Paroles et traduction Georges Moustaki - Il y Avait un Jardin (Live)

Il y Avait un Jardin (Live)

C'est une chanson pour les enfants qui naissent et qui vivent
Entre l'acier et le bitume, entre le béton et l'asphalte,
Et qui ne sauront peut-être jamais
Que la terre était un jardin.

Il y avait un jardin qu'on appelait la terre.
Il brillait au soleil comme un fruit défendu.
Non, ce n'était pas le paradis ni l'enfer
Ni rien de déjà vu ou déjà entendu.
Lalala, lalala, lalala

Il y avait un jardin, une maison, des arbres,
Avec un lit de mousse pour y faire l'amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours.

Il y avait un jardin grand comme une vallée.
On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons,
Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée
Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas nom.

Il y avait un jardin qu'on appelait la terre.
Il était assez grand pour des milliers d'enfants.
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents.

Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître,
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus?
Où est cette maison toutes portes ouvertes,
Que je cherche encore mais que je ne trouve plus?
Il y avait un jardin grand comme une valle.
On pouvait s'y nourrir toutes les saisons,
Sur la terre brlante ou sur l'herbe gele
Et dcouvrir des fleurs qui n'avaient pas nom.

Il y avait un jardin qu'on appelait la terre.
Il tait assez grand pour des milliers d'enfants.
Il tait habit jadis par nos grands-pres
Qui le tenaient eux-mmes de leurs grands-parents.

O est-il ce jardin o nous aurions pu natre,
O nous aurions pu vivre insouciants et nus?
O est-il ce jardin toutes portes ouvertes,
Que je cherche encore mais que je ne trouve plus?

There Was a Garden (Live)

This is a song for the children who are born and who live
Between steel and concrete, between cement and asphalt,
And who will perhaps never know
That the Earth was a garden.

There was a garden that was called the Earth.
It sparkled in the sun like a forbidden fruit.
No, it was not paradise or hell
Or anything ever seen or heard before.
Lalala, lalala, lalala

There was a garden, a house, trees,
With a bed of moss to make love on
And a small stream flowing without a wave
Came to cool it and continued on its course.

There was a garden as big as a valley.
One could feed oneself there in all seasons,
On the burning earth or on the frozen grass
And discover flowers that had no name.

There was a garden that was called the Earth.
It was big enough for thousands of children.
It was once inhabited by our grandparents
Who held it themselves from their grandparents.

Where is this garden where we could have been born,
Where we could have lived carefree and naked?
Where is this house with all its doors open,
That I still search for but can no longer find?
There was a garden as big as a valle.
On could feed oneself there all seasons,
On the burning earth or on the frozen grass
And discover flowers that had no name.

There was a garden that was called the Earth.
It was big enough for thousands of children.
It was once inhabited by our grandparents
Who held it themselves from their grandparents.

Where is this garden where we could have been born,
Where we could have lived carefree and naked?
Where is this garden with all its doors open,
That I still search for but can no longer find?