Anesthésie Vocale - Davodka traduction en anglais

Anesthésie Vocale

Personne ne frappe aussi fort que la vie
L'important c'est de se faire cogner, et d'aller quand même de l'avant
C'est de pouvoir encaisser sans jamais flancher

L'aventure n'est pas close, c'était la pause, j'ai pas changé ma prose
J'ai rebranché le matos comme un camé qui redemanderai d'sa dose
32 piges au compteur, j'f'rai pas partie de ceux qui changent de route
Car j'ai la recette qui réveille les papilles de ceux qui manquent de goût
J'passe mon temps à tiser, à m'planquer, les gyros tournent en ville
J'sais même plus si mon corps doit se peser en kilo ou en litre
J'écris des textes pour m'libérer d'un poids
J'aime trop l'alcool à croire que mon histoire a commencé par "il était un foie"
C'est pour mes alcooliques, mes acolytes qui tapent des sales coliques
Qui côtoie la folie mais qu'ont du style avec des sapes horribles
Ceux qui narguent la police, qui rappent sous tise qui pose sur Rhapsody
Des mecs qui s'creusent la tête, qu'ont le cerveau plus vif qu'un algorithme
Quand j'regarde de l'avant, la nostalgie donne des torticolis
Dur de faire son ch'min si tu t'entoures d'un tas d'bâtards
Faut choisir ses compagnons d'route, pas comme un Blablacar
Mais l'amitié a des effets s'condaires comme les corticoïdes

Fais ner-tour le disque (fais ner-tour le disque)
J'donne tout comme un marathonien à son dernier tour de piste
On est fait pour le risque, j'ai tout donné pour c'te zik
On s'aimait pas pour l'meilleur, on s'aimait pour le pire
Fais ner-tour le disque (fais ner-tour le disque)
J'donne tout comme un marathonien à son dernier tour de piste
On est fait pour le risque, j'ai tout donné pour c'te zik
On s'aimait pas pour l'meilleur, on s'aimait pour le pire

Issue d'un monde de gentils thugs sur leurs bécanes de temps en temps qui burnent
Qui squattent les bancs qui gueulent et qui s'baladent capuchés sans qu'il pleuve
Qui s'en tirent seuls, qu'essayent de voir l'avenir le regard remplit d'seum
Face à des keufs qui cherchent à t'aligner pire que dans Candy Crush
Les galères s'enchaînent, l'impression qu'le temps passe plus c't'année
Pour avancer, j'm'entraine les yeux plus rouges qu'un tampax usagé
Les poches qui puent l'amné' si tu parles mal, j'te baffe
Les lendemain d'cuite la tête en vrac, j'combats le mal par le mal
C'est normal qu'on sature, j'constate trop d'bavures
Y a la trace de nos joues plaquées sur des capots d'voitures
Désolé, c'est pas la joie que j'déballe au cro-mi
Car par chez moi, y a qu'le bras des camés qu'ont l'moral au beau fixe
Dans l'rap, fini les prises de positions digne du kamasutra
Les p'tits veulent plus taffer et rêvent d'une vie d'artiste
Vu c'que les ondes diffusent, j'regrette l'époque de Fatal Bazooka
Pendant ce temps là, j'manie la langue française comme un cunilinguist

Fais ner-tour le disque (fais ner-tour le disque)
J'donne tout comme un marathonien à son dernier tour de piste
On est fait pour le risque, j'ai tout donné pour c'te zik
On s'aimait pas pour l'meilleur, on s'aimait pour le pire
Fais ner-tour le disque (fais ner-tour le disque)
J'donne tout comme un marathonien à son dernier tour de piste
On est fait pour le risque, j'ai tout donné pour c'te zik
On s'aimait pas pour l'meilleur, on s'aimait pour le pire

J'ai pas l'humour de Thomas N'Gijol, j'commate et j'picole
Marre de vos stars sex people, j'prépare deux grosses baffes sèche qui cognent
Le verre 2 trop a fait le plein, le cerveau risque l'implosion
Je fais partie d'ces terriens qui aiment abuser d'la potion
J'maîtrise le poids des mots alors que jamais j'pousse la fonte
Tout l'monde m'appelle "le sang" car quand je pé-ra, j'en asperge tout l'plafond
Les potos graffent le store pendant qu'au mic, j'éclate le score
Viens par chez nous où on voit plus de squat que dans une salle de sport
Fais tes bagages, faut qu'on s'exile dans un coin plus sûr
J'représente ceux qui squattent leurs bancs à noyer leur déprime
Tu sais si chacune de mes phrases s'finit par un point d'suture
C'est parce que je suis d'ceux qui passent leur temps à soigner leurs écrits

Toujours présent t'en apprécie l'audace
Le son est oppressant tout comme la frénésie locale
J'rappe et médite au calme, j'ai pas la prétention de panser des blessures
Mais j'rappe ce son en guise d'anesthésie vocale

Fais ner-tour le disque (fais ner-tour le disque)
J'donne tout comme un marathonien à son dernier tour de piste
On est fait pour le risque, j'ai tout donné pour c'te zik
On s'aimait pas pour l'meilleur, on s'aimait pour le pire
Fais ner-tour le disque (fais ner-tour le disque)
J'donne tout comme un marathonien à son dernier tour de piste
On est fait pour le risque, j'ai tout donné pour c'te zik
On s'aimait pas pour l'meilleur, on s'aimait pour le pire

Tu sais souvent, j'écoute les jeunes, aujourd'hui ils disent
"Ouais le rap d'avant, putain tu l'écoutes t'as envie de te suicider"
Ouais parce que le rap d'avant, il parlait de la vie
Si le rap d'aujourd'hui il parlait de la vie, t'aurais aussi envie de te suicider
Parce que la vie en général, c'est pas quelque chose de joyeux, nous on était la pour parler des choses qui allait pas
De nos quartier, de nos parents, du chômage, des vrais thèmes
Et ce qui manque pour moi, c'est le contenu mais y a plus du tout de contenu, c'est ce qui manque selon moi

Vocal Anesthesia

Nobody hits as hard as life, girl.
What matters is getting hit and still moving forward.
It's about being able to take a punch without ever flinching.

The adventure isn't over, it was a break, I haven't changed my prose.
I've plugged the gear back in like a junkie asking for his fix.
32 years on the clock, I won't be one of those who change their path.
Because I have the recipe that awakens the taste buds of those who lack flavor.
I spend my time teasing, hiding, the cops are circling the city.
I don't even know if my body should be weighed in kilos or liters anymore.
I write lyrics to free myself from a burden.
I love alcohol so much, you'd think my story began with "once upon a liver".
This is for my alcoholics, my partners in crime who get bad stomach aches.
Who flirt with madness but have style with horrible clothes.
Those who taunt the police, who rap while drunk, who post on Rhapsody.
Guys who rack their brains, whose brains are sharper than an algorithm.
When I look ahead, nostalgia gives me a stiff neck.
Hard to make your way if you surround yourself with a bunch of bastards.
You have to choose your travel companions wisely, not like a Blablacar.
But friendship has side effects like corticosteroids.

Spin the record again (spin the record again)
I give it my all like a marathon runner on his last lap.
We're made for risk, I gave everything for this music.
We didn't love each other for better, we loved each other for worse.
Spin the record again (spin the record again)
I give it my all like a marathon runner on his last lap.
We're made for risk, I gave everything for this music.
We didn't love each other for better, we loved each other for worse.

Coming from a world of nice thugs on their bikes that occasionally burn rubber.
Who squat on benches, yelling and walking around hooded even when it's not raining.
Who get by on their own, trying to see the future with a look full of resentment.
Facing cops who try to line you up worse than in Candy Crush.
The hardships keep coming, it feels like time is flying by this year.
To move forward, I train, my eyes redder than a used tampon.
Pockets that reek of amnesia, if you talk back, I'll slap you.
The morning after, head messed up, I fight fire with fire.
It's normal that we're saturated, I see too many blunders.
There's the mark of our cheeks plastered on car hoods.
Sorry, it's not joy that I'm unpacking at the microphone.
Because in my neighborhood, only the arms of junkies have high morale.
In rap, no more positions worthy of the Kama Sutra.
The youngsters don't want to work anymore and dream of an artist's life.
Seeing what the airwaves broadcast, I miss the Fatal Bazooka era.
Meanwhile, I handle the French language like a cunnilinguist.

Spin the record again (spin the record again)
I give it my all like a marathon runner on his last lap.
We're made for risk, I gave everything for this music.
We didn't love each other for better, we loved each other for worse.
Spin the record again (spin the record again)
I give it my all like a marathon runner on his last lap.
We're made for risk, I gave everything for this music.
We didn't love each other for better, we loved each other for worse.

I don't have Thomas N'Gijol's humor, I smoke and I drink.
Tired of your sex-symbol stars, I'm preparing two big, dry slaps that hit hard.
Glass number two is full, my brain risks imploding.
I'm one of those earthlings who like to abuse the potion.
I master the weight of words even though I never lift weights.
Everyone calls me "the blood" because when I rap, I spray it all over the ceiling.
The homies tag the store while I'm breaking the score on the mic.
Come to our place where we see more squats than in a gym.
Pack your bags, we have to exile ourselves to a safer place.
I represent those who squat on their benches, drowning their sorrows.
You know, if each of my sentences ends with a stitch,
It's because I'm one of those who spend their time perfecting their writing.

Always present, you appreciate the audacity.
The sound is oppressive, just like the local frenzy.
I rap and meditate calmly, I don't pretend to heal wounds.
But I rap this song as a vocal anesthesia.

Spin the record again (spin the record again)
I give it my all like a marathon runner on his last lap.
We're made for risk, I gave everything for this music.
We didn't love each other for better, we loved each other for worse.
Spin the record again (spin the record again)
I give it my all like a marathon runner on his last lap.
We're made for risk, I gave everything for this music.
We didn't love each other for better, we loved each other for worse.

You know, I often listen to young people, today they say
"Yeah, old-school rap, damn, you listen to it, you want to kill yourself"
Yeah, because old-school rap, it talked about life
If today's rap talked about life, you'd also want to kill yourself
Because life in general, it's not something joyful, we were there to talk about things that weren't going well
About our neighborhoods, our parents, unemployment, real themes
And what's missing for me, it's the content, but there's no content at all anymore, that's what's missing in my opinion