Paroles et traduction Graeme Allwright - Johnny (Olympia 1979)

Johnny (Olympia 1979)

Tu es parti là-bas sans savoir pourquoi
Je ne crois pas que tu cherchais la gloire
Tu avais p't'être seul'ment du mal à jouer le jeu
Dans ta petite ville sans histoire
On t'as dit que là-bas la cause était juste
Qu'il fallait vaincre à tout prix
Puis c'est facile de laisser les autres penser pour soi
Alors sans savoir pourquoi tu es parti

Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encore le soleil
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil

Toi qui lisais les bandes dessinées
Et te voyais en surhomme vainqueur
Là-bas dans l'enfer des forêts vertes
Tu as appris à connaître la peur
Tu as appris à manier des armes nouvelles
À brûler des femmes et des enfants
Tu n'aimais pas ça mais on n'a pas le choix
Et la peur est un maître exigeant

Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encore le soleil
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil

Les soirs de chaleur dans le quartier réservé
Tu dégueulais toute ta bile
Tu creusais le vide du désespoir
Dans tes ébats virils
Mais souvent tu pensais à une après-midi
Où tu l'as vue dans un milk-bar
C'était un peu pour elle que t'avais oublié la bande
Et les cuites du samedi soir

Mais c'est bientôt fini Johnny
Vois-tu encore le soleil
C'est bientôt fini Johnny
Sens-tu venir le sommeil

Entends-tu Johnny les avions s'en aller
Ils retournent maintenant à leur base
Ils ont tout lâché et leurs bombes sont tombées
Sur toi Johnny et tes camarades
Oui c'est comme ça absurde et cruel
Je crois qu'tu commences à comprendre
Mais c'est un peu tard oui un peu tard
La nuit commence à descendre

Maintenant c'est fini Johnny
Tes yeux se ferment déjà
Maintenant c'est fini Johnny
Dans cette terre meurtrie tu dormiras

Johnny (Olympia 1979)

You departed for a reason unknown to you
I don't think you sought fame
Perhaps you only struggled to play the game,
In your town with no history
They told you the cause was just over there,
That you had to win at any cost.
Then it's easy to let others think for you,
So you left, unknowingly

But it's almost over, Johnny,
Can you still see the sun?
It's almost over, Johnny,
Can you feel it, the coming slumber?

You who read comics,
And saw yourself as a victorious superhero.
There, in the hell of the emerald forests,
You learned to know fear,
You learned to wield new weapons,
To burn women and children.
You didn't like it, but you had no choice,
And fear is a demanding master.

But it's almost over, Johnny,
Can you still see the sun?
It's almost over, Johnny,
Can you feel it, the coming slumber?

On nights of passion in the red-light district,
You vomited all your bile.
You delved into the void of despair,
In your virile escapades
But often you thought of an afternoon
When you saw her in a milk bar.
It was for her that you forgot the gang,
And the drunken Saturday nights.

But it's almost over, Johnny,
Can you still see the sun?
It's almost over, Johnny,
Can you feel it, the coming slumber?

Do you hear the planes leaving, Johnny?
They're returning to their base now,
They've dropped their bombs
On you, Johnny, and your comrades.
Yes, it's like that, absurd and cruel
I think you're beginning to understand,
But it's a little late, yes, a little late,
Night's beginning to fall.

Now it's over, Johnny,
Your eyes are already closing.
Now it's over, Johnny,
You'll sleep in this wounded land.