Paroles et traduction Hubert-Félix Thiéfaine - Des adieux .../...

Des adieux .../...

Dans les carnets intimes du messager des runes
L′écriture est en transe et clignote à la une
Des mystères, des amants et de leurs infortunes, des adieux
Et des mains maladroites et moites au soir trop chaud
Raturent les fantaisies de Schumann au piano
Les cris des martinets sur les toits de Soho, des adieux.

Et les noires sentinelles drapées dans leurs guérites
N'ont plus besoin d′antennes-paraboles-satellites
Pour capter le chagrin à son extrême limite, des adieux
Après de vagues lueurs, d'ultimes prolongations
On repart à genoux, le cœur sous perfusion
Au bord de la faillite mentale mais sans passion, des adieux.

Déjà le vieux veilleur mélancolique nous guette
Annonçant des avis d'orage et de tempête
Mais bientôt le silence nous fait mal à la tête, des adieux
Mais on finit toujours par noyer son cafard
Dans un taxi-dancing ou dans un topless-bar
On finit toujours sur l′éternel quai de gare, des adieux.

Farewell .../...

In the personal diaries of the messenger of runes
The writing is trance-like and blinks in the news
Mysteries, lovers and their misfortunes, farewells
Clumsy, sweaty hands in a sweltering evening
Scribble out Schumann's fantasies on the piano
The cries of swifts on the rooftops of Soho, farewells.

Sentinels in black, draped in their watchtowers
No longer need satellite dishes to capture
Sorrow in its extremity, farewells
After vague glimmers, final extensions
We leave again on our knees, our hearts on life support
On the brink of mental bankruptcy but without passion, farewells.

The old, melancholy sentry is already watching us
Announcing storm and tempest warnings
But soon silence pains our heads, farewells
But we always end up drowning our sorrows
In a dance hall or in a topless bar
We always end up on the eternal train station platform, farewells.