Paroles et traduction Hubert-Félix Thiéfaine - Les dingues & les paumés (Live)

Les dingues & les paumés (Live)

Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
Quand leurs voix qui s′appellent se changent en revolvers
Et s'invitent à calter en se gueulant, "Come on"
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie
Ils voient des rois-fantÃ′mes sur des flippers en ruine
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night
Essayant d'accrocher un regard à leur khÃ′l
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin
Puis s′offrent des mygales au bout d'un bazooka
En se faisant danser jusqu′au dernier mambo
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort
Ils ont cru s′enivrer des chants de Maldoror
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott
"La solitude n'est plus une maladie honteuse
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso
Et cet ange qui me gueule, "Viens chez moi, mon salaud"
M′invite à faire danser l'aiguille de mon radar

The Madmen and the Lost (Live)

And when the monsters yell too close to the exit
They bear scorpions and weep mandrakes
When their voices calling each other turn into revolvers
And invite each other to shut up, yelling "Come on"
And they make themselves drink the blood of their lost visions
And in their mescal eyes masked by nostalgia
They see ghost kings on ruined pinball machines
They think they see God coming, they re-read Hölderlin
Then they sink like rats into their suburban nights
Trying to catch a gaze with their khol
They walk around in a dungeon with their mouths missing
Collecting their chips from the local dealers
Then buy themselves tarantulas at the end of a bazooka
As they dance themselves to the final mambo
They are chilly wolves in the arms of another death
They thought they were getting drunk on the songs of Maldoror
Then they say to their queen, laughing at the boycott
"Loneliness is no longer a shameful disease
Take back your Valkyries for your masochistic waltzes
And this angel who yells at me, "Come to my place, you bastard"
Invites me to make the needle of my radar dance