Paroles et traduction Benjamin Biolay - Interlagos (Saudade)

Interlagos (Saudade)

La chaleur d′une mère aimante,
Un matin tendre sans un cri,
La droiture du père étonnante,
L'humour fou de l′aïeul assis
Sur une chaise basculante,
De bleues nuées de tabac gris,
Mes folles années mes années trente
Où l'on ne m'aimait qu′assoupi
Une virée à la pêche à deux
Le pourquoi des choses de la vie
J′en rêve encore, encore un peu
Tant de choses qui n'ont pas de prix
Saudade, pleure ça fait du bien
Pleure toute la rivière, et l′océan indien
Saudade je ne t'attendais point,
Je ne t′attendais plus
Mais tu as bu tout le vin
L'enfer du dimanche ordinaire
Devant le téléviseur bleu
Chaque fois que je voyais la mer
C′est lorsque je fermais les yeux
Une caresse impensable graal
Une coupe au bol pour les tifs
Des Lotus et puis des Brabham
Qui volent encore sur la corniche
Saudade, pleure ça fait du bien
Pleure toute la rivière, et l'océan indien
Saudade je ne t'attendais point,
Je ne t′attendais plus
Mais tu as bu tout le vin
J′ai fait mon sac à la va-vite
Je ne l'ai jamais vidé depuis
Ces souvenirs sous la peau me piquent
Les oublier me terrifie
Sachez avant que j′en finissse
Que je vous aime dans ma supplique
Que les années vous réussissent
Obrigado pour la musique
Saudade, pleure ça fait du bien
Pleure toute la rivière, et l'océan indien
Saudade je ne t′attendais point,
Je ne t'attendais plus
Mais tu as bu tout le vin
A Interlagos ce dimanche y avait grand prix
Ayrton était dans chaque esprit
Le soleil sonne le promeneur vert-de-gris que je suis
Dans cette cité plus grande et moins sale que ma vie
Au premier virage j′ai eu rendez-vous avec les esprits
Je sais pas pourquoi me sont revenues toutes toutes ces conneries
Depuis je sous-vire, je survis, je soupire,
Mais tu as bu tout le vin,
Et je respire puis j'expire
Sur le fil infini
Qu'est le cours de la vie
A Interlagos ce dimanche y avait grand prix

Interlagos (Saudade)

The warmth of a loving mother,
A tender morning without a cry,
The amazing uprightness of the father,
The crazy humor of the grandfather sitting
On a rocking chair,
Of blue clouds of gray tobacco,
My crazy years my thirties
Where I was only loved when asleep
A fishing trip for two
The why's and wherefore's of life
I dream about it again, a little more
So many things that are priceless
Saudade, cry it feels good
Cry all the river, and the Indian Ocean
Saudade I did not expect you,
I didn't expect you anymore
But you've drunk all the wine
The hell of the ordinary Sunday
In front of the blue TV
Every time I saw the sea
It was when I closed my eyes
An unthinkable caress
A bowl cut for the hair
Of Lotus and then of Brabham
That still fly on the cornice
Saudade, cry it feels good
Cry all the river, and the Indian Ocean
Saudade I did not expect you,
I didn't expect you anymore
But you've drunk all the wine
I packed my bag in a hurry
I've never emptied it since
These memories under my skin prick me
Forgetting them terrifies me
Know before I finish
That I love you in my supplication
That the years will be kind to you
Obrigado for the music
Saudade, cry it feels good
Cry all the river, and the Indian Ocean
Saudade I didn't expect you,
I didn't expect you anymore
But you've drunk all the wine
At Interlagos that Sunday there was a Grand Prix
Ayrton was in every mind
The sun rings the verdigris walker that I am
In this city larger and less dirty than my life
At the first bend I had a rendezvous with the spirits
I don't know why all this crap came back to me
Since then I understeer, I oversteer, I sigh,
But you've drunk all the wine,
And I breathe in and then breathe out
On the infinite thread
That is the course of life
At Interlagos that Sunday there was a Grand Prix