Paroles et traduction Euphonik - Muniba

Muniba

Il y a des choses qu'on n'oublie pas, des vies, des gens qui marquent
Ces rimes, des roses en vrac pour toi que je dépose ici et là
T'es pas de celle qu'on met en cage mais qui t'aurait laissé le choix?
Donc tu acceptes le mariage qu'on a choisi pour toi

Bien trop à terre pour être un ange, toi tu avances les ailes nouées
Étrange comme tu es belle, tu me rappelles Ito Noé
Tu n'connais pas mon existence, je n'aime pas trop me montrer
Mais peu importe la distance, j'aurais aimé te rencontrer

Tu es l'oiseau de feu que la mort a pris pour cible
Tu as fait mentir les dieux, tu t'en sors invincible
À cœur vaillant rien d'impossible, c'est c'que le tien me souffle
Quand le mien est bien trop gouffre et qu'il étouffe dans l'invisible

21 grammes c'est déjà bien, pour moi il n'y a que l'âme qui compte
Alors ne laisse jamais quiconque te dire que tu n'vaux rien
Ton sourire sur peau dorée, ajoutes-y ma triste empreinte
Que mon ciel décoloré ravive en toi l'artiste peintre

On a sûrement plusieurs vies mais dans celle-ci j'te rends hommage
Avec le cœur, avec la pluie quand tu dansais sous l'orage
Que reste-t-il après naufrage? Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page et ceux qui réécrivent le livre
On a sûrement plusieurs vies mais dans celle-ci j'te rends hommage
Avec le cœur, avec la pluie quand tu dansais sous l'orage
Que reste-t-il après naufrage? Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page et ceux qui réécrivent le livre

C'était pourtant un jour banal, juste une ballade au Pakistan
En amour soyez prudent, aimez-vous futurs mourants
Toi à bord de cette voiture et lui qui s'endort au volant
Ma belle, accroche bien ta ceinture car ça risque d'être éprouvant

D'un coup le temps s'est arrêté juste au milieu d'une route
On te retrouve quasi-morte, pour toi c'est le black-out
T'es à deux doigts d'y passer mais Dieu a peut-être un autre plan
Tu t'endors sous la taule froissée, à ton réveil les murs sont blancs

Des gens, des masques et des gants, bref le décor est planté
Un peu comme tes parents, depuis longtemps à tes côtés
Tu souffres le martyr car tout ton corps s'est fracturé
Tu penses même à partir au point de ne pas l'endurer

Tu pleures et tu renonces à croire en tes propres prières
Quand le docteur t'annonce que tu ne pourras plus être mère
C'est bien plus qu'une entorse, tu commences à pâlir
T'as beau y mettre toutes tes forces, tes jambes refusent de t'obéir

Et tu t'demandes pourquoi ça bat encore sous ton plexus
T'as perdu une partie d'toi mais tu y gagneras bien plus
Il y a le bruit des machines qui rythment ces heures éternelles
Moi, j't'écris ces quelques rimes sur le même BPM

Tu trouveras le temps long pendant plus d'trois ans alitée
Alors tu peins tes émotions pour fuir cette réalité
Ici-bas tout à prouver, y'aura des joies, des tristes pertes
Mais pour un jour se retrouver, on doit apprendre à se perdre

Je me sens comme grain de sable dans ton désert d'humanité
Quand parfois je me plains et pleure pour quelque vanité
Je t'ouvre au monde comme un livre et te referme sans nœud coulant
Doucement, tu as réapprends à vivre dans ton fauteuil roulant

Tu milites pour le droit des femmes et beaucoup admirent ton histoire
Jusqu'à l'international, Muniba, tu incarnes l'espoir
Tu prends la vie à revers et tu optes pour l'adoption
Finalement, tu seras mère car tu adoptes un p'tit garçon

Il te regarde sans cesse quand tu l'as sur tes genoux
Car pour lui, tu es princesse dans ton carrosse à deux roues
Parfois, la vie est un crève-coeur
Ce qui nous tue pas nous rend plus fort
Si ce n'est pas encore ton heure, ne meurs pas avant ta mort

On a sûrement plusieurs vies mais dans celle-ci j'te rends hommage
Avec le cœur, avec la pluie quand tu dansais sous l'orage
Que reste-t-il après naufrage? Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page et ceux qui réécrivent le livre
On a sûrement plusieurs vies mais dans celle-ci j'te rends hommage
Avec le cœur, avec la pluie quand tu dansais sous l'orage
Que reste-t-il après naufrage? Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page et ceux qui réécrivent le livre

Muniba

There are things we don't forget, lives, people who leave their mark
These rhymes, loose roses for you that I lay here and there
You're not the kind to be caged but who would have given you the choice?
So you accept the marriage that was chosen for you

Far too earthly to be an angel, you move forward with your wings tied
Strange as you are beautiful, you remind me of Ito Noé
You don't know of my existence, I don't like to show myself too much
But no matter the distance, I would have liked to meet you

You are the firebird that death has taken as a target
You have made the gods lie, you emerge invincible
To a valiant heart nothing is impossible, that's what yours whispers to me
When mine is too much of an abyss and it suffocates in the invisible

21 grams is already good, for me it is only the soul that counts
So never let anyone tell you that you're worthless
Your smile on golden skin, add my sad imprint to it
May my faded sky revive the painter in you

We surely have several lives, but in this one I pay you tribute
With the heart, with the rain when you danced in the storm
What remains after shipwreck? Your courage, your rage to live
There are those who turn the page and those who rewrite the book
We surely have several lives, but in this one I pay you tribute
With the heart, with the rain when you danced in the storm
What remains after shipwreck? Your courage, your rage to live
There are those who turn the page and those who rewrite the book

It was however an ordinary day, just a ballad in Pakistan
Be careful in love, love yourselves future dying
You on board this car and he who falls asleep at the wheel
My beauty, fasten your seatbelt tightly because it may be trying

Suddenly time stood still right in the middle of a road
They find you almost dead, for you it's a blackout
You're this close to going but God may have another plan
You fall asleep under the crumpled sheet metal, when you wake up the walls are white

People, masks and gloves, in short the decor is planted
A bit like your parents, by your side for a long time
You suffer martyrdom because your whole body is fractured
You even think about leaving to the point of not being able to endure it

You cry and give up believing in your own prayers
When the doctor tells you that you can no longer be a mother
It's much more than a sprain, you start to turn pale
You may put all your strength into it, your legs refuse to obey you

And you wonder why it's still beating under your plexus
You lost a part of you but you'll gain much more
There is the sound of machines rhythmically marking these eternal hours
Me, I write these few rhymes for you on the same BPM

You will find the time long for more than three years bedridden
So you paint your emotions to escape this reality
Here below everything to prove, there will be joys, sad losses
But to one day meet again, one must learn to lose oneself

I feel like a grain of sand in your desert of humanity
When sometimes I complain and cry for some vanity
I open you to the world like a book and close you without a noose
Slowly, you have relearned to live in your wheelchair

You advocate for women's rights and many admire your story
Up to the international level, Muniba, you embody hope
You take life in reverse and opt for adoption
Finally, you will be a mother because you adopt a little boy

He watches you constantly when you have him on your lap
Because for him, you are a princess in your two-wheeled carriage
Sometimes life is heartbreaking
What doesn't kill us makes us stronger
If it's not your time yet, don't die before your death

We surely have several lives, but in this one I pay you tribute
With the heart, with the rain when you danced in the storm
What remains after shipwreck? Your courage, your rage to live
There are those who turn the page and those who rewrite the book
We surely have several lives, but in this one I pay you tribute
With the heart, with the rain when you danced in the storm
What remains after shipwreck? Your courage, your rage to live
There are those who turn the page and those who rewrite the book