Paroles et traduction Fernandel - Les Degourdis

Les Degourdis

Dès qu'on saute du plumard
Le matin, quand le réveil sonne
D'un simple mot, d'un regard
On prouve qu'on est des lascars
On est trois: moi, Paumé, Salé (???)
Je vous jure qu'on est dessalé
Tous les copains en sont affolés

(Une, deux
Nous sommes les dégourdis
Les rois des affranchis
Des pays plus ou moins pourvus d'esprit
Quand on nous voit passer
Et qu'on est mal rasés
Le treillis
Ça fait des types distingués)
Des dégourdis, on est les rois, on est la crème
Des dégourgour, des dégourdis de la onzième
(Quand on met nos képis
Je vous mets au défi

De voir des dégourdis plus dégourdis)

Si nous étions grenadiers de l'armée napoléonienne
Dans l'ordre des carottiers, nous serions tous trois officiers
Dans nos sacs, on a plus d'un tour

Mais, au fond, ils paraissent moins lourds
Sonnez clairons et roulez tambours

Mais où l'on est épatants
Incandescents, irrésistibles
C'est quand on fait les galants
Auprès des nounous sur les bancs
On sait flirter à mots couverts
Avec un p'tit air si pervers
Qu'on nous prend déjà pour des gangsters

The Quick-Witted Ones

As soon as we jump out of bed
In the morning, when the alarm clock rings
With a simple word, a glance
We prove that we're scoundrels
There are three of us: me, Paumé, Salé (???)
I swear we're cool
All the buddies are crazy about it

(One, two
We are the quick-witted ones
The kings of the liberated
Of countries more or less endowed with spirit
When they see us pass by
And we're unshaven
The uniform
It makes distinguished guys)
Quick-witted, we are the kings, we are the cream
Quick-witted, quick-witted of the eleventh
(When we put on our kepis
I defy you

To see more quick-witted quick-witted)

If we were grenadiers of the Napoleonic army
In the order of the carrot-cutters, we would all three be officers
In our bags, we have more than one trick up our sleeve

But, deep down, they seem less heavy
Sound the bugles and roll the drums

But where we are amazing
Incandescent, irresistible
It's when we play the gallants
With the nannies on the benches
We know how to flirt with covered words
With a little air so perverse
That we are already taken for gangsters