Paroles et traduction 113 - De l'autre côté de la rue

De l'autre côté de la rue

J′habite de l'autre côté de la rue
Et gros un cauchemar pour commissaire
Les mecs de ma génération vont ainsi,
Fuck l′insigne, un classique, un principe

Sur un starting block dès la naissance, on t'dope
Avec d'la merde on t′botte, mon pote.
Ça arrive dans tous les sens, personne t′entend quand tu cries à l'aide
Quand on te balafre comme un zèbre et que t′es bruyant comme un Y.Z.
Chaque immeuble est comparable à une zone sismique
Le hall une micro entreprise où le futur licencié se pique.
Les murs de ma rue me parlent comme à tous ces types
Du jeu de frappe, ou de la braque spécialiste ou fanatique
Véhicule calciné comme monument
Les plats cuisinés par les mamans nous montrent à quel point le pays nous manque
On rampe comme des militaires, on se percute comme au stock car on s'nique, on s′humilie, on s'rot-ca.

{Refrain:}
J′habite de l'autre côté d'la rue, où ça?
Un cauchemar pour commissaire Broussard
Du mauvais côté du périph
Loin des contes féeriques
Confronté au périple, le moral pollué,
Toxique comme l′air, comme l′herbe

Tard le soir, rencontre du 3ème type
Face au contrôle de police, on met notre ruse en pratique
On n'est pas des chiens, tous dominants, tous patrons
Tout en ruminant dans nos gueules, je veux toucher le plafond
La rage c′est pas un truc qu'on recycle, au-delà du rap et de tout ce que je récite.
Ça revient chaque cycle c′est speed
La violence n'a pas pris une ride.
Entre crapule ça se liquide, avec une trêve à l′aïd.

{Au Refrain}

C'est mon vécu qui parle, j'habite de l′autre côté de la rue
Un polar, hommage aux disparus et aux courageux qui usine
A l′heure où le pire se manigance, genre attaque de fourgon ou Uzi.
Aucun salaire fixe, rien à déclarer au fisc
Le peu de fric, c'est pour l′hôtel où se déroulent des films X
T'es fixé, au poste pression caniculaire, un mélange voyou populaire, témoin oculaire et père en colère
On gamberge vite comme un avion furtif.
C′est la rillette ou le vice, surveille nos actions et le cours du cannabis
La Havana ou Pattaya comme péché mignon
Heineken pour madame qui ne connaît pas le Dom Pérignon.
Les coffres sautent, mecs en planque ou en fuite, biz de coke ou de plante.
Les balles te rasent on t'plombe une rotka on t′plante
Y a qu'une saison des plans on solo ou à 30.
La BAC tourne comme un sample et moi je chante
Car d'autres sont sur un casse, les plus effrontés on cage.
Oublie ceux qui t′enfoncent, pense à ceux qui t′encouragent
Du lundi au dimanche folie comme divertissement
On rit au nez des avertissements et des jugements
Et quand les voisins sourient pas, ils parlent pas, m'en parle pas
Le gros y connaît pas, il renseigne pas.
Vu nos différences raciales dans tout ça, on tient le coup
Et si un jour la chance se présente, on tente tout.

{Au Refrain}

On the Other Side of the Street

I live on the other side of the street
And man, a nightmare for the commissioner
The guys of my generation go like this,
Fuck the badge, a classic, a principle

On a starting block from birth, they dope you up
With shit, they kick you down, my friend.
It comes from all directions, no one hears you when you cry for help
When they scar you like a zebra and you're noisy like a Y.Z.
Each building is comparable to a seismic zone
The hall a micro-enterprise where the future fired employee gets high.
The walls of my street speak to me like to all these guys
About the hustle game, or the robbery, specialist or fanatic
Burned out vehicle as a monument
The dishes cooked by mothers show us how much we miss the country
We crawl like soldiers, we crash like in stock car racing, we fuck each other up, we humiliate, we rot-ca.

{Chorus:}
I live on the other side of the street, where?
A nightmare for Commissioner Broussard
On the wrong side of the périphérique
Far from fairy tales
Confronted with the journey, polluted morale,
Toxic like the air, like the grass

Late at night, close encounter of the third kind
Faced with police control, we put our cunning into practice
We're not dogs, all dominant, all bosses
All the while ruminating in our mouths, I want to touch the ceiling
Rage is not something we recycle, beyond rap and everything I recite.
It comes back every cycle, it's fast
Violence hasn't aged a bit.
Between thugs, it gets settled, with a truce at Eid.

{Chorus}

It's my experience that speaks, I live on the other side of the street
A thriller, a tribute to the disappeared and the brave who work hard
At a time when the worst is being plotted, like a van attack or Uzi.
No fixed salary, nothing to declare to the taxman
The little money is for the hotel where X-rated films take place
You're fixed, at the post, scorching pressure, a mix of popular thug, eyewitness and angry father
We think fast like a stealth plane.
It's the rillette or vice, watch our actions and the price of cannabis
Havana or Pattaya as a guilty pleasure
Heineken for the lady who doesn't know Dom Pérignon.
Safes are blown, guys on the lookout or on the run, coke or weed deals.
Bullets graze you, they shoot you with a vodka, they plant you
There's only one season of plans, solo or with 30.
The BAC (Anti-Crime Brigade) spins like a sample and I sing
Because others are on a heist, the most brazen ones we cage.
Forget those who put you down, think of those who encourage you
From Monday to Sunday, madness as entertainment
We laugh in the face of warnings and judgments
And when the neighbors don't smile, they don't talk, don't talk to me about it
The big guy doesn't know, he doesn't inform.
Given our racial differences in all this, we hold on
And if one day the chance arises, we try everything.

{Chorus}