Les étangs de Mayenne - Didier Barbelivien traduction en allemand

Les étangs de Mayenne

Dis-moi si les étangs de Mayenne
Sont toujours aussi beau pour elle!
Dis-moi, à Juvigny-sous-Andaine
Fais-tu bien attention à elle, pour moi!
Elle dit que plus jamais ne reviennent
Ni les chansons ni la peine!
Dis-lui, que j'écris sur du vélin d'Angoulême
Tout le contraire de ce qu'elle dit!

Je l'aime, comme une valse d'enfance
Caramel caché sous la langue
Je l'aime! De préaux d'école en dimanches
C'est toujours à elle que je pense, quand même!

Dis-moi, est-ce que les gens se souviennent
À quel point elle était belle?
Dis-moi! J'avais caché dessous les tuiles
Nos lettres d'amour inutiles, voilà!
Elle vit etre la maison et l'étang
Elle n'a plus jamais peur du vent.
Dis-lui, que j'oublie tous nos souvenirs qui m'entraînent
Dans toutes ces gares de la nuit.

Je l'aime, de tout mon cœur qui balance
Entre la folie et l'absence.
Je l'aime! Parmi les genêts sur la lande
Je vois des fleurs qui lui ressemblent, quand même.

Dis-moi si les étangs de Mayenne
Sont toujours aussi beaux pour elle!
Dis-moi, à Juvigny-sous-Andaine,
Fais-tu bien attention à elle, pour moi!

Die Teiche von Mayenne

Sag mir, ob die Teiche von Mayenne
Noch immer so schön für sie sind!
Sag mir, in Juvigny-sous-Andaine
Passt du gut auf sie auf, für mich!
Sie sagt, dass weder Lieder noch Schmerz
Niemals mehr zurückkehren werden.
Sag ihr, ich schreibe auf Angoulême-Pergament
Genau das Gegenteil von dem, was sie sagt!

Ich liebe sie, wie einen Kindheitswalzer,
Wie Karamell unter der Zunge versteckt.
Ich liebe sie! Von Schulhöfen bis zu Sonntagen,
Denke ich immer noch an sie, dennoch!

Sag mir, erinnern sich die Leute noch,
Wie wunderschön sie war?
Sag mir! Ich habe unter den Ziegeln versteckt,
Unsere nutzlosen Liebesbriefe, ja!
Sie lebt zwischen Haus und Teich,
Sie hat keine Angst mehr vor dem Wind.
Sag ihr, ich vergesse alle Erinnerungen, die mich ziehen
In all diese Bahnhöfe der Nacht.

Ich liebe sie, mit meinem schwankenden Herzen,
Zwischen Wahnsinn und Abwesenheit.
Ich liebe sie! Unter Ginster auf der Heide
Sehe ich Blumen, die ihr gleichen, dennoch.

Sag mir, ob die Teiche von Mayenne
Noch immer so schön für sie sind!
Sag mir, in Juvigny-sous-Andaine,
Passt du gut auf sie auf, für mich!