouridou
Que la drogue dure esquinte mon visage doux et fiable
J'aurais pu être Abdoulaye Camara
Qui passe parce que tu crois encore qu′on te canardera
Aucun d'entre nous n′avait le destin scellé
Pas même les petits frères de la famille Séné
J'aurais pu être Belker, Adil, Kena, Adama Traoré
Zyed Benna, Bouna Traoré, Lamine Dieng, Boubou Thiam

Alternative Ending

My mother raised me right
I took rap as my first foreign language
For her, a real job meant cement on your hands
Or flour under your nails, and I understood my destiny
When my father told me that tigers
Have fewer teeth than dogs
We lived where pizzas arrived faster than the cops
Where toast always falls butter-side down
Just like the word "phonetic" doesn't start with the letter "f"
Not everyone in life starts with the same mood
My uncle in the game
Told me to hide my stash
In the handlebars of my BMX to avoid getting busted by the cops
And I traded my resin
For walkie-talkies
To talk with Moodie like in the series Stranger Things
An aunt mutilated herself to cheat the system
Injections in her knee to get COTOREP benefits
Another was the second wife of an Algerian
Who would end his life at the end of a tightrope
I have two, three uncles who fell into syrup too soon
Both my grandfathers died with a liver close to cirrhosis
Cousins, repeat offenders, locked up
Proof that a prison doesn't stop anything at all
I want to remember who I was yesterday
That's why I sleep on a memory foam mattress
I don't know if you really escape a family cell
So, I encoded my destiny for the final cut

For my first day of fasting
With my buddy from Argenteuil
I broke it after three hours with a Kinder Bueno from Lidl
And I took out my piercing
Upon entering the Mosque
And I never put it back on, I didn't want to be who I was anymore
I wore Indo-Pakistani clothes
It was Kery's album in the bins that year
The one with no more wind instruments
The soundtrack to Nagy's death during Ramadan
Since then, the Ben Cheikh children have ash-colored hair
We don't have the same path, but we resemble each other in every way
We could have ended up on the run in Casa'
Been the co-detainee of a radical in the Oukacha dungeon
I could have been the youngest son of a crying mother
Who has so many bad memories that she wishes for Alzheimer's
The son of Mrs. Sall or Mrs. Berra
Who will embrace the mother of his friend's murderer
Often, fate is sarcastic
It's those who have the least baggage who end up as baggage handlers
A life in relentless therapy
I hope I'm not in my alternative ending

I could have been like Adel Hassan
That one too many pressures would make me take up arms
I could have been Yahia M'bodji
To disguise my murder as suicide in prison
I could have been Mouridou
That hard drugs would ruin my soft and trustworthy face
I could have been Abdoulaye Camara
Who runs because you still believe they will shoot you
None of us had a sealed fate
Not even the little brothers of the Séné family
I could have been Belker, Adil, Kena, Adama Traoré
Zyed Benna, Bouna Traoré, Lamine Dieng, Boubou Thiam