Paroles et traduction Disiz - Intro (Robin des Halles)

Intro (Robin des Halles)

Cette nuit était douce et violette
Le ciel fait d'étoiles et de comètes
Ma main posée sur ma pommette
Les yeux dans le vide, l'air paumé.
Le dos bien à plat sur un baobab
Un thé dans ma main, les pieds dans le sable
Je suis là, parle seul d'une humeur maussade
Ce que j'ai dans le cœur, peu de gens le savent.
Cette terre d'accueil m'a pris en otage
Le monde est sourd et muet mais j'ai un message
Avec l'amour et la foi, j'ai fait un tissage
Pour résoudre l'équation de mon métissage.
1825 prières, pas une seule ratée de l'année entière
Quand de là à douter jusqu'au cimetière,
Je lis le manuel des Guerriers de la Lumière.
Si les coups durs étaient des sous, j'serais millionnaire
Manque d'amour dans ce millénaire.
Dans la misère de mes pères, j'suis le dignitaire.
Ce que renferme ma poitrine est une poudrière.
L'itinéraire de ma mère a un goût amer.
Je n'connaîtrai ni de paix, ni de joie entière.
Il n'y a pas une journée entière ou je n'attends pas les réponses de toutes ces prières ...
[Choeur]
Pour commencer, je remercie mes fans
Sans vous, ce business me rendrait dingue.
Sur la tête de mes gosses, je vous aime tous.
Vos sourires et vos lèvres sont des coups d'pouce.
Quand le rap m'étouffe ou que j'ai un coup d'blues
Tous vos messages d'amour sont des coups d'boost.
Si je reviens de loin, c'est grâce à vous tous.
Et je suis encore là, c'est le mektoub.
Jeu de société était une balle perdue,
Mais je perdure et m'évertue à défendre les vertus d'un monde meilleur.
Laisse le diable d'amertume.
Mais la guerre tue mais les cœurs manquent d'ouverture.
Le Sud a froid mais le Nord se tire la couverture.
Je suis l'artiste des âmes perdues,
Je suis là pour foutre la merde quand le rêve est interdit,
J'suis là pour mettre un terme et contrer toutes ces conneries.
Les écoute pas, c'est d'la merde c'qu'ils racontent,
Le rap de rue, c'est d'la merde. Ils vous prennent pour des cons.
Se font des thunes sur votre dos et vous laissent dans votre merde.
Moi, quand je rap, mon rêve c'est qu'on s'élève.
Parce que je t'aime plus que tu ne t'aimes toi-même,
Mais je sais qu'je suis seul, j'erre tel un touareg.
Appelle-moi Robin des Halls, appelle-moi Robin du bled.
Si j'prends leur oseille, c'est pour s'achète des ailes.

Intro (Robin des Halles)

This night was both gentle and purple,
The sky made of stars and shooting stars.
My hand resting on my cheekbone,
Eyes staring into space, looking lost.
My back flat on a baobab tree,
A cup of tea in my hand, my feet in the sand,
I am here, talking to myself in a sullen mood.
What's in my heart, few people know.
This host country has taken me hostage,
The world is deaf and dumb, but I have a message.
With love and faith, I have woven a tapestry,
To solve the equation of my mixed heritage.
1825 prayers, not one missed in the whole year,
When from there to doubt until the grave,
I read the manual of the Warriors of Light.
If hard knocks were pennies, I'd be a millionaire,
Lack of love in this millennium.
In the misery of my fathers, I am the dignitary.
What my chest holds is a powder keg.
My mother's journey has a bitter taste.
I will know neither peace nor joy in its entirety.
There is not a single whole day where I do not wait for the answers to all these prayers ...
[Chorus]
To begin with, I thank my fans.
Without you, this business would drive me crazy.
On my children's heads, I love you all.
Your smiles and your lips are like thumbs-up signs.
When rap suffocates me or when I'm feeling blue,
All your messages of love are like booster shots.
If I came back from far away, it's thanks to all of you.
And I am still here, it is the destiny.
Jeu de société was a lost bullet,
But I endure and strive to uphold the virtues of a better world.
Let go of the devil of bitterness.
But war kills, while hearts lack openness.
The South is cold, but the North hogs the blanket.
I am the artist of lost souls,
I am here to stir shit up when dreams are forbidden,
I am here to put an end to and counter all this bullshit.
Don't listen to them, what they're saying is crap,
Street rap is crap. They take you for fools.
Make money on your back and leave you in your shit.
When I rap, my dream is that we rise up.
Because I love you more than you love yourself,
But I know I'm alone, wandering like a Tuareg.
Call me Robin des Halls, call me Robin from the projects.
If I take their money, it is to buy myself wings.