Paroles et traduction Andrex - Monsieur Jo

Monsieur Jo

Dans les grands bars et les boîtes de nuit
Depuis quelque temps on ne voyait que lui
C'était aussi un fidèle client
Des meilleurs restaurants
Au champs de course il était assidu
Même à l'Aiglon il était très connu
Et l'on disait d'un p'tit air entendu
C'est pas le premier venu

Il n'habite pas à Belleville
Il habite au Parc Monceau
Il n'sort jamais sans sa canne et son p'tit chapeau
Monsieur Jo
Il a du linge fragile
Et des chaussures en croco
On n'voit jamais deux fois l'même complet
Sur l'dos d'Monsieur Jo
Il a des revenus mystérieux
Et nul n'a pu connaître
La provenance des gros billets bleus
Qu'il jette par les fenêtres
Un grand seigneur difficile
Pour qui rien n'est assez beau
Un vrai Brummel aux gestes d'Hidalgo
Voilà Monsieur Jo

On n'comptait plus ses succès féminins
Auprès des femmes il faisait des béguins
Devant son chic ses manières son doigté
On n'pouvait résister
Quand il voulait donner un rendez-vous
Il envoyait une corbeille d'un prix fou
Avec sa carte, et toutes en la lisant
Disaient immédiatement

Il n'habite pas à Belleville
Il habite au parc Monceau
C'est certainement quelqu'un tout à fait comme il faut
Monsieur Jo
Le soir dans son domicile
Derrière ses volets bien clos
Une jolie fille vient se glisser dans le dodo
D'Monsieur Jo
Énigmatique et mystérieux
Il séduit toutes les femmes
Un seul regard de ses yeux gris bleu
Met leur petit coeur en flammes
Mais pour conserver son style
Dans les plus troublants duos
Il ne quitte jamais sa canne et son chapeau
Le beau Monsieur Jo

Un certain soir il n'rentra pas chez lui
Un' bell' enfant l'attendit toute la nuit
Ce fut en vain il n'revint jamais plus
Il avait disparu
On vit alors s'inquiéter, s'affoler
Des fournisseurs qui n'étaient pas payés
Et qui venaient dire à tous les échos
Mais qu'est devenu Monsieur Jo?

Il n'habite pas à Belleville
Encore moins au Parc Monceau
Il est sorti sans sa canne et son p'tit chapeau
Monsieur Jo
On supposa une idylle
Un voyage incognito
Mais bientôt sur les journaux
On vit la photo d'Monsieur Jo
Ce moustachu en chapeau melon
Venant d'la préfecture
L'avait emmené sans plus d'façon
Vers une villégiature
Loin des soucis d'la ville
Dans un gentil p'tit cachot
Il est maintenant au pain sec et à l'eau
Fini Monsieur Jo

Mister Jo

In the grand bars and nightclubs,
For some time, he was all anyone saw.
He was also a loyal patron
Of the finest restaurants.
At the racetrack, he was a regular,
Even at the Aiglon, he was well-known.
And they'd say with a knowing air,
He's not just anyone.

He doesn't live in Belleville,
He lives in Parc Monceau.
He never goes out without his cane and his little hat,
Mister Jo.
He has delicate clothes
And crocodile shoes.
You never see the same suit twice
On the back of Mister Jo.
He has mysterious income,
And no one has ever known
The source of the big blue bills
That he throws out the windows.
A demanding gentleman,
For whom nothing is good enough,
A true Brummel with the gestures of a Hidalgo,
That's Mister Jo.

His successes with women were countless,
He charmed the ladies.
Before his chic, his manners, his finesse,
They couldn't resist.
When he wanted to arrange a rendezvous,
He'd send a wildly expensive basket
With his card, and as they read it,
They'd immediately say,

He doesn't live in Belleville,
He lives in Parc Monceau.
He's certainly someone quite respectable,
Mister Jo.
In the evening at his home,
Behind his tightly closed shutters,
A pretty girl comes to slip into the bed
Of Mister Jo.
Enigmatic and mysterious,
He seduces all women.
Just one look from his grey-blue eyes
Sets their little hearts aflame.
But to maintain his style
In the most intimate moments,
He never takes off his cane and his hat,
The handsome Mister Jo.

One evening, he didn't come home,
A beautiful girl waited for him all night.
In vain, he never returned,
He had disappeared.
Then we saw the worry, the panic,
Of the suppliers who weren't paid
And who came to tell everyone,
But what happened to Mister Jo?

He doesn't live in Belleville,
And even less in Parc Monceau.
He left without his cane and his little hat,
Mister Jo.
They assumed an affair,
An incognito trip.
But soon in the newspapers,
We saw the photo of Mister Jo.
This mustachioed man in a bowler hat
Coming from the police station
Had taken him away without further ado
To a holiday resort.
Far from the worries of the city,
In a nice little cell,
He's now on bread and water,
Mister Jo is finished.