Waterloo - Gérard Lenorman traduction en allemand

Waterloo

Si je disais la plaine à quelques pas de Charleroi
Les ombres dont sont pleines, mes nuits, vous ne me croiriez pas
Si je disais la chambre à quelques pas de Charleroi
Où est mort en décembre, mon cœur, vous ne me croiriez pas

C'est au cabaret vert comme celui de Rimbaud
Que tu m'as dit "je t'aime"
Et rien n'était plus beau que cette nuit d'hiver a Waterloo

Les canons de l'orage étaient pleins de foudre et de feu
Comme ils battaient la charge et toi pour t'amuser un peu
Tu te faisais petite, tout contre moi et tu disais
"J'ai peur, cache-moi vite, n'entends-tu pas les grenadiers?"

C'est au cabaret vert comme celui de Rimbaud
Que tu m'as dit "je t'aime"
Et rien n'était plus beau que cette nuit d'hiver à Waterloo

Les tambours de la grêle, battaient la fenêtre au carreau
Ta robe de dentelle tremblait sur le porte-manteau
"Il faut que tu me gardes", tu me disais tout contre toi
"On fait donner la garde, le canon tonne, embrasse-moi"

Mais au cabaret vert, je n'étais pas Rimbaud
Je te cherche et je t'aime, mais où sont les chevaux
Les canons et l'hiver de Waterloo?

C'est au cabaret vert comme celui de Rimbaud
Que tu m'as dit "je t'aime" et mon cœur est là-haut
Dans la chambre d'hiver à Waterloo

Waterloo

Wenn ich von der Ebene spräche, nur wenige Schritte von Charleroi,
von den Schatten, mit denen meine Nächte gefüllt sind, würden Sie mir nicht glauben.
Wenn ich von dem Zimmer spräche, nur wenige Schritte von Charleroi,
wo im Dezember mein Herz starb, würden Sie mir nicht glauben.

Es war im grünen Kabarett, wie dem von Rimbaud,
wo du mir sagtest „Ich liebe dich“,
und nichts war schöner als jene Winternacht in Waterloo.

Die Kanonen des Gewitters waren voller Blitz und Feuer.
Wie sie zum Angriff trommelten, und du, um dich ein wenig zu vergnügen,
machtest du dich klein, ganz nah an mich geschmiegt, und sagtest:
„Ich habe Angst, versteck mich schnell, hörst du die Grenadiere nicht?“

Es war im grünen Kabarett, wie dem von Rimbaud,
wo du mir sagtest „Ich liebe dich“,
und nichts war schöner als jene Winternacht in Waterloo.

Die Trommeln des Hagels schlugen ans Fenster.
Dein Spitzenkleid zitterte am Kleiderständer.
„Du musst mich beschützen“, sagtest du, ganz an mich geschmiegt,
„Die Garde greift an, die Kanone donnert, küss mich!“

Aber im grünen Kabarett war ich nicht Rimbaud.
Ich suche dich und liebe dich, doch wo sind die Pferde,
die Kanonen und der Winter von Waterloo?

Es war im grünen Kabarett, wie dem von Rimbaud,
wo du mir sagtest „Ich liebe dich“, und mein Herz ist dort oben,
im Winterzimmer in Waterloo.