Lyrics and translation Nestor Kéa feat. Lucio Bukowski - Courant continu

Courant continu

Une rame toute les quatres minutes: voici nos existences
L'avenir s'est égaré dans ses ex-distances
Les traits livides j'avance en terre triste en
Me rappelant que je me noie dans des persistances
Et je m'éloigne selon le courant
Comme toi à la recherche d'une source nous entourant
Allez on partagera des trêves sous l'drap
Avant de repartir avec nos rêves sous l'bras
Je songe aux cycles dans les cycles, aux signes dans les signes, aux cimes dans les cimes
Me perds dans les rimes et retrouve en aval
L'amour à demi-dévoré dans les eaux du canal
Ils n'en disent rien dans le canard
Pour eux, chaque cœur qui bat est un futur cadavre
Et mes pensées sont des écheveaux
Glissant sur les rivières blondes de tes longs cheveux
À travers le dédale inlassablement tissé d'un rêve
J'ai gardé les pétales séchés quand j'ai glissé d'un règne
Planté le métal de la lame et méprisé la reine
Écrasé le message, soumis l'âme et épuisé la sève
Fuir le temps, vivre en retard, car
Je subis les marées quand j'ai le regard vague
Abrité car l'orage brusque tout
L'écchymose: un verdict quand j'accuse le coup
Où sont les torrents de l'enfance?
Perdus dans les tourments de l'ambiance
Ma douleur n'est pas que vertébrale
Elle est le fruit que mes pertes ébranlent
J'ai égaré bien plus qu'un océan
Mes mains courants sur ton beau séant
Des eaux fortes à l'acide de mes espoirs morts;
Tue le temps pendant que l'espace dort...

Continuous Current

A train every four minutes: that is our life
The future is lost in its own former distances
Pale faced, I walk into the sad earth
Remembering that I am drowning in persistences
And I drift away with the current
Like you, looking for the source that surrounds us
Come, we will share some rest under the sheets
Before we set off again with our dreams in our arms
I think of the cycles within cycles, of the signs within signs, of the peaks within peaks
I lose myself in the rhymes and find myself downstream
The love half devoured in the waters of the canal
They don't write about it in the paper
To them, every beating heart is a future corpse
And my thoughts are like hanks
Sliding on the blond rivers of your long hair
Through the labyrinth that is tirelessly woven in a dream
I have kept the dried petals when I slipped from a reign
Planted the metal of the blade and scorned the queen
Crushed the message, subdued the soul and exhausted the sap
Fleeing time, living late, because
I undergo the tides with a dreamy gaze
Sheltered because the storm can change everything abruptly
The bruise is a verdict when I take the blow
Where are the childhood torrents?
Lost in the torments of the atmosphere
My pain is not just vertebral
It is the fruit that my losses uproot
I have lost more than an ocean
My hands are running over your beautiful behind
From the strong waters to the acid of my dead hopes
Kill time while space sleeps...