André Bourvil - Fredo le porteur - traduction des paroles en allemand

Fredo le porteur - André Bourviltraduction en allemand




Fredo le porteur
Fredo der Gepäckträger
Me v' là, c'est moi: Fredo l' porteur.
Hier bin ich, das bin ich: Fredo der Gepäckträger.
C' que j'en vois défiler, des gens,
Was ich da alles vorbeiziehen sehe, Leute,
Du matin au soir dans la gare,
Von morgens bis abends im Bahnhof,
s' qu'on dit qu'ils sont si bizarre:
Wo man sagt, dass sie so seltsam sind:
Des décidés, des hésitants,
Entschlossene, Zögerliche,
Des pressés, des qui prennent leur temps
Eilige, solche, die sich Zeit lassen
Tandis qu' moi, j' prends leurs valises.
Während ich ihre Koffer nehme.
Et dans tous ceux-là qui s'en vont,
Und von all denen, die wegfahren,
On n'en voit jamais un qui dise:
Sieht man nie einen, der sagt:
" l' porteur, peut-être qu'il trouv'rait ça bon
"He, Gepäckträger, vielleicht fände er es gut
De monter avec nous dans l' wagon. "
Mit uns in den Waggon zu steigen."
Alors, j' reste Fredo l' porteur.
Also bleibe ich Fredo der Gepäckträger.
L'aut' jour, un taxi s'arrete.
Neulich hält ein Taxi.
Je m' précipite, c'était mon tour.
Ich eile hin, ich war dran.
Bon. J'ouvre la portière, je rentre la tête
Gut. Ich öffne die Tür, stecke den Kopf rein
Pour bien voir si y' avait du lourd
Um gut zu sehen, ob da was Schweres war
Et puis, v' qu' j'aperçois une fille,
Und dann, da sehe ich ein Mädchen,
Une fille qu'avait tellement d' beauté
Ein Mädchen, das so viel Schönheit hatte
Que j'en étais paralysé.
Dass ich davon gelähmt war.
Tout en tremblotant sur mes quilles,
Ganz zitternd auf meinen Beinen,
Elle me dit avec un sourire:
Sagt sie zu mir mit einem Lächeln:
" Tenez porteur, prenez tout ça. "
"Hier, Gepäckträger, nehmen Sie das alles."
Et moi, comme un mannequin en cire,
Und ich, wie eine Wachspuppe,
J' la r'gardais et puis j'bougeais pas.
Ich schaute sie an und rührte mich nicht.
J'avais envie d' lui dire:
Ich hatte Lust, ihr zu sagen:
" Madame, depuis qu'il m'est permis d' rêver,
"Madame, seit es mir erlaubt ist zu träumen,
Depuis que je connais le verbe aimer,
Seit ich das Verb 'lieben' kenne,
Dans le corps, dans le cœur et puis dans l'âme,
Im Körper, im Herzen und auch in der Seele,
C'est toujours à vous qu' j'ai pensé.
Habe ich immer an Sie gedacht.
Sûrement que vous étiez l'inconnue,
Sicherlich waren Sie die Unbekannte,
Celle qu'on arrange à sa façon,
Die, die man sich nach seinem Geschmack zurechtmacht,
Qui n' refuse rien, qui s'met toute nue
Die nichts ablehnt, die sich ganz nackt auszieht
Et qu'a la peau comme une chanson
Und deren Haut wie ein Lied ist
Dont chaque refrain dirait " je t'aime "
Dessen jeder Refrain 'ich liebe dich' sagen würde
Et je suis là, devant vos yeux,
Und ich stehe hier, vor Ihren Augen,
Vos grands yeux bleus, si grands, si sombres
Ihren großen blauen Augen, so groß, so dunkel
Qui trouvent le moyen avec tant d'ombre
Die das Mittel finden, mit so viel Schatten
De rester autant lumineux,
So leuchtend zu bleiben,
Qu'il faut convenir qu' dans le fond des cieux
Dass man zugeben muss, dass tief im Himmel
La nuit a crever son voile
Die Nacht ihren Schleier zerreißen musste
Pour que ses plus jolies étoiles
Damit ihre schönsten Sterne
Dégringolent s'installer chez elle "
Herunterpurzeln, um sich bei ihr niederzulassen"
Mais la fille m'a interrompu: " Hein?
Aber das Mädchen unterbrach mich: "Hä?
Alors l'ami, qu'est ce que vous faites?
Na, mein Freund, was machen Sie denn?
Ça va pas bien, vous êtes perdu? "
Geht's nicht gut, sind Sie verwirrt?"
J' lui ai dis " non " en s'couant la tête.
Ich sagte ihr "nein", kopfschüttelnd.
" Bon, alors, " qu'elle a dit, " ça va.
"Gut, also," sagte sie, "es geht.
N'attendez pas, prenez tout ça. "
Warten Sie nicht, nehmen Sie das alles."
J'ai empoigné les bagages,
Ich packte das Gepäck,
Les sacs, les cartons à chapeaux.
Die Taschen, die Hutschachteln.
J' me suis tout filé sur le dos
Ich lud mir alles auf den Rücken
Et suis parti dans son sillage,
Und ging in ihrem Kielwasser,
Vers le wagon capitonné,
Zum gepolsterten Waggon,
s' que j' l'ai doucement installée
Wo ich sie sanft unterbrachte
Pour qu'elle soit bien pendant l' voyage.
Damit sie es während der Reise gut hat.
Quand elle m'a tendu du pognon,
Als sie mir Geld hinstreckte,
Sûr'ment qu'elle n'a pas du comprendre
Sicherlich hat sie nicht verstanden
Pourquoi qu' subitement j'ai dit " non "
Warum ich plötzlich "nein" sagte
Et qu' je m' suis dépêché de descendre.
Und warum ich mich beeilte auszusteigen.
De là, j' suis parti au bistrot,
Von da ging ich ins Bistro,
J'ai bu un coup, deux coups, trois coups,
Ich trank einen Schluck, zwei Schluck, drei Schluck,
J'ai bu jusqu'à temps que j' sois saoul.
Ich trank, bis ich betrunken war.
Puis j'ai expliqué aux poteaux
Dann erklärte ich den Kumpels
Les beaux yeux et les ch'veux de ma blonde.
Die schönen Augen und die Haare meiner Blonden.
Quand j'ai eu fini d' raconter,
Als ich mit dem Erzählen fertig war,
Si vous aviez vu à la ronde
Hätten Sie ringsum gesehen
Comment ils ont tous rigolé.
Wie sie alle gelacht haben.
Moi, j'ai rigolé avec eux, hein.
Ich, ich habe mit ihnen gelacht, hm.
Entre hommes, y fallait ça, c'était mieux.
Unter Männern musste das sein, das war besser.
Mais, c' que ça m' faisait mal de rire,
Aber wie weh mir das Lachen tat,
Surtout que j' pouvais pas leur dire
Vor allem, weil ich ihnen nicht sagen konnte
Que d'un coups, je m' sentais tout vieux
Dass ich mich auf einen Schlag ganz alt fühlte
Parc'que moi, Fredo l' porteur,
Weil ich, Fredo der Gepäckträger,
Je v' nais de faire la plus grande bêtise
Gerade die größte Dummheit gemacht hatte
En ayant porté la valise
Indem ich den Koffer getragen habe
Qui pour toujours emm'nait mon cœur.
Der für immer mein Herz mitnahm.





Writer(s): Camille François


Attention! N'hésitez pas à laisser des commentaires.