Paroles et traduction Georgio feat. Elisa JO - Rose noire

Rose noire

Que sais-tu de l'amour? Pas grand-chose, tu pars la fleur au fusil
Le cœur comme un tambour à confondre les roses et les bouquets d'orties
Les fleurs du mal ne poussent pas qu'dans les poèmes de Baudelaire
C'est au bouquet final que tu te dis qu'l'amour, c'est la guerre
C'est pas Versailles dans tes jardins secrets
Et si t'as assez d'air pour voir que tout part en fumée
Tu n'as plus assez d'air pour respirer les roses fanées au final
J'vais t'faire une dernière faveur, t'avouer que tout est normal
Comment te dire sans faire trop d'commentaires
Que ton histoire est banale, que les fleurs ne poussent pas en hiver

On est tous passés par là, dis-toi qu'on n'sème que du vent
Toujours le même combat, est-ce que l'on s'aime vraiment?

Souviens-toi de cette fleur sur le béton
Écrasée par un enfant qui court après la peur comme on court derrière un ballon
À trop chercher l'amour, on finit par mettre des roses noires sur des prénoms
À ne plus apercevoir le peu de fleurs qui poussent sur le béton

Amour perdu, comme le bâton d'appui des peureux
À mon avis l'astuce c'est de croire encore aux fleurs bleues
Quand les mandragores de Glasgow te font rester jusqu'aux dernières chimères
Que chaque pores de ta peau portent les croix d'tous les cimetières
Quand tes yeux te trahiront, qu'il ne restera des fleurs que le parfum
Tu quitteras la maison laissant des chrysanthèmes dans l'satin

Tapes pas ta tête comme ça, les murs n'y sont pour rien
Va pas jusqu'à penser, "tous des salauds, toutes des putains"
Tu verras ton maquillage qui coule dans le reflet d'une flaque d'eau
Tourner la page, rendre les coups, ne pas en sortir K.O
Quitte à ce qu'on te jette, dis-toi que tu rebondis
Qu'on est tous passés par là et qu'on s'en est tous sortis

Souviens-toi de cette fleur sur le béton
Écrasée par un enfant qui court après la peur comme on cours derrière un ballon
À trop chercher l'amour, on finit par mettre des roses noires sur des prénoms
À ne plus apercevoir le peu de fleurs qui poussent sur le béton

La rupture, c'est la voiture en forêt qu'éteint ses phares
Combien de fleurs autour pour qui veut bien les voir
Chercher l'interrupteur, faut pas avoir peur de s'battre
De soigner sa douleur dans les essences des fleurs de Pâques
Quoi un trou dans la tempe? Non, c'est un trou d'mémoire dans ta tête
Et tant pis si la roue tourne à l'envers, c'est rare
De se souvenir à des moments pareils que l'amour
T'attends sous d'aut' soleils ou à d'aut' carrefours

On est tous passés par là, les mains vides, le cœur lourd
Le mal au ventre, le teint livide, les yeux rougis, la gorge nouée
On est tous passés par là, morale à plat
Soleil éteint sans pouvoir remonter la pente à en souffrir jusqu'à haïr et dégueuler
On est tous passés par là, les mains vides, le cœur lourd
Le mal au ventre, le teint livide, les yeux rougis, la gorge nouée
On est tous passés par là, morale à plat
Soleil éteint sans pouvoir remonter la pente à en souffrir jusqu'à haïr et dégueuler

Souviens-toi de cette fleur sur le béton
Écrasée par un enfant qui court après la peur comme on court derrière un ballon
À trop chercher l'amour, on finit par mettre des roses noires sur des prénoms
À ne plus apercevoir le peu de fleurs qui poussent sur le béton

Black Rose

What do you know about love? Not much, you're leaving with a gun
The heart like a drum, confusing roses with bouquets of nettles
Flowers of evil do not just grow in Baudelaire's poems
It is at the final bouquet that you say to yourself that love is war
It's not Versailles in your secret gardens
And if you have enough air to see that everything goes up in smoke
You no longer have enough air to breathe the faded roses in the end
I'm going to do you one last favor, confess to you that everything is normal
How can I tell you without making too many comments
That your story is banal, that flowers don't grow in winter

We've all been there, tell yourself that we're only sowing wind
Always the same fight, do we really love each other?

Remember that flower on the concrete
Crushed by a child who runs after fear like we run after a balloon
By searching too much for love, we end up putting black roses on first names
To no longer see the few flowers that grow on the concrete

Lost love, like the walking stick of the fearful
In my opinion, the trick is to still believe in bluebells
When the mandrakes of Glasgow make you stay until the last chimeras
That every pore of your skin bears the crosses of all cemeteries
When your eyes betray you, when all that's left of the flowers is the scent
You'll leave the house leaving chrysanthemums in the satin

Don't bang your head like that, the walls have nothing to do with it
Don't go so far as to think, "all bastards, all bitches"
You will see your makeup running down the reflection of a pool of water
Turn the page, return the blows, don't come out K.O
Even if you are thrown away, tell yourself that you will bounce back
That we've all been there and we've all come out of it

Remember that flower on the concrete
Crushed by a child who runs after fear like we run after a balloon
By searching too much for love, we end up putting black roses on first names
To no longer see the few flowers that grow on the concrete

Breaking up is like the car in the forest that turns off its headlights
How many flowers around for who wants to see them
Looking for the switch, you must not be afraid to fight
To heal your pain in the essences of Easter flowers
What, a hole in your temple? No, it's a memory lapse in your head
And never mind if the wheel turns backwards, it's rare
To remember at times like these that love
Is waiting for you under other suns or at other crossroads

We've all been there, empty hands, heavy heart
Sick to the stomach, pale complexion, red eyes, knotted throat
We've all been there, morale flat
Sun extinguished without being able to go up the slope to suffer until hate and vomit
We've all been there, empty hands, heavy heart
Sick to the stomach, pale complexion, red eyes, knotted throat
We've all been there, morale flat
Sun extinguished without being able to go up the slope to suffer until hate and vomit

Remember that flower on the concrete
Crushed by a child who runs after fear like we run after a balloon
By searching too much for love, we end up putting black roses on first names
To no longer see the few flowers that grow on the concrete