Paroles et traduction Akhenaton - Sooo Bad

Sooo Bad

Nos cités, ça fait un bail qu'elles ont craqué aussi
La révolution découpé à la meule
Aboutie à Dieu pour tous et chacun sa gueule
Chacun dans son coin, lendemain solitaire
Au lieu de bonnes mines, tous préfèrent avoir une mine aurifère
Ils vendent leurs âmes par tous les orifices
Ça paraît clair, si tu songes au contraire, je t'assures t'es minoritaire
Trop lisses pour la presse bourge de gauche
Qui aiment le bad boy tant qu'il rackette pas ses gosses
Célèbrent des chanteurs maudits et leurs compiles post-mortem
Au pied de l'hôtel du hip-hop, je dépose leurs têtes...

Je joue ma vie comme au stand-up
Technique rodée sur les planches d'une salle miteuse
Je me sens comme un musicien de jazz
Années 30 à Harlem, partition solo, Sooo Bad...

"Monsieur l'agent, n'hurlez pas au crime, je fais du rap"
Si la baignoire est remplie d'encre noire, appelez-moi Marat
Nos buts, tous peints de gris, on le sait bien
Voilà pourquoi nos s font sept fois la taille des refrains
Si on dit qu'on va découper, ce n'est pas vos rideaux, vos cadenas
Mais tous ces mots qui vont buter nos karmas
Ball-Trap comme à la kermesse, des gâchis nazes de l'orchestre
On leur colle une renaissance pour booster le bas de leurs caisses
C'est le son du futur, rien à foutre si ta ritournelle fut tube
Story-telling pur, dur, gaze, compresses et sutures
Je parle pour les miens, ignore les ânes bâtés
Avec cette impression amère d'être ce maire d'une capitale ratée
Le cœur forgé dans l'amour, transpercé de la force
Samouraï de vert élégant, vêtu de la mort
La voix du mic' m'a hissée hors du gâchis
Mon sillage d'haineux gisant sans vie #Musashi
Et les soirs, lorsque l'orage déchire le paysage
On peut lire la méfiance et la peur sur les visages
Si on n'sait plus rêver on s'comporte comme un sale gosse de maître
On la joue rebelle, mais avec des gosses de merde
Si ça nous mène là où certains nous dénient
Défiler main dans la main avec le pire des ennemis
En ces temps troublés, où l'ambiance tendue, est attendue
Je préfère toujours la main tendue, au bras tendu

Je joue ma vie comme au stand-up
Technique rodée sur les planches d'une salle miteuse
Je me sens comme un musicien de jazz
Années 30 à Harlem, partition solo, Sooo Bad...

Sooo Bad

My city has been broken for a while now, too
Revolution cut with the grindstone
Leads to God for all and each one their mouth
Everyone in their corner, tomorrow alone
Instead of a good face, everyone would rather have a gold mine
They sell their souls through every orifice
It seems obvious, if you think to the contrary, I assure you that you are a minority
Too smooth for the left-wing bourgeois press
Who love the bad boy as long as he doesn't racket his kids
Celebrate cursed singers and their posthumous compilations
At the foot of the hip-hop hotel, I drop their heads...

I play my life like a stand-up
Technique honed on the floorboards of a dingy room
I feel like a jazz musician
1930s in Harlem, solo partition, Sooo Bad...

"Mr. Officer, don't shout about crime, I'm rapping"
If the bathtub is filled with black ink, call me Marat
Our goals, all painted in gray, we know it well
That's why our hooks are seven times the size of our choruses
If we say we're going to cut, it's not your curtains, your padlocks
But all those words that will kill our karmas
Ball-Trap like at the carnival, the orchestra's Nazi waste
We give them a rebirth to boost the bottom of their pockets
It's the sound of the future, who cares if your refrain was a hit
Pure, hard storytelling, gauze, compresses and sutures
I speak for those who can't, ignoring the fools
With this bitter feeling of being the mayor of a failed capital city
Heart forged in love, pierced with strength
Samurai of elegant green, dressed in death
The voice of the mic lifted me out of the mess
My wake of haters lying lifeless #Musashi
And in the evenings, when the storm tears the landscape apart
You can see the distrust and fear on faces
If we can't dream, we behave like a master's naughty child
We play rebel, but with little dirty kids
If it leads us where some deny us
To march hand in hand with the worst of enemies
In these troubled times, when the tense atmosphere is expected
I still prefer a helping hand to an outstretched arm

I play my life like a stand-up
Technique honed on the floorboards of a dingy room
I feel like a jazz musician
1930s in Harlem, solo partition, Sooo Bad...