Paroles et traduction Abd al Malik - Les autres

Les autres

Moi, moi quand j'étais petit, j'avais mal
C'était l'état d'mon esprit, je suis né malade
Sur l'echelle de Richter d'la misère, malade ça vaut bien six
Quelques degrés en dessous d'là où c'est gradué "fou"

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, les autres

J'étais voleur et avant d'aller voler, je priais
Je demandais à Dieu de n'pas m'faire attrapper
J'lui demandais qu'la pêche soit bonne
Qu'à la fin d'la journée, le liquide déborde de mes poches
Bien souvent, j'ai failli m'noyer, j'ai été à sec aussi, souvent
Quand j'croisais papa, le matin, aller travailler avec sa 102 bleue
En rentrant, l'matin, d'soirée, j'me disais "c'est un bonhomme mon vieux"
Ensuite, j'me faufilais dans mes couvertures et j'dormais toute la journée
Le style "Vampire" dormir la journée et rôder une fois l'soleil couché
L'genre de prédateur à l'envers, le genre qui à la vue d'un poulet meurt de peur
Je n'me suis jamais fait prendre et si, et si j'avais été pris, aux keufs, j'aurais dit

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, les autres

J'étais beau-parleur et j'souriais aux filles en jean's avec des grosses ceintures
Celles qu'aiment bien l'odeur que dégagent les gars qui ont la réputation d'être des ordures
Le genre à jurer sur la vie d'sa mère dès qu'il ouvre la bouche
Rêve de BMW pour asseoir à la place du mort celle qui couche
Dans mon monde, un mec comme moi, c'est l'top
J'aurais été une fille, on m'traiterait d'sal-
Quand j'croisais ma sœur avec ses copines dans l'quartier
Moi, qu'allait en soirée, j'lui disais "rentre à la baraque, va faire à bouffer"
Ensuite, j'allais rejoindre mes copines, celles qui me faisaient bien délirer
Celles qui, comme moi, avaient un pére, une mère
Peut-être bien des frères et sœurs qui sait
Mais moi, du genre beau parleur à l'endroit, sans foi, ni loi
Mais c'était pas moi l'chien, mais

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, et puis les autres, et puis les autres

Et puis du jour au lendemain, j'ai viré prêcheur
Promettant des flammes aux pêcheurs et des femmes aux bons adorateurs
Comme si Dieu avait besoin d'ça pour mériter qu'on l'aime
Mais moi, moi pour que les autres m'aiment, moi
Moi, j'en ai dit des choses pas belles et j'en ai acceptées aussi
On m'a dit "t'es noir, tu veux t'marier avec elle, mais t'es noir"
Les autres y disaient comme ça, qu'elle était trop bien pour moi
Donc moi, moi j'faisais de la peine à voir moi
Moi, moi, j'continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle
Sauf que, j'me carottais moi-même, j'étais devenu un mensonge sur pattes
Qui saoule grave et qui sait même pas ce qu'il dit
Qui voit même pas qu'c'est un malade et qui dit comme ça
Qui dit comme ça tout l'temps il dit comme ça, il dit

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres

Et je vous dis monsieur, je vous dis monsieur
Quand je pense à tout ça monsieur, je pleure, je-, je pleure

The Others

Me, me, when I was little, I was hurting
It was the state of my mind, I was born sick
On the Richter scale of misery, sick is worth a good six
A few degrees below where it's graded "crazy"

The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, the others

I was a thief, and before I went to steal, I prayed
I asked God not to let me get caught
I asked him for a good catch
That at the end of the day, the cash would overflow from my pockets
Often, I almost drowned, I was also dry, often
When I crossed paths with Dad in the morning, going to work with his blue 102
Coming home, in the morning, from a night out, I'd say to myself, "He's a good man, my old man"
Then, I'd slip into my blankets and sleep all day
The "Vampire" style, sleeping during the day and prowling once the sun went down
The kind of predator in reverse, the kind that dies of fear at the sight of a chicken
I never got caught, and if, and if I had been caught, I would have told the cops

The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, the others

I was a smooth talker, and I smiled at girls in jeans with big belts
The ones who like the smell of guys who have a reputation for being jerks
The kind who swear on their mother's life as soon as they open their mouths
Dreaming of a BMW to seat the girl they sleep with in the passenger seat
In my world, a guy like me is the top
If I were a girl, they'd call me a bi-
When I crossed paths with my sister and her friends in the neighborhood
Me, who was going to a party, I'd tell her, "Go home and make some food"
Then, I'd go join my girlfriends, the ones who made me laugh
The ones who, like me, had a father, a mother
Maybe even brothers and sisters, who knows
But me, the kind of smooth talker on the spot, without faith or law
But it wasn't me who was the dog, but

The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others
The others, and then the others, and then the others

And then overnight, I became a preacher
Promising flames to sinners and women to good worshippers
As if God needed that to deserve our love
But me, me, for others to love me, me
Me, I said some ugly things, and I accepted them too
They told me, "You're black, you want to marry her, but you're black"
The others said it like that, that she was too good for me
So me, me, I was a pitiful sight, me
Me, me, I continued my parody, my spiritual scam
Except that, I was conning myself, I had become a lie on legs
Who's really drunk and doesn't even know what he's saying
Who doesn't even see that he's sick and says like that
Who says like that all the time, he says like that, he says

The others, the others, it's not me, it's the others
The others, the others, it's not me, it's the others

And I tell you, sir, I tell you, sir
When I think about all that, sir, I cry, I-, I cry