Paroles et traduction Bigflo & Oli - Au Revoir

Au Revoir

J′ai vu une partie d'ma vie, défiler devant moi
Comme dans un vieux cinéma mais j′regardais pas l'écran
J'avais les yeux occupés à regarder l′passé
En retard sur le présent, j′ai comme une dette avec le temps
J'ai des souvenirs à emporter
Des moments que j′ai pas pu vivre sur l'instant
Des réponses que j′ai données comme un automatique
Devant des milliers d'personnes souvent, lе seul absent
Il a fallu un peu dе rêve, un peu de foi
Pour que deux frères finissent drogués à l′adrénaline
Mes souvenirs j'm'en souviens, un peu secs, un peu froids
Comme un pain qu′on oublie dans le tiroir de la cuisine
Tout se mélange dans l′parcours
En étant là-bas, j'étais parfois aussi ici, alors
J′ai vu les baleines de Strasbourg et les cigognes de Tahiti
J'ai vu l′regard de ce petit gars au premier rang
Il m'a rappelé celui qu′j'avais quand j'étais à sa place
Au final, je crois que les enfants sont un miroir dont la glace montre qui on était avant
J′ai fait c′que j'avais à faire mais j′ai pas encore tout fait
J'ai dit c′que j'avais à dire mais j′ai pas encore tout dit
J'avais du rap dans la gorge mais j'l′ai pas encore toussé
J′me suis approché d'la lune mais j′l'ai pas encore touchée
J′me remercierai jamais assez d'avoir tenu mes promesses
Quand on regarde, notre carrière ressemble à une prouesse
Les fans à une famille, la scène à un radeau
Le tour bus à une fusée et la vie à un cadeau
Laisse-nous prendre un élan, une trêve
Avant de commencer un nouveau livre
J′ai mis du temps à réaliser le rêve
Maintenant, il m'faut du temps pour le vivre

Moi qui ai grandi dans l'bruit, je découvre le silence
J′entends encore l′écho des cris qui viennent troubler mon bilan
Un bonheur immense, une aventure de titan
À croire que notre bonne étoile était une étoile filante
On a tellement espéré qu'on a fait venir le soleil un soir
J′ai appris, j'ai compris que faire des choix c′est décevoir
Elle est unique notre histoire, on m'avait menti, en fait fallait le croire pour le voir
Les mois sont devenus des années et chaque matin une nouvelle vie
Et je suis dans un miracle ou un mirage
Vite, les voyages sont venus combler le vide
J′ai compris que face au monde ma ville n'est qu'un village
J′ai dit merci cent fois par jour, souri mille fois par heure
Tellement, qu′mes mots d'amour ont perdu d′la valeur
J'me suis presque oublié à m′concentrer sur les fautes
Jusqu'à en venir à pleurer avec les yeux des autres
Une double vie mais j′ai jamais pu faire autrement
Quand j'reste trop dans l'une d′elle, soudainement l′autre me manque
Quand on m'disait "lâche prise", j′le prenais comme une insulte
Moi qui ai passé ma jeunesse à la vivre comme un adulte
J'en ai presque trop fait, par peur de pas avoir fait assez
J′étais presque trop vrai, parfois seul dans mon combat
Je repense à cette fille à qui j'ai donné mon bracelet
Mais Flo sait qu′si j'pouvais, je lui aurais donné mon bras
Ces inconnus devenus des proches, ces proches devenus des inconnus
J'ai amassé les grandes victoires et les promesses non tenues
Le feu d′artifice des stades, les joies à mille à l′heure
Le soutien véritable des amis qui ont fait d'ma vie la leur
Au milieu d′cette mer de glace, moi, je crève de chaud
Pas d'regrets si l′échec sonne et resserre l'étau
L′artiste est devenu l'homme, alors je parle en prose
Revenir à pas grand-chose

Quand c'est presque trop

Goodbye

I saw a part of my life flash before my eyes
Like in an old cinema, but I wasn't watching the screen
My eyes were busy looking at the past
Behind on the present, I feel like I'm in debt to time
I have memories to take away
Moments I couldn't live in the moment
Answers I gave automatically
In front of thousands of people, often the only one absent
It took a little bit of dream, a little bit of faith
For two brothers to end up addicted to adrenaline
My memories, I remember them, a bit dry, a bit cold
Like a piece of bread forgotten in the kitchen drawer
Everything blends together in the journey
Being there, I was sometimes here too, so
I saw the whales of Strasbourg and the storks of Tahiti
I saw the look in that little boy's eyes in the front row
It reminded me of the one I had when I was in his place
In the end, I think children are a mirror whose glass shows who we were before
I did what I had to do, but I haven't done everything yet
I said what I had to say, but I haven't said everything yet
I had rap in my throat, but I haven't coughed it all up yet
I got close to the moon, but I haven't touched it yet
I can never thank myself enough for keeping my promises
Looking back, our career looks like a feat
The fans a family, the stage a raft
The tour bus a rocket, and life a gift
Let us take a leap, a truce
Before starting a new book
It took me a while to achieve the dream
Now, I need time to live it

I, who grew up in noise, discover silence
I still hear the echo of screams that disturb my assessment
An immense happiness, a titan's adventure
To believe that our lucky star was a shooting star
We hoped so much that we made the sun come out one night
I learned, I understood that making choices is disappointing
Our story is unique, I was lied to, in fact, you had to believe it to see it
Months have become years and each morning a new life
And I'm in a miracle or a mirage
Quickly, travel came to fill the void
I understood that compared to the world, my city is just a village
I said thank you a hundred times a day, smiled a thousand times an hour
So much that my words of love have lost value
I almost forgot myself focusing on mistakes
To the point of crying with the eyes of others
A double life, but I could never do otherwise
When I stay too long in one of them, suddenly I miss the other
When I was told to "let go", I took it as an insult
Me, who spent my youth living it like an adult
I almost did too much, for fear of not having done enough
I was almost too real, sometimes alone in my fight
I think back to that girl I gave my bracelet to
But Flo knows that if I could, I would have given her my arm
These strangers who became close, these close ones who became strangers
I have amassed great victories and broken promises
The fireworks of the stadiums, the joys at a thousand miles an hour
The true support of friends who made my life theirs
In the middle of this sea of ice, I'm burning up
No regrets if failure rings and tightens the grip
The artist has become the man, so I speak in prose
Coming back to almost nothing

When it's almost too much