Paroles et traduction Barbara - Le minotaure (Live au Théâtre des Variétés 74)

Le minotaure (Live au Théâtre des Variétés 74)

Dans le grand labyrinthe où je cherchais ma vie,
Volant de feu en flamme comme un grand oiseau ivre,
Parmi les dieux déchus et les pauvres amis,
J'ai cherché le vertige en apprenant à vivre.

J'ai cheminé souvent, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant malade, envoûté par un charme.

Dans ce grand labyrinthe, allant de salle en salle,
De saison en saison, et de guerre en aubade,
J'ai fait cent fois mon lit, j'ai fait cent fois mes malles,
J'ai fait cent fois la valse, et cent fois la chamade.

Je cheminais toujours, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant rebelle qui dépose les armes.

Mais un matin tranquille, j'ai vu le minotaure
Qui me jette un regard comme l'on jette un sort.

Dans le grand labyrinthe où il charchait sa vie,
Volant de feu en flamme, comme un grand oiseau ivre,
Parmi les dieux déchus et les pauvres amis,
Il cherchait le vertige en apprenant à vivre.

Il avait cheminé, les genoux sur la terre,
Le regard égaré, embrouillé par les larmes,
Souvent par lassitude, quelquefois par prière,
Comme un enfant rebelle qui dépose les armes.

Dans ce grand labyrinthe, de soleil en soleil,
De printemps en printemps, de caresse en aubaine,
Il a refait mon lit pour de nouveaux sommeils,
Il a rendu mes rires et mes rêves de reine.

Dans le grand labyrinthe, de soleil en soleil,
Volant dans la lumière, comme deux oiseaux ivres,
Parmi les dieux nouveaux et les nouveaux amis,
On a mêlé nos vies et réappris à vivre...

The Minotaur (Live at the Théâtre des Variétés 74)

In the vast labyrinth where I was seeking my life,
Flying on fire like a drunken bird,
Among the fallen gods and the poor friends,
I sought dizziness by learning to live.

I walked often, my knees on the ground,
My gaze lost, clouded by tears,
Often out of weariness, sometimes through prayer,
Like a sick child, bewitched by a charm.

In this great labyrinth, going from room to room,
From season to season, and from war to serenade,
I made my bed a hundred times, I packed my bags a hundred times,
I danced the waltz a hundred times, and a hundred times I beat my heart.

I walked always, my knees on the ground,
My gaze lost, clouded by tears,
Often out of weariness, sometimes through prayer,
Like a rebellious child who lays down his arms.

But one peaceful morning, I saw the Minotaur
Who casts a glance at me like a spell.

In the vast labyrinth where he was seeking his life,
Flying on fire like a drunken bird,
Among the fallen gods and the poor friends,
He sought dizziness by learning to live.

He had walked, his knees on the ground,
His gaze lost, clouded by tears,
Often out of weariness, sometimes through prayer,
Like a rebellious child who lays down his arms.

In this great labyrinth, from sun to sun,
From spring to spring, from caress to bounty,
He remade my bed for new sleeps,
He restored my laughter and my queenly dreams.

In the vast labyrinth, from sun to sun,
Flying in the light, like two drunken birds,
Among the new gods and the new friends,
We mingled our lives and learned to live again...