Les aventures de Gérard Lambert (Bobino 80) - Renaud translation in German

Les aventures de Gérard Lambert (Bobino 80)

Quatorze avril 77,
Dans la banlieue où qu'y fait nuit,
La petite route est déserte,
Gérard Lambert rentre chez lui.
Dans le lointain les mobylettes
Poussent des cris...
Ça y est, j'ai planté le décor,
Créé l'climat de ma chanson,
ça sent la peur, ça pue la mort,
J'aime bien c't'ambiance pas vous? Ah bon!
Voici l'histoire proprement dite,
Voici l'intrigue de ma chanson
Gérard Lambert roule très vite,
Le vent s'engouffre dans son blouson.
Dans le lointain les bourgeois dorment
Comme des cons...
Lorsque soudain survient le drame,
Juste à la sortie d'un virage,
Y'a plus d'essence dans la bécane,
Gérard Lambert est fou de rage!

T'aurais pas dû, Gérard Lambert,
Aller ce soir là à Rungis,
T'aurais dû rester chez ta mère,
Comme un bon fils.

Il met sa mob sur la béquille,
S'assied par terre et réfléchit:
Dans cette banlieue de bidonvilles
Y'a pas une pompe ouverte la nuit!
Dans le lointain y'a une sirène
Qui s'évanouit...
Qu'est-c'que j'vais faire, bordel de Dieu?
J'vais quand même pas rentrer à pied?
Plus il s'angoisse moins ça va mieux,
Quand soudain lui vient une idée:
J'vais siphonner un litre ou deux
Dans l'réservoir de cette bagnole,

Die Abenteuer von Gérard Lambert (Bobino 80)

Vierzehter April 77,
In der Vorstadt, wo's dunkel ist,
Die kleine Straße ist verlassen,
Gérard Lambert geht heim.
In der Ferne heulen Mopeds
Wie verrückt...
So, ich hab die Szene gesetzt,
Das Klima meines Lieds erschaffen,
Es riecht nach Angst, es stinkt nach Tod,
Ich mag diese Stimmung, du nicht? Ach so!
Hier ist die Geschichte selbst,
Hier die Handlung meines Lieds:
Gérard Lambert fährt sehr schnell,
Der Wind bläst in seine Jacke.
In der Ferne schlafen die Spießer
Wie die Deppn...
Doch plötzlich kommt das Drama,
Genau am Ausgang einer Kurve,
Kein Sprit mehr im Tank,
Gérard Lambert rastet aus!

Hättest nicht hingehen sollen, Gérard Lambert,
An dem Abend nach Rungis,
Hättest bei deiner Mutter bleiben sollen,
Wie ein braver Sohn.

Er stellt sein Moped auf den Ständer,
Setzt sich hin und denkt nach:
In dieser Vorstadt aus Slums
Gibts keine Tankstelle nachts!
In der Ferne verhallt ein Sirenenton
Im Nichts...
Was soll ich tun, verdammt nochmal?
Ich kann doch nicht zu Fuß zurück!
Je mehr er grübelt, desto schlimmer,
Da kommt ihm plötzlich ein Einfall:
Ich zapf mir ein Liter oder zwei
Aus dem Tank von diesem Auto,