Paroles et traduction Dietrich Fischer-Dieskau feat. Leonard Bernstein & Wiener Philharmoniker - Das Lied Von Der Erde: 4. Von Der Schönheit

Das Lied Von Der Erde: 4. Von Der Schönheit

Junge Maedchen pfluecken Blumen,
Pfluecken Lotosblumen an dem Uferrande.
Zwischen Bueschen und Blaettern sitzen sie,
Sammeln Blueten in den Schoss und rufen
Sich einander Neckereien zu.

Gold'ne Sonne webt um die Gestalten,
Spiegelt sie im blanken Wasser wider.
Sonne spiegelt ihre schlanken Glieder,
Ihre suessen Augen wider,
Und der Zephyr hebt mit Schmeichelkosen
Das Gewebe ihrer Aermel auf,
Fuhrt den Zauber
Ihrer Wohlgerueche durch die Luft.

O sieh, was tummeln sich fuer schoene Knaben
Dort an dem Uferrand auf mut'gen Rossen,
Weithin glaenzend wie die Sonnenstrahlen;
Schon zwischen dem Geaest der gruenen Weiden
Trabt das jungfrische Volk einher!

Das Ross des einen wiehert froehlich auf
Und scheut und saust dahin,
Ueber Blumen, Graeser wanken hin die Hufe,
Sie zerstampfen jaeh im Sturm
Die hingesunk'nen Blueten.
Hei! Wie flattern im Taumel seine Maehnen,
Dampfen heiss die Nuestern!

Gold'ne Sonne webt um die Gestalten,
Spiegelt sie im blanken Wasser wider.
Und die schoenste von den Jungfrau'n sendet
Lange Blicke ihm der Sehnsucht nach.
Ihre stolze Haltung is nur Verstellung.
In dem Funkeln ihrer grossen Augen,
In dem Dunkel ihres heissen Blicks
Schwingt klagend noch die Erregung
Ihres Herzens nach.

Le chant de la terre: 4. De la beauté

De jeunes filles cueillent des fleurs,
Cueillent des fleurs de lotus au bord de la rive.
Assises parmi les buissons et les feuilles,
Elles ramassent des fleurs dans leur sein et s'appellent
Des taquineries les unes aux autres.

Le soleil d'or tisse autour des figures,
Les reflète dans l'eau claire.
Le soleil reflète leurs membres élancés,
Leurs yeux doux,
Et le Zéphyr, avec des caresses flatteuses,
Soulève le tissu de leurs manches,
Apporte le charme
De leurs parfums à travers l'air.

Oh, regarde, comme de beaux garçons s'agitent
Là, au bord de la rive, sur de courageux chevaux,
Brillant de loin comme les rayons du soleil;
Déjà, parmi les herbes vertes des prés,
Le peuple frais et jeune marche!

Le cheval de l'un hennit joyeusement
Et se cabre et fonce,
Sur les fleurs, les herbes, les sabots vacillent,
Ils piétinent brutalement dans la tempête
Les fleurs qui s'étaient affaissées.
Hé! Comme ses crins battent dans la frénésie,
Ses naseaux fument à chaud!

Le soleil d'or tisse autour des figures,
Les reflète dans l'eau claire.
Et la plus belle des vierges envoie
De longs regards vers lui, remplis de désir.
Sa fière attitude n'est qu'une feinte.
Dans le scintillement de ses grands yeux,
Dans l'obscurité de son regard ardent,
L'excitation
De son cœur se balance encore.