Paroles et traduction Charles Trenet - Obeis Au Bey

Obeis Au Bey

C'est une histoire d'un Bey de Tunis
Qui avait engagé à son service
Un p'tit groom, mais l'enfant
Demeurait tout tremblant
D'vant la mère du palais,
Une bonne vieille qui voulait
Que tout marche et disait: "Mon garçon,
Écoute bien cette leçon.
Obéis au Bey,
Obé, obéis au Bey.
Il n'faut pas devant le Bey rester comme ça bouche bée.
Il faut écouter, mon p'tit,
C'que le Bey dit,
C'que le Bey dit.
Oui. Obéis au Bey,
Obéis au Bey.
Obé, obéis au Bey.
Au Bey obéis,
Au Bey obéis
Et fais bien tout c'qu'il te dit.
Il n'faut pas, devant le Bey,
Saluer les Abbés
Car si j'en crois c'qu'on m'a dit d'lui,
Il est athée l'Bey.
Eh bé!"
Ceci dit,
Le gentil p'tit sidi
Fit au mieux son service midi minuit.
Il grandit au palais
Et devint pas trop laid,
Puis il s'amouracha
De la fille d'un pacha.
Il s'maria, tout ça, grâce aux conseils
De la charmante bonne vieille
(Qui disait dans le temps):
"Obéis au Bey,
Obéis au Bey,
Obé, obéis au Bey.
Au Bey obéis,
Au Bey obéis,
Obé, obéis au Bey.
Il n'faut pas, devant le Bey,
Ouvrir en grand la baie.
Il n'faut pas, j'espère qu'tu m'crois,
Qu'le Bey ait froid,
Qu'le Bey ait froid.
Obéis au Bey,
Obéis au Bey,
Au Bey obéis,
Au Bey obéis,
Et fais bien tout c'qu'il te dit."
A présent, il n'y a plus d'Bey
Mais deux gros bébés
Qu'en bon papa il fait sauter
Sur ses deux g'noux
Mous.
Obéis au Bey,
Obéis au Bey,
Au Bey obéis.
Ah! Ah!

Obey the Bey

This is a story of a Bey of Tunis
Who had employed in his service
A little groom, but the child
Remained trembling
Before the mother of the palace,
A good old woman who wanted
That everything worked and said: "My boy,
Listen well to this lesson.
Obey the Bey,
Obey, obey the Bey.
You must not stand before the Bey with your mouth open.
You must listen, my little,
What the Bey says,
What the Bey says.
Yes. Obey the Bey,
Obey the Bey.
Obey, obey the Bey.
Obey the Bey,
Obey the Bey
And do everything he tells you.
You must not, before the Bey,
Greet the Abbots
Because if I believe what they told me about him,
He is an atheist, the Bey.
Oh yes!"
This said,
The gentle little sidi
Did his service the best noon midnight.
He grew up in the palace
And became not too ugly,
Then he fell in love
With the daughter of a pasha.
He married, all that, thanks to the advice
Of the charming good old woman
(Who used to say):
"Obey the Bey,
Obey the Bey,
Obey, obey the Bey.
Obey the Bey,
Obey the Bey,
Obey, obey the Bey.
You must not, before the Bey,
Open wide the bay.
You must not, I hope you believe me,
That the Bey gets cold,
That the Bey gets cold.
Obey the Bey,
Obey the Bey,
Obey the Bey,
Obey the Bey,
And do everything he tells you."
Now, there is no more Bey
But two big babies
That he, as a good father, makes jump
On his two knees
Soft.
Obey the Bey,
Obey the Bey,
Obey the Bey.
Ah! Ah!