Lyrics and translation Serge Lama - Édith

Édith

Serge Lama
Edith
Paroles: Serge Lama. musique: Maxime Leforestier 1970 "Une île"
© Philips

Ce que tu fus, moi je m'en fous,
Tu étais Piaf, un point c'est tout,
C'est çà ta gloire,
Et parmi tes souffre-douleurs,
Il y en a qui ont trouvé les leurs,
Tu peux m'en croire,
Edith, faut se faire une raison,
Les gens sont pourris,
Jusqu'au fond,
Jusqu'à la moelle,
Aux lueurs de tes feux follets,
Ils viennent encore te voler
Quelques étoiles,
Ils viennent souper sur ta grève,
Habillés comme des corbeaux,
Ils vivent encore sur ton dos,
Au Père Lachaise.

Depuis ta mort dans les journaux,
Régulièrement ta photo
Te ressuscite,
Si tu es morte sans un sou,
Depuis tu en as fait beaucoup,
Beaucoup plus vite.
Nul n'est jamais sûr de son sang,
Mais toi t'es pas gâtée, bon sang!
Par ta frangine.
C'est triste, mais ta demie-soeur
N'a même pas la moitié d'un coeur
Dans la poitrine;
Elle s'est offert du Louis XVI
A ta santé, ta demie-soeur,
J'espère qu'elle te couvre de fleurs,
Au Père Lachaise.

Comme Jeanne d'Arc
Autrefois, tes amis entendent,
Ta voix qui les appelle.
Mieux que la vermine et le temps,
Ils rongent ton âme en fouillant
Dans tes poubelles,
Et malgré tous ces chanteurs-là,
Qui ont mis ton coeur tant de fois
Entre deux chaises,
Près de ton boxeur
Pour toujours
Tu files le parfait amour,
Au Père Lachaise,
Au Père Lachaise.

Édith

Serge Lama
Edith
Lyrics: Serge Lama. music: Maxime Leforestier 1970 "An Island"
© Philips

I don't care what you were,
You were Piaf, that's all,
That's your glory,
And among your sufferers,
There are some who have found their own,
You can believe me,
Edith, we have to face it,
People are rotten,
To the core,
To the marrow,
In the glow of your will-o'-the-wisps,
They come to steal you again
Some stars,
They come to dine on your grave,
Dressed like crows,
They still live on your back,
At Père Lachaise.

Since your death in the newspapers,
Your photo regularly
Resurrects you,
If you died penniless,
Since then you've made a lot,
A lot faster.
No one is ever sure of their blood,
But you're not spoiled, damn it!
By your sister.
It's sad, but your half-sister
Doesn't even have half a heart
In her chest;
She bought herself some Louis XVI
To your health, your half-sister,
I hope she covers you with flowers,
At Père Lachaise.

Like Joan of Arc
In the old days, your friends heard,
Your voice calling them.
Better than vermin and time,
They gnaw at your soul by searching
Through your garbage,
And despite all those singers,
Who have put your heart so many times
Between two chairs,
Near your boxer
Forever
You spin the perfect love,
At Père Lachaise,
At Père Lachaise.