Paroles et traduction Gerard Berliner - Voleurs de mamans

Voleurs de mamans

(Gérard Berliner/Franck Thomas)

J'ai vu plus d'une dizaine de pères
Et j'ai eu froid dans tellement de pensions.
Ma mère préférait l'amour à son métier de mère
Et le sommeil tombait sans baiser sur le front.

Je suis un voleur de mamans, je vole tout ce qui m'a manqué.
Entre 8 ans, 10 ans, 12 ans cette infinie douceur
Me crève, me crève encore, le cœur.

Jamais j'ai eu de vrai dimanche tout seul, elle me laissait tout seul.
L'été, elle m'exilait sur une plage de la Manche
Je voulais me noyer pour qu'elle soit en deuil.

Je suis un voleur de mamans, je vole tout ce qui m'a manqué.
Entre 8 ans, 10 ans, 12 ans cette infinie douceur
Me crève, me crève encore, le cœur.

J'attendais tous les retours des trains.
J'inventais plusieurs contes italiens.
Mais jamais, quand elle ouvrait ses mains
C'était du vide et de la poussière d'étoile.
La ville, c'est le bal, c'est la neige
Et puis, y'a ce grand jour où il nous faut partir
Mais je rôde dans les gares, aux jardins, aux manèges
Pour en trouver une autre et pour enfin guérir.

Je suis un voleur de mamans, je vole tout ce qui m'a manqué.
Entre 8 ans, 10 ans, 12 ans cette infinie douceur
Me crève, me crève encore, le cœur.

Mother Thieves

(Gérard Berliner/Franck Thomas)

I have seen more than a dozen fathers
And I have been cold in so many boarding schools.
My mother preferred love to her job as a mother
And sleep fell without a kiss on the forehead.

I am a mother thief, I steal everything I missed.
Between 8, 10, 12 years this infinite sweetness
Breaks me, breaks me again, the heart.

I never had a real Sunday alone, she left me alone.
In the summer, she exiled me to a beach in the Channel
I wanted to drown myself so that she would be in mourning.

I am a mother thief, I steal everything I missed.
Between 8, 10, 12 years this infinite sweetness
Breaks me, breaks me again, the heart.

I waited for every return of the trains.
I invented several Italian fairy tales.
But never, when she opened her hands
It was emptiness and star dust.
The city is a dance, it is snow
And then, there is that fateful day when we must leave
But I hang around at stations, in parks, at carousels
To find another one and finally heal.

I am a mother thief, I steal everything I missed.
Between 8, 10, 12 years this infinite sweetness
Breaks me, breaks me again, the heart.