Paroles et traduction ATK - Muses évaporées

Muses évaporées

On a trimé pendant des années pour que dalle
J'ai fais pas mal de mal, pour atténuer la dalle
Je suis parti en province pour kiffer ma cavale

J'ai bu des tonnes de tonneaux de tise locales
Ah, et j'ai quitté le rap doucement
Je me détache de cette musique mon élément
Mais ça me manque, il faut absolument que je revienne
Au moins je rappe, je fais des clips
Est ce que ça en vaut la peine?
A toi de me dire coco si tes oreilles veulent du Freko
Textes, phases en masse et carrière qui vaut des lingots
Trop dur de vivre sans ma zic'
Je me suis cassé les deux beuj' contre les portes à coups de kick
Phénoménale est ma vie de guedin, y'a le son, y'a la mif' et le gang
Impressionnant le bordel que j'ai causé
J'aime le yin et le yang
Le Freko Ding Ding mangeur de pierres for life
Si mes mots t'ont mis une baffe c'est que j'ai très bien fait mon taf

On représente les voix passées sous silence
Cachées dans les bois mon inconscience
Chacun de ces textes comme une renaissance
Ma muse évaporée...
Ecriture coupable est-ce le septième sens?
Poèmes entre nous depuis l'adolescence
Quel chemin emprunter?
Ou trouver la chance?
Ma muse évaporée...

J'ai plus les mots, j'suis pas sûr d'aller plus loin
Le temps m'use, pendant que j'enchaine les joints
J'ai du mal à écrire, je sais pas trop pourquoi
J'ai du mal à l'décrire, c'est peut être l'ennui tu vois
Ca fait des années que je fais ca, peut-être que c'est plus de mon âge
Après 20 ans j'ai forcément plus la même rage
Tu sais... Je tourne en rond, je dis la même chose
Mes pages restent blanches et j'en connais pas la cause
J'cherche l'inspi comme je peux, mais sans la trouver
J'ai de l'expérience mais encore tant de choses à prouver
J'y arrive plus, je sais plus trop comment faire
Réduit au silence, la frustration comme enfer
J'regrette le temps ou on rappait nos textes dans la chambre
Toujours sérieux même si parfois on se chambre
J'écris encore, même si j'écris moins
La vie avance, mais je vois toujours aussi loin
Elle insiste elle aime les voyous, elle s'amuse, elle va pleurer
Plus d'inspi il reste wallou comme une muse évaporée
Ecris leur que c'est Thriller mais sans la choré
Comment ça va? Ca va tirer. Le cursus de Salvatore
Y'a des roses, des chrysanthèmes
Des proses, des cris, des thèmes
Et ma haine te crie je t'aime
On a racolé la mort et les problèmes ont du-mor
J'ai pas perdu le nord
L'humeur de la Corée du nord
Et les ennuis s'enclenchent
Regarde mes ennemis en clan
La page est blanche, la nuit est blanche
Et je bois sur les terres du clan
Pour mes frères de sang
Pas faux comme une paire d'implants

On représente les voix passées sous silence
Cachées dans les bois mon inconscience
Chacun de ces textes comme une renaissance
Ma muse évaporée...
Ecriture coupable est-ce le septième sens
Poèmes entre nous depuis l'adolescence
Quel chemin emprunter?
Ou trouver la chance?

Ma muse évaporée...

Cyanure
Est-ce que le temps m'use?
Nous fatigue et chaque décennie double la mise
A 40 ans est-ce que rapper cela m'amuse
Encore? Bien sûr
Voir disparaître mes amis et mes
Advienne que pourra
Ce sont par mes maux que mes mots en viennent au pera
Aux parades auparavant contre marées et vents
Notre proue, les trois lettres d'un crew
Avançant et pas à pas rêvant
Encore. On se cache en paravent derrière l'œil d'un cyclone
On s'incline devant ces lignes dictées par des desseins en silicone
Le son nous colle à la peau et la peau sur les os d'un obèse maigre
Non aigri
Nous restons 4 visages pâles, 3 têtes llées-gri
Avec gratitude... Les muses comme la flamme d'une bougie s'éteignent
Quand leurs buts elles atteignent ou
Quand juste à leurs luttes elles s'astreignent
Je me soustrais à leurs absences
Comme elles se sous-traitent aux miennes
Influence sans essence évanescente fuyante de mon abdomen
Moins inspiré par certains thèmes ou certains regards
De corps encore beaucoup trop loin
Aujourd'hui pour mettre mon renard en retard
J'ai abandonné sur le rivage certaines idioties avec l'âge
Enfermées dans des boîtes, plongées dans des cages
A croire que quand je grandissais une part de moi et du monde mourrait
Pour renaître ailleurs
Gloire à nos muses évaporées
Antilop SA
Tabula rasa, brisé comme Brazza
Ah allo La Nasa c'est Atezekaza
L'rap c'est notre casa
On ne rappe pas au hasard
Je dois extérioriser dans la cabeza
C 'est l'bazar
La vie c'est trop court puis non
La vie c'est trop long
Au carrefour giratoire une mort
Tragique et violente
Meute affamée compte bon nombre de loups Alpha
La dalle nous tiraille et nous rend plus affables
Animal nocturne respect au rappeur posthume
Le trône est convoité
Par des marquis poudrés en cothurnes
Rap de l'espace repéré
Par un astronome turc
L'horizon se défait
Recule et élargit leurs gros uc'
Regarde frère les vrais sont solidaires, leurs vers sont solitaires
Nos pensées sont salutaires
Des textes qui claquent et craquent la stratosphère
Te faire avouer que tu kiffes c'est le mieux que l'on puisse faire.

Evaporated Muses

We struggled for years for nothing
I did a lot of bad things to ease the munchies
I went to the countryside to enjoy my escape

I drank tons and tons of local booze
Ah, and I slowly left rap
I'm detaching myself from this music, my element
But I miss it, I absolutely have to come back
At least I rap, I make music videos
Is it worth it?
You tell me, darling, if your ears want some Freko
Lyrics, phases galore, and a career worth gold bars
Too hard to live without my music
I broke both my legs against the doors with kicks
My life as a hustler is phenomenal, there's the sound, there's the fam, and the gang
Impressive the mess I caused
I like the yin and the yang
The Freko Ding Ding, stone eater for life
If my words slapped you, it's because I did my job well

We represent the voices silenced
Hidden in the woods my unconsciousness
Each of these lyrics like a rebirth
My muse evaporated...
Guilty writing, is it the seventh sense?
Poems between us since adolescence
Which path to take?
Where to find luck?
My muse evaporated...

I have no more words, I'm not sure I'll go any further
Time wears me down, while I chain-smoke joints
I have trouble writing, I don't really know why
I have trouble describing it, it might be boredom, you see
I've been doing this for years, maybe it's not my age anymore
After 20 years, I obviously don't have the same rage
You know... I'm going around in circles, I'm saying the same thing
My pages remain blank, and I don't know the cause
I'm looking for inspiration as best I can, but without finding it
I have experience but still so much to prove
I can't do it anymore, I don't know how to do it anymore
Reduced to silence, frustration as hell
I miss the time when we used to rap our lyrics in the bedroom
Always serious, even if we sometimes mess around
I still write, even though I write less
Life goes on, but I still see as far
She insists, she likes thugs, she has fun, she's going to cry
No more inspiration, there's nothing left like an evaporated muse
Write to them that it's Thriller but without the choreography
How are you? We're gonna shoot. The Salvatore's course
There are roses, chrysanthemums
Proses, cries, themes
And my hate screams at you I love you
We've scraped death and problems have humor
I haven't lost my way
The mood of North Korea
And troubles start
Look at my enemies in a clan
The page is blank, the night is blank
And I drink on the clan's lands
For my blood brothers
Not fake like a pair of implants

We represent the voices silenced
Hidden in the woods, my unconsciousness
Each of these lyrics like a rebirth
My muse evaporated...
Guilty writing, is it the seventh sense?
Poems between us since adolescence
Which path to take?
Where to find luck?

My muse evaporated...

Cyanide
Is time wearing me down?
It tires us and each decade doubles the stakes
At 40, does rapping amuse me
Still? Of course
Seeing my friends disappear and my
Come what may
It is through my ills that my words come to the pera
To the parades before against tides and winds
Our prow, the three letters of a crew
Moving forward and not dreaming step by step
Again. We hide behind the eye of a cyclone
We bow before these lines dictated by silicone designs
The sound sticks to our skin and the skin to the bones of a skinny obese man
Not bitter
We remain 4 pale faces, 3 gray-haired heads
With gratitude... Muses, like the flame of a candle, extinguish themselves
When they reach their goals or
When they just stick to their struggles
I subtract myself from their absences
As they outsource themselves to mine
Influence without essence evanescent fleeing from my abdomen
Less inspired by certain themes or certain looks
Bodies still way too far away
Today, to delay my fox
I abandoned certain idiocies on the shore with age
Locked in boxes, plunged into cages
To believe that when I grew up, a part of me and the world would die
To be reborn elsewhere
Glory to our evaporated muses
Antilop SA
Tabula rasa, broken like Brazza
Ah hello La Nasa this is Atezekaza
Rap is our casa
We don't rap randomly
I have to exteriorize in the cabeza
It's a mess
Life is too short, no it's not
Life is too long
At the roundabout a death
Tragic and violent
Starving pack has a good number of Alpha wolves
Hunger pulls us and makes us more affable
Nocturnal animal respect to the posthumous rapper
The throne is coveted
By marquises powdered in cothurns
Space rap spotted
By a Turkish astronomer
The horizon is coming undone
Recedes and widens their big uc'
Look brother, the real ones are supportive, their verses are solitary
Our thoughts are salutary
Lyrics that slam and crack the stratosphere
Making you admit that you love it is the best we can do.