Paroles et traduction Georgio - Jeudi gris

Jeudi gris

Une route, un destin, une envie, un chemin
Un rêve, un voyage, un regard vers le large
J'attends si peu des autres, j'ai déjà déçu les miens
J'attends beaucoup d'l'amour, mais beaucoup restent en chien
J'en ai trop vu s'planter, faire des croix sur le futur
Et accepter qu'on puisse rien faire pour les sauver, c'est le plus dur
Réaction égoïste, ma tête de terroriste
Quitte à partir, faîtes-moi mourir de rire
Y'a rien d'pire que la honte qui te hante
Quand tu entends un rire, comme un couteau qu'on te plante
Tu repenses à avant, avant les coups de poing dans le ventre
Car aujourd'hui c'est pas rien d'respirer, mon air sent les regrets
Le beau temps, les envies, ils m'ont tous esquivé
Ils m'ont tous esquivé, j'aimerais prier la vie, d'un jour sans t'punir
Ou pourquoi pas dire au revoir et m'enfuir, ou la revoir et puis m'enfuir

×2
Ni l'alcool, ni les drogues masqueront mon ciel noir
Mon sourire bâtard, mon envie du néant
S'étend sur mes jeudis gris, qui crie sans espoir
Il n'y a plus de voix, que des bruits, plus de moi

Les yeux pleins de sang, je recherche mon chemin d'croix
Combien ne croient plus en l'amour après l'avoir trouvé plein d'fois?
Faut tout l'temps faire semblant que mes nuits ne sont pas si cruelles
Accepter que l'monde tourne ailleurs qu'autour de moi
J'ai autant peur du temps que...
J'ai peur de moi, justement, j'm'épuise à travers les yeux
Les yeux d'un jugement de quelqu'un qui n'sait rien
J'ai perdu ma routine, il y a plus de doutes j'suis pas dans l'bon train
Sur les mauvais rails, rail de coke, à demain
Et demain c'est maintenant, j'pleure l'amour à jamais
Car jamais c'est souvent, et souvent c'est la routine
Les déceptions, un gros cul dans la cuisine
Tu passes ton temps à subir...
Mais autant être deux, quitte à subir
Il y a tellement de choses que je ne contrôle pas
Marre de la dépression, d'mes problèmes de bourgeois

×2
Ni l'alcool, ni les drogues masqueront mon ciel noir
Mon sourire bâtard, mon envie du néant
S'étend sur mes jeudis gris, qui crie sans espoir
Il n'y a plus de voix, que des bruits, plus de moi

La solitude fait écho à mon propre moi
Quand la terre me mets hors de moi
Quand je chante, je suis hors-la-loi
Je me livre, quand d'habitude je n'essaie même pas
Faut tout l'temps faire semblant que j'ai des montagnes de rien
Que mes problèmes vont se résoudre, des tiens
Que la vie te rajoute des problèmes
Des montagnes à gravir, sans lune, ni soleil
Mes nuits c'est les tourments, mes rayons c'est des doutes
La vie est sanglante, elle m'épuise tant, elle me coûte
Des fusées dans la tête, et mon cœur en vitrine
Des soucis qui m'tabassent, du bonheur je me vide
J'ai reconnu à mon âme qu'on était peu sincères
Que vivre dans l'apparence, c'était beaucoup d'galères
C'était beaucoup d'galères...

Gray Thursday

A road, a destiny, a desire, a path
A dream, a journey, a gaze towards the vastness
I expect so little from others, I've already disappointed my own
I expect a lot from love, but many remain hurting
I've seen too many crash, give up on the future
And accepting that we can do nothing to save them is the hardest part
Selfish reaction, my terrorist head
If I'm going to leave, make me die laughing
There's nothing worse than the shame that haunts you
When you hear laughter, like a knife stabbing you
You think back to before, before the punches in the stomach
Because today it's not nothing to breathe, my air smells of regret
The good weather, the desires, they all dodged me
They all dodged me, I'd like to pray to life, for a day without punishing you
Or why not say goodbye and run away, or see her again and then run away

×2
Neither alcohol nor drugs will mask my black sky
My bastard smile, my desire for nothingness
Spreads over my gray Thursdays, that cry without hope
There are no more voices, only noises, no more of me

Eyes full of blood, I search for my way of the cross
How many no longer believe in love after finding it many times?
I always have to pretend that my nights are not so cruel
Accept that the world turns elsewhere than around me
I'm as afraid of time as...
I'm afraid of myself, precisely, I exhaust myself through the eyes
The eyes of judgment from someone who knows nothing
I lost my routine, there are no more doubts I'm not on the right train
On the wrong rails, coke rail, see you tomorrow
And tomorrow is now, I mourn love forever
Because forever is often, and often is routine
Disappointments, a big ass in the kitchen
You spend your time suffering...
But might as well be two, even if it means suffering
There are so many things I don't control
Tired of depression, of my bourgeois problems

×2
Neither alcohol nor drugs will mask my black sky
My bastard smile, my desire for nothingness
Spreads over my gray Thursdays, that cry without hope
There are no more voices, only noises, no more of me

Loneliness echoes my own self
When the earth puts me beside myself
When I sing, I am an outlaw
I give myself away, when usually I don't even try
I always have to pretend that I have mountains of nothing
That my problems will be solved, from yours
That life adds problems to you
Mountains to climb, without moon or sun
My nights are the torments, my rays are doubts
Life is bloody, it exhausts me so much, it costs me
Rockets in my head, and my heart in a showcase
Worries that beat me up, happiness I empty myself of
I confessed to my soul that we were not very sincere
That living in appearance was a lot of trouble
It was a lot of trouble...