Paroles et traduction El Matador - Emporté par le vent

Emporté par le vent

Venu au monde un 17 juin 82
Avec l'aide de ma mère les autres je m'enfous je n'ais pas besoin d'eux
Un jour d'été il est à peu près midi 30
Le petit mohammed n'a pas eu du mal a sortir du ventre
Je respire un coup je suis enfin prêt pour la baston
Après 2 filles voilà enfin un petit garçon
Né dans une ville dans le nord de la france
HLM délinquance pauvreté c'est foutu d'avance
Suivront la venue des mes frères et mes petites soeurs
Sponsorisé par aldi, resto du coeur et lidl
Les temps sont dur mais tout le monde mange à sa faim
Quand mes parents s'embrouille ça part en couille on en voit pas la fin
En voyant cette vie de famille devenir tragique
Ma mère décide de faire toutes nos valises et de partir
J'y laisse des amis, des amours, des connaissances
Direction Marseille pour une nouvelle vie, une nouvelle chance...

Mon existence
Emporté par le vent
Revenir en arrière pour regretter serait une perte de temps
Nos match je voyage sur le parcours de la vie
Ma vision s'élargit alors je prends le rap pour thérapie
Je suis un jeune coincé entre vice et vertu
Mon amertume fait que j'ai l'écriture pour couverture
Le regard monotone et la fierté dans le sang
Tout comme cette feuille d'automne j'me laisse emporté par le vent

Nous voilà seul,
Ya tout à reconstruire
Obliger de rebondir mon coeur lui est au fond des abîmes
Toujours vif comme au premier jour de cours ou tour à tour les mecs te mattent clak pas des genoux tié viré d'la cour
C'était encore l'époque tayh le club dorothé
Tout les gens du quartier sont sous le seuil de pauvreté
Au collège je n'suis pas le seul à venir de loin
Ya des sénégalais, des comoriens, des maghrébiens
Pour mon intégration ya pas trop de problèmes
Algérien cosmopolitain on se croierait au bled
écorché vif j'suis pas bavard, très
Solitaire
Moi j'ai le mal de vivre ayant la zik pour somnifère
Des nouvelles amitiés, des nouveaux collègues
On aménage dans un 3 pièces par très loin de port d'aix
C'est la misère mais tu connais on fait avec
J'aperçois plus souvent le jolie sourire de ma mère

Mon existence emporté par le vent
Revenir en arrière pour regretter serait une perte de temps
Nos match je voyage sur le parcours de la vie
Ma vision s'élargit alors je prends le rap pour thérapie
Je suis un jeune coincé entre vice et vertu
Mon amertume fait que j'ai l'écriture pour couverture
Le regard monotone et la fierté dans le sang
Tout comme cette feuille d'automne j'me laisse emporté par le vent

Les années passent,
Mon histoire suit son cours
J'préfère rester en bas des tours, qu'aller en cours
J'attends mon tour en étant dans le doute
Cherchant une route qui me mènera vers la sortie de secours
ça vend du shit, ça devient taulard ou cariste
Ya du trafic c'est la folie car c'est l'asile
D'la joie, d'la tristesse on tient les murs salies
Je te l'ais déjà dit, le centre-ville c'est le Brazil
Fasse à ma feuille mon stylo pleure une fois pars soir
Contraint de m'en sortir, conscient que personne ne le fera à ma place
Emporté par le vent sans rames sur une galère
Après la pluie vient l'ouragan et puis l'averse
Si je pouvais moi, je changerais de planète
Je soigne mon mal-être car le bonheur manque à l'appel
J'ai de la peine, je suis d'accord avec Cabrel
Personne ne t'aide quand tu t'appelle Said ou Mohammed

Mon existence emporté par le vent
Revenir en arrière pour regretter serait une perte de temps
Nos match je voyage sur le parcours de la vie
Ma vision s'élargit alors je prends le rap pour thérapie
Je suis un jeune coincé entre vice et vertu
Mon amertume fait que j'ai l'écriture pour couverture
Le regard monotone et la fierté dans le sang
Tout comme cette feuille d'automne j'me laisse emporté par le vent

Gone with the Wind

Born into this world on June 17th, 82
With my mother's help, I don't care about the others, I don't need them
A summer day, it's around 12:30 pm
Little Mohammed had no trouble coming out of the womb
I take a breath, I'm finally ready for the fight
After 2 daughters, finally a little boy
Born in a city in the north of France
Projects, delinquency, poverty, it's doomed from the start
The arrival of my brothers and little sisters followed
Sponsored by Aldi, food banks, and Lidl
Times are tough, but everyone eats their fill
When my parents argue, things get out of hand, there's no end in sight
Seeing this family life become tragic
My mother decides to pack our bags and leave
I leave behind friends, loves, acquaintances
Direction Marseille, for a new life, a new chance...

My existence
Gone with the wind
Going back to regret would be a waste of time
Our matches, I travel on the path of life
My vision broadens, so I take rap as therapy
I am a young man stuck between vice and virtue
My bitterness makes writing my blanket
The monotone gaze and the pride in my blood
Just like this autumn leaf, I let myself be carried away by the wind

Here we are alone,
Everything has to be rebuilt
Forced to bounce back, my heart is at the bottom of the abyss
Still lively as on the first day of school where guys stare at you one after another, don't kneel, get kicked out of the yard
It was still the era of the Tayh and Club Dorothée
Everyone in the neighborhood is below the poverty line
At school, I'm not the only one coming from far away
There are Senegalese, Comorians, North Africans
For my integration, there are not too many problems
Algerian cosmopolitan, it feels like being back home
Raw, I'm not talkative, very
Solitary
I have the pain of living, with music as my sleeping pill
New friendships, new colleagues
We move into a 3-room apartment not far from Port d'Aix
It's misery, but you know, we make do
I see my mother's beautiful smile more often

My existence, gone with the wind
Going back to regret would be a waste of time
Our matches, I travel on the path of life
My vision broadens, so I take rap as therapy
I am a young man stuck between vice and virtue
My bitterness makes writing my blanket
The monotone gaze and the pride in my blood
Just like this autumn leaf, I let myself be carried away by the wind

The years go by,
My story follows its course
I prefer to stay at the bottom of the towers than go to class
I wait my turn, being in doubt
Looking for a road that will lead me to the emergency exit
People sell weed, become inmates or forklift drivers
There's trafficking, it's madness because it's chaos
Joy, sadness, we hold on to the dirty walls
I already told you, downtown is like Brazil
Facing my sheet, my pen cries once every night
Forced to get by, aware that no one will do it for me
Carried away by the wind, without oars on a galley
After the rain comes the hurricane and then the downpour
If I could, I would change planets
I treat my pain because happiness is missing
I'm sad, I agree with Cabrel
Nobody helps you when your name is Said or Mohammed

My existence, gone with the wind
Going back to regret would be a waste of time
Our matches, I travel on the path of life
My vision broadens, so I take rap as therapy
I am a young man stuck between vice and virtue
My bitterness makes writing my blanket
The monotone gaze and the pride in my blood
Just like this autumn leaf, I let myself be carried away by the wind