Paroles et traduction Hubert Félix Thiéfaine - Les fastes de la solitude - Live

Les fastes de la solitude - Live

Les fleurs de rêve obscur sécrètent de noirs parfums
Dans la féerie marbrée des crépuscules forains
Théâtre d'harmonie panorama lunaire
Aux délicieuses lenteurs de cortège funéraire
Où les âmes nuageuses nimbées de sortilèges
S'évaporent dans l'ivresse glacée d'un ciel de neige
Banquises phosphorescentes et bleue mélancolie
Qui projette ses violons sur d'étranges rhapsodies
Aux étranges accords sous d'étranges latitudes
Qui te révèlent les fastes de la solitude
Les femmes-oiseaux perdues dans leurs sombres dimanches
Ont sorti leurs précieux colliers de souris blanches
Et dansent la sarabande frivole des courtisanes
A la mémoire d'amants noyés dans leurs arcanes
Odeurs de mandarine et rafales de cannelle
Mélodies cristallines et vapeurs d'arc-en-ciel
Là-bas sous un tilleul à l'ombre d'une fontaine
Notre dame de la nuit distribue l'oxygène
Et le septième cercle de la béatitude
Te révèle les fastes de la solitude
La princesse aux camées fait blinder sa pâleur
Pour franchir les spirales du miroir intérieur
Pétales rapaces d'une hydre aux yeux de tarentule
Dans le tumultueux chaos des particules
Mandalas schizoïdes & soupirs féminins
Sur les éclairs hybrides d'un orgae clandestin
Sépultures de valium pour voyageurs-vampires
Errant dans les sargasses d'un océan martyr
Et le doute qui ravage même tes incertitudes
Te révèle les fastes de la solitude
Joseph d'Arimathie et Uther Pendragon
Chevauchent de vieilles juments au bord de l'extinction
Et cherchent l'asile de nuit au milieu des pylônes
Rouges-iguane et oranges brûlées des soirs d'automne
Leurs druides au bec-benzène en livrées de valets
Te préparent un cocktail dans leurs tubes à essai
Plus rapide qu'une Aston dans les mains de Shelby
Tu reprends l'avantage au treizième martini
Et l'ineffable attrait pour les bars d'altitude
Te révèle les fastes de la solitude
Le Chevalier la Mort et le Diable s'enfuient
Des pinceaux de Dürer pour absorber la nuit
Tandis que mélusine aux longs cheveux défaits
T'organise une party dans la brume des marais
Et dessine sur ton membre une cartographie
Des ténèbres où t'attendent quelques maillons maudits
Puis traverse le désert jusqu'à la thébaïde
Où la fée méridienne de tes éphémérides
Extirpant ton sourire poisseux de l'habitude
Te révèle les fastes de la solitude

The Splendors of Solitude - Live

The flowers of dark dreams secrete black perfumes
In the marbled enchantment of fairground twilights
Theater of harmony, lunar panorama
With the delightful slowness of a funeral procession
Where cloudy souls, wreathed in spells
Evaporate in the icy intoxication of a snowy sky
Phosphorescent ice floes and blue melancholy
That casts its violins on strange rhapsodies
With strange chords under strange latitudes
Revealing to you the splendors of solitude
The bird-women, lost in their dark Sundays
Have taken out their precious necklaces of white mice
And dance the frivolous saraband of courtesans
In memory of lovers drowned in their mysteries
Scents of mandarin and gusts of cinnamon
Crystalline melodies and vapors of rainbow
Over there, under a lime tree, in the shade of a fountain
Our lady of the night distributes oxygen
And the seventh circle of bliss
Reveals to you the splendors of solitude
The princess with cameos has her pallor armored
To cross the spirals of the inner mirror
Rapacious petals of a hydra with tarantula eyes
In the tumultuous chaos of particles
Schizoid mandalas & feminine sighs
On the hybrid flashes of a clandestine organ
Valium tombs for vampire travelers
Wandering in the Sargasso Sea of a martyred ocean
And the doubt that ravages even your uncertainties
Reveals to you the splendors of solitude
Joseph of Arimathea and Uther Pendragon
Ride old mares on the verge of extinction
And seek night asylum amidst the pylons
Red-iguana and burnt orange of autumn evenings
Their benzene-beaked druids in valets' livery
Prepare you a cocktail in their test tubes
Faster than an Aston in the hands of Shelby
You regain the advantage at the thirteenth martini
And the ineffable attraction for high-altitude bars
Reveals to you the splendors of solitude
The Knight of Death and the Devil flee
From Dürer's brushes to absorb the night
While Melusine, with long hair undone
Organizes a party for you in the mist of the marshes
And draws on your limb a cartography
Of darkness where some cursed links await you
Then she crosses the desert to the Thebaid
Where the meridian fairy of your ephemeris
Extracting your sticky smile from habit
Reveals to you the splendors of solitude