Lyrics and translation Samsas Traum - Leiche 10 000 - Live in Nürnberg : 26.11.2015

Leiche 10 000 - Live in Nürnberg : 26.11.2015

Heute ist ein Tag, an dem die Nägel wieder sprechen,
An dem Finger kurze Briefe in die Kachelfugen treiben,
An dem Jände in das Fleisch des Nächsten Stoßgebete schreiben,
Einer dieser Tage, an dem alle Worte brechen.

Heute ist der Tag, an dem die Wasserköpfe blühen,
An dem Blumen den erwählten, ihren höchsten Knaben schmücken,
An dem Brenner meinen Leib aus den verkrampften Körpern pflücken,
Sechzig stecken in der Kammer, sechzig sollen glühen.

Heute ist ein Tag, an dem die Mörder Kreuze tragen
Und sie beten für das Edle, für das Schöne, Gute, Wahre,
Für das Kohlenmonoxid, das Gas, die Nummer auf der Bahre,
Für die Säulen schwarzer Watte, die den Himmel überragen.

Heute ist der Tag, an dem sie Rechenschieber preisen,
An dem über diesem Keller jedes Vöglein weitersingt,
An dem mich die deutsche Flamme frisst, vertilgt und in sich schlingt,
An dem wir uns vermischen, an dem Wolken uns verspeisen.

Oh Tag, so groß und bitter,
Du kommst, uns zu vernichten,
An einem Lüftungsgitter
Die ganze Welt zu richten.

Heute ist ein Tag, an dem die Leichen wieder stehen,
An dem sie einander riechen, an dem sie einander finden,
Sich zur größten aller Leichen, sich zu Rauchfahnen verbinden,
Die am Ende über allen, über aller Häuser wehen.

Heute ist der Tag, von dem die Menschen immer wussten,
Heute ist der eine Tag, von dem sie alle wissen mussten,
Man öffnet mir die Klappe, und das Ende, es wird wahr:
Ich komme in den Ofen, den Backofen von Hadamar.

Und Gott hat heute Urlaub,
Nein, Gott ist heut nicht hier,
Gott schickt jedem von euch dafür
Eine Flasche Bier.
Vom Vater hier vergessen,
Verlassen und verbannt,
Vom Feuer aufgefressen:
Jesus starb in Deutschland.

Leiche 10 000 - Live in Nürnberg : 26.11.2015

Aujourd'hui est un jour où les clous parlent à nouveau,
Où les doigts poussent de courtes lettres dans les joints des carreaux,
Où les pleurs écrivent des prières dans la chair du prochain,
Un de ces jours où tous les mots se brisent.

Aujourd'hui est le jour où les têtes d'eau fleurissent,
Où les fleurs ornent l'élu, leur plus haut garçon,
Où le fourneau arrache mon corps des corps crispés,
Soixante sont dans la chambre, soixante doivent brûler.

Aujourd'hui est un jour où les meurtriers portent des croix
Et ils prient pour le noble, pour le beau, le bon, le vrai,
Pour le monoxyde de carbone, le gaz, le numéro sur la civière,
Pour les piliers de coton noir qui dominent le ciel.

Aujourd'hui est le jour où ils louent les règles à calcul,
Où au-dessus de ce sous-sol chaque petit oiseau chante,
Où la flamme allemande me dévore, m'anéantit et me serre dans ses bras,
Où nous nous mélangeons, où les nuages nous dévorent.

Oh jour, si grand et si amer,
Tu viens nous anéantir,
A une bouche d'aération
Pour juger le monde entier.

Aujourd'hui est un jour où les cadavres se tiennent à nouveau,
Où ils se sentent, où ils se retrouvent,
Se liant au plus grand de tous les cadavres, en colonnes de fumée,
Qui, à la fin, soufflent au-dessus de tous, au-dessus de toutes les maisons.

Aujourd'hui est le jour que les gens ont toujours su,
Aujourd'hui est le seul jour qu'ils devaient tous savoir,
On m'ouvre la porte, et la fin, elle devient vraie :
J'entre dans le four, le four d'Hadamar.

Et Dieu est en vacances aujourd'hui,
Non, Dieu n'est pas ici aujourd'hui,
Dieu envoie à chacun d'entre vous
Une bouteille de bière.
Oublié par le père ici,
Abandonné et banni,
Dévoré par le feu :
Jésus est mort en Allemagne.