Paroles et traduction Gilbert Bécaud - Les tantes Jeanne

Les tantes Jeanne

Les madames qui venaient
Voir notre oncle après dîner,
On les appelait tante Jeanne.
Ce n′étaient jamais les mêmes,
Mais on les aimait quand même,
On aimait nos tantes Jeanne.
C'est tonton qui était content
Quand il enlevait leurs gants.
Il les appelait ′Chère Jeanne."
Oh, les jolies vacances
Quand une tante Jeanne venait.
Oui, les jolies vacances
Que notre tonton se payait.
Nous, quand on me demandait
Combien de tantes on avait,
On avait de tantes Jeanne,
On disait qu'on savait pas.
Quand on aime, on compte pas,
Compte pas ses tantes Jeanne.
Ce qui était important,
C'est que tonton soit content,
Soit content des tantes Jeanne.
Hé, les jolies vacances
Quand une tante Jeanne venait.
Ah, les jolies vacances
Que notre tonton nous payait.
Nous, ça nous arrangeait bien,
On nous envoyait au cinéma.
En échange on promettait bien
De ne rien dire à grand-papa.
Quand on rentrait vers minuit,
On ne faisait pas de bruit,
Pas de bruit pour tante Jeanne.
Dire qu′on était trop petit
Pour en avoir une aussi
Une aussi de chère Jeanne.
Pour le petit déjeuner
Tonton était toujours gai,
Jorobobo et bobobori, chère Jeanne.
Ah, les jolies vacances
Quand une tante Jeanne venait.
Ah, les jolies vacances
Que notre tonton se payait.
Maintenant on a grandi,
Notre tonton a vieilli
Et vieilli Les tantes Jeanne.
Mais nous, quand on va le voir,
Comme il a plus de mémoire,
On réveille Les tantes Jeanne.
Alors il est tout content,
Il retrouve le bon temps,
Le bon temps des chères Jeanne.
Et puis, les jolies vacances
Des tantes Jeanne passaient,
Oui, les jolies vacances.
Viens tonton, on va t′embrasser.

Jeanne's Aunts

The ladies who came
To see our uncle after dinner,
We called them Jeanne's aunts.
They were never the same,
But we loved them anyway,
We loved our Jeanne's aunts.
It was uncle who was happy
When he took off their gloves.
He called them "Dear Jeanne."
Oh, the nice holidays
When an aunt Jeanne came.
Yes, the nice holidays
That our uncle paid for.
Us, when they asked me
How many aunts we had,
We had aunts Jeanne,
We said we didn't know.
When you love, you don't count,
Don't count your Jeanne aunts.
What was important,
Is that Uncle was happy,
Be happy with Jeanne's aunts.
Hey, the nice holidays
When an aunt Jeanne came.
Ah, the nice holidays
That our uncle paid for us.
Us, it suited us well,
They sent us to the cinema.
In exchange we promised well
Not to say anything to Grandpa.
When we got back around midnight,
We didn't make a sound,
No noise for Aunt Jeanne.
To say we were too little
To have one too
One of my dear Jeanne.
For breakfast
Uncle was always cheerful,
Jorobobo and bobobori, dear Jeanne.
Ah, the nice holidays
When an aunt Jeanne came.
Ah, the nice holidays
That our uncle paid for.
Now we've grown up,
Our uncle has grown old
And Jeanne's aunts have grown old.
But us, when we go to see him,
As he has no more memory,
We wake up Jeanne's aunts.
Then he is all happy,
He finds the good times,
The good times of the dear Jeanne.
And then, the nice holidays
Jeanne's aunts passed,
Yes, the nice holidays.
Come on uncle, we're going to kiss you.