Paroles et traduction Aldebert - Le monstre

Le monstre

Comment ça va le monstre?
Ah bah je suis trop content franchement, tu m'as fait une chanson
Et pour une fois je vais pas trop flipper
Bah j'voulais te rendre un genre d'hommage tu vois?
Ah oui, je comprends, c'est sympa de ta part, remarque
Mais attention, tu sais les hommages, c'est quand on est mort
Mais les monstres ça ne meurt jamais

Elles habitent le monde entier, qui sont ces créatures?
Que nous avons fabriquées parce que ça nous rassure
D'inventer des chimères pour conjurer nos peurs
De fantômes en cerbère, de démons en pâleur

T'en as vu du pays, tu l'as roulé ta bosse (ah comme tu dis, ouais)
De la Transylvanie aux highlands d'Ecosse
On te nomme Croquemitaine, Léviathan ou Momie
Frankenstein, Corrigan, Goule, Succube ou Yéti

Le monstre, c'est toi, le monstre c'est moi
Es-tu vraiment caché derrière chacun de mes pas?
Le monstre, c'est moi, le monstre c'est toi
Bien trop souvent, c'est celui que tu ne connais pas
(Bon en même temps, faut les comprendre les mômes)
(C'est vrai qu'à côté d'un chaton ou d'un bébé licorne, bon bah)
(Je sais j'fous la trouille, j'sais, je, j'peux pas lutter)

Quand le soleil couchant dessine des silhouettes
Combien y a-t-il d'enfants bien cachés sous la couette (oh 10-12, c'est tout)
Tout autour de la Terre voyage les frissons (bonne nuit les petits)
L'épouvante, la frousse, les pétoches, les jetons

Tu es Chupacabra à Porto Rico
Sur les rives des grands lacs, l'effrayant Indigo
Mais quand tu n'as ni dents pointues ni tête de démon (et bah on a la tête qu'on a)
Des fois t'es l'inconnu, des fois t'es l'abandon (c'est déjà ça)

Le monstre, c'est toi, le monstre c'est moi
Es-tu vraiment caché derrière chacun de mes pas? (je suis là)
Le monstre, c'est moi, le monstre c'est toi
Bien trop souvent, c'est celui que tu ne connais pas
(J'en ai visité des dessous de lit)
(J'en ai fait grincer des portes dans la nuit)
(J'ai perdu patience dans bien des armoires)
(Pour donner naissance à tous vos cauchemars)

Désolé le monstre tu ne me fais plus peur (ah bon?)
J'entends dans la pénombre les battements de ton cœur
Sors de mon armoire je te prête mes chaussons (ça, c'est gentil)
Passe-moi la guitare et viens dans ma chanson (ah ouais, avec plaisir)

Le monstre, c'est toi (le monstre, c'est moi)
Es-tu vraiment caché derrière (chacun de tes pas)
Le monstre, c'est moi (woho ho, ça dépend des fois)
Bien trop souvent, c'est celui que tu ne connais pas
Le monstre, c'est toi (bah oui chacun son tour, c'est ce qu'on avait dit, non?)
Es-tu vraiment caché derrière chacun de mes pas
Le monstre c'est moi
(Hé attends, c'est pas parce que t'as une grosse voix que ça y est hein)
Bien trop souvent, c'est celui que tu ne connais pas

Les monstres, c'est nous, les monstres, c'est vous
Faut tout leur dire à cet âge-là

The Monster

How are you doing, monster?
Ah, well, I'm really happy, frankly, you made me a song.
And for once, I'm not going to freak out too much.
Well, I wanted to pay you a kind of tribute, you know?
Oh yes, I understand, it's nice of you, I noticed.
But be careful, you know, tributes are when you're dead.
But monsters never die.

They inhabit the whole world, who are these creatures?
That we have created because it reassures us.
To invent chimeras to ward off our fears.
From ghosts to Cerberus, from demons to paleness.

You've seen a lot of countries, you've travelled around (ah, as you say, yeah).
From Transylvania to the highlands of Scotland.
They call you Bogeyman, Leviathan or Mummy.
Frankenstein, Corrigan, Ghoul, Succubus or Yeti.

The monster, it's you, the monster it's me.
Are you really hiding behind each of my steps?
The monster, it's me, the monster it's you.
Too often, it's the one you don't know.
(Well, at the same time, you have to understand the kids.)
(It's true that next to a kitten or a baby unicorn, well then...)
(I know I scare them, I know, I, I can't fight it.)

When the setting sun draws silhouettes.
How many children are well hidden under the duvet? (oh 10-12, that's all)
All around the Earth, shivers travel (good night little ones).
The terror, the fright, the jitters, the tokens.

You are Chupacabra in Puerto Rico.
On the shores of the great lakes, the frightening Indigo.
But when you have neither sharp teeth nor a demon's head (well, we have the head we have).
Sometimes you're the unknown, sometimes you're abandonment (that's something).

The monster, it's you, the monster it's me.
Are you really hiding behind each of my steps? (I'm here)
The monster, it's me, the monster it's you.
Too often, it's the one you don't know.
(I've visited many under beds.)
(I've made many doors creak in the night.)
(I've lost patience in many closets.)
(To give birth to all your nightmares.)

Sorry monster, you don't scare me anymore (oh really?)
I hear your heartbeat in the darkness.
Come out of my closet, I'll lend you my slippers (that's kind).
Pass me the guitar and come into my song (oh yeah, with pleasure).

The monster, it's you (the monster, it's me).
Are you really hiding behind (each of your steps).
The monster, it's me (woho ho, it depends sometimes).
Too often, it's the one you don't know.
The monster, it's you (well, yes, each in turn, that's what we said, right?).
Are you really hiding behind each of my steps.
The monster is me.
(Hey, wait, it's not because you have a big voice that it's over, okay?).
Too often, it's the one you don't know.

The monsters, it's us, the monsters, it's you.
You have to tell them everything at that age.