Post Scriptum (Bonus) - Brav traduction en anglais

Post Scriptum (Bonus)

Arrêter les pendules, couper le téléphone
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne
Faire taire les pianos, et sans roulements de tambours
Sortir le cercueil avant la fin du jour
Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent dans le ciel ces trois mots: "Il Est Mort"
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices
Gantez de noir les mains des agents de police
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démonter la lune et le soleil
Vider l'océan, arracher la forêt
Car rien de bon ne peut advenir désormais
J'voulais que tout soit clair
Avant que le couvercle ne se referme
Une dernière fois, emmerder les bourgeois, les ministères
Cracher la vérité amère, de la part de la classe ouvrière
Passer mes nerfs... à travers quelques vers
Faire que ça change, était le but, c'est c'que j'ai cru
Je suis venu, j'ai vu, j'ai fait ce que j'ai pu, je te le jure
J'ai été jusqu'à parler de moi
Moi qui d'ordinaire préfère se taire
Éviter le sujet comme un ennemi devant sa mère
J'ai essayé d'être juste, peu importe qui ils croient
J'ai essuyé des insultes, et mes yeux quelques fois
Quel qu'en soit le prix à payer, j'paierai
J'préfère mille fois crever debout que vivre à genoux, c'est vrai
J'ai dû ravaler ma fierté, aux sorties de vieux démons
En faisant semblant de sourire pour ressembler à tout l'monde
J'ai même mis d'côté la honte, pris sur moi souvent
Afin de mettre des mots sur mes dégoûts, mes tourments
Mis à poil en parlant d'moi, un peu il fallait qu'ils le sachent
Ce qui se cache derrière le masque, mon côté face ténébreux
Un côté sage qui n'est que de la mascarade débile
Parce que, comme Anakin, j'ai la colère facile
Je suis pire que c'qu'ils imaginent, oui l'obscurité me fascine
Bipolaire: mon profil, mon passé: mon talon d'Achille
J'espérais faire de la musique un moyen d'nous libérer
Que ma lutte soit autre chose qu'une défaite anticipée
Anti-injustice, anti-inégalités, j'ai eu beau semer d'la paix
J'n'ai récolté que des procès, j'ai donné tout c'que j'pouvais:
D'la sueur, du sang et des larmes, j'y ai laissé des années
Des amis, délaissé même ma femme, pour finalement quoi?
La richesse? La gloire? Non même pas, chez moi
C'est toujours aussi difficile les trente derniers jours du mois
J'étouffais, alors j'ai tout fait, dites merci s'il vous plaît
Mais toujours rien à bouffer
Échouer ou réussir, au fond n'a pas d'importance
Plus l'combat est grand, plus la victoire est immense
Certains me disent que je prends des risques
Mais qui le fera si j'me défile?
Je me sens vivre que si, utile à mes semblables, je le suis
Je me fiche bien qu'ils en rient, j'écris pas je résiste
Ni profit, ni bénéfice, j'suis qu'un bénévole lyriciste
Moi, pour que je cède, faudrait qu'je trépasse
Plante-moi dans le dos, si tu trouves encore de la place
Sous une bâche sont mes chances d'être suivi, c'est certain
En France c'est sûr qu'y'a moins de Jean Moulin que de Pétain
Et puisque rien ne nous attend à part le Père Lachaise
J'écris chacun de mes textes façon dimanche à l'irlandaise
Si j'frappe sans raison, l'histoire m'en donnera elle
Aussi loin que je m'en rappelle:
Être libre, c'est choisir soi-même ses chaînes
Qu'un seul tienne et les autres suivront
Ou est-ce l'inverse? J'ai bien l'impression
On m'a dit: "L'union fait la force" mais qui fera l'union?
Dans c'pays où les moutons se comptent par millions
Où la morale et la raison ont déserté les lieux
Où les riches sont plus riches, et les pauvres plus nombreux
Je n'peux rien prendre, je vous laisse tout
T'inquiète: un jour, la roulette russe tourne
Qu'ils se rassurent: j'n'ai pas fini d'me battre
J'n'étais pas rappeur, mais un révolté qui fait du rap
J'ai tenté d'être brave, j'espère ne pas m'être pas trop perdu des fois
Désolé si j'déçois, mais parfois, j'ai du faire des choix
Mauvais ou bons, ça: no comment
Indifférent, je sais bien trop d'choses pour l'être
Y'a eu Renaud avant moi, y'a eu Dylan avant lui
Après moi, qui viendra? Après moi, c'n'est pas fini
Enfin j'espère, car vu le QI d'fruits d'mer de ces pseudo-leaders
J'ai des envies de Columbine toutes les demi-heures
Dis-leur, que l'abandon et moi font deux
Si l'futur est flou, c'est parce qu'on est au pied du mur
Bien sûr, je n'souris pas je grogne, ne me caresse pas je mords
Tout est de la faute de Tyler Durden
C'est p't-être la dernière fois qu'on m'entend, autant être franc
Je n'suis pas de ceux qui suivent, je préfère prendre de l'avance
Gardez vos distances, je garderai mon calme
Baisse d'un ton, et je baisserai mon arme
Je crois que tout est dit, ou presque
Je laisse, le silence faire le reste
P.S.: parmi les pauvres, enterrez-moi sans roses
En espérant qu'il pleuve
Qu'on pleure au moins pour quelque chose...
Comme toujours
Les plus faibles servent de proies, rien ne m'étonne
Résignés, les autres ferment les yeux, sont borgnes
Pourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme?
Les portes closes, j'avance avec une clé de sol
Toujours les plus faibles servent de proies, rien ne m'étonne
Résignés, les autres ferment les yeux, sont borgnes
Pourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme?
Les portes closes, j'avance avec une clé de sol
Brav... Prolo...
La vie m'a enlevé mon innocence
La société réduit nos chances
L'utopie a tué l'adolescence
En me laissant la souffrance...
Souffrance, souffrance, souffrance, souffrance
Souffrance, souffrance, souffrance, souffrance
Souffrance, souffrance, souffrance, souffrance
Souffrance, souffrance, souffrance, souffrance
Souffrance, souffrance, souffrance, souffrance...

Post Scriptum (Bonus)

Stop the clocks, cut off the phone
Prevent the dog from barking for the bone I give him
Silence the pianos, and without drum rolls
Take out the coffin before the end of the day
Let the screaming planes outside
Draw these three words in the sky: "He Is Dead"
Tie black veils to the columns of the buildings
Glove the hands of police officers in black
Let the stars withdraw, let them be swept away
Dismantle the moon and the sun
Empty the ocean, tear out the forest
For nothing good can happen now
I wanted everything to be clear
Before the lid closes
One last time, to piss off the bourgeois, the ministries
Spit the bitter truth, on behalf of the working class
Pass my nerves... through a few verses
Making things change was the goal, that's what I believed
I came, I saw, I did what I could, I swear to you
I even went so far as to talk about myself
Me who usually prefers to be silent
Avoiding the subject like an enemy in front of his mother
I tried to be fair, no matter who they believe
I wiped away insults, and my tears sometimes
Whatever the price to pay, I will pay
I'd rather die standing than live on my knees, it's true
I had to swallow my pride, at the exits of old demons
By pretending to smile to look like everyone else
I even put aside shame, often taking it upon myself
To put words on my disgusts, my torments
Naked by talking about myself, a little they had to know
What hides behind the mask, my dark side
A wise side that is only a silly masquerade
Because, like Anakin, I have an easy anger
I'm worse than they imagine, yes the darkness fascinates me
Bipolar: my profile, my past: my Achilles heel
I was hoping to make music a way to set us free
That my struggle would be more than an anticipated defeat
Anti-injustice, anti-inequality, I tried to sow peace
I only reaped lawsuits, I gave everything I could:
Sweat, blood and tears, I left years there
Friends, even abandoned my wife, for what?
Wealth? Glory? Not even, at home
It's still as difficult the last thirty days of the month
I was suffocating, so I did everything, please say thank you
But still nothing to eat
Failing or succeeding, in the end it doesn't matter
The greater the fight, the greater the victory
Some tell me I'm taking risks
But who will do it if I back down?
I feel alive only if I am useful to my fellow human beings
I don't care if they laugh at it, I don't write I resist
Neither profit nor benefit, I'm just a volunteer lyricist
Me, for me to give in, I'd have to die
Stab me in the back, if you can still find room
Under a tarp are my chances of being followed, that's for sure
In France it's sure there are fewer Jean Moulin than Pétain
And since nothing awaits us except Père Lachaise
I write each of my texts in an Irish Sunday way
If I strike without reason, history will give it to me
As far as I can remember:
To be free is to choose your own chains
Let one hold and the others will follow
Or is it the other way around? I have a feeling it is
I was told: "Unity is strength" but who will make the union?
In this country where sheep are counted by the millions
Where morals and reason have deserted the place
Where the rich are richer, and the poor more numerous
I can't take anything, I leave you everything
Don't worry: one day, the Russian roulette will turn
Let them be reassured: I haven't finished fighting
I wasn't a rapper, but a rebel who raps
I tried to be brave, I hope I didn't get too lost sometimes
Sorry if I disappoint, but sometimes I had to make choices
Bad or good, that: no comment
Indifferent, I know too many things to be
There was Renaud before me, there was Dylan before him
After me, who will come? After me, it's not over
Well I hope so, because given the seafood IQ of these pseudo-leaders
I have Columbine desires every half hour
Tell them that abandonment and I make two
If the future is blurry, it's because we're at the foot of the wall
Of course, I don't smile I growl, don't pet me I bite
It's all Tyler Durden's fault
This may be the last time we hear from me, so I might as well be frank
I'm not one of those who follow, I prefer to get ahead
Keep your distance, I'll keep my cool
Lower your voice, and I'll lower my weapon
I think everything is said, or almost
I let silence do the rest
P.S.: among the poor, bury me without roses
Hoping it will rain
That we cry at least for something...
As always
The weakest serve as prey, nothing surprises me
Resigned, the others close their eyes, are one-eyed
Why do we have to wait until we sleep to dream?
Doors closed, I advance with a clef
Always the weakest serve as prey, nothing surprises me
Resigned, the others close their eyes, are one-eyed
Why do we have to wait until we sleep to dream?
Doors closed, I advance with a clef
Brav... Prolo...
Life took away my innocence
Society reduces our chances
Utopia killed adolescence
Leaving me with suffering...
Suffering, suffering, suffering, suffering
Suffering, suffering, suffering, suffering
Suffering, suffering, suffering, suffering
Suffering, suffering, suffering, suffering
Suffering, suffering, suffering, suffering...