Paroles et traduction Les Freres Jacques - ballade Des Places de Paris

ballade Des Places de Paris

Ça naît un beau soir sur la Butte,
Ça vient on ne sait trop comment,
Et puis d′cabrioles en culbutes,
Ça tombe dans les bras d'un amant.
Un joyeux enfant de Montmertre,
Pour deux ronds de frites un beau jour,
L′initie aux choses de l'amour,
Place du Tertre.

Comme on n'peut pas vivre sans galette,
Un jour qu′on n′a rien à briffer,
On s'en va vendre des violettes
A la terrasse des grands cafés.
La frimousse est plutôt pas mal,
Et tent′ le pinceau d'un rapin,
Alors on pose les "Diane au Bain",
Place Pigalle.

La peinture c′est beau mais c'est triste,
Ça manque un peu d′essentiel,
Faut pas compter sur un artiste
Pour se meubler chez Dufayel,
On a d'la poitrine et des hanches
On sait qu'on est bien roulée, qu′on plaît,
Alors sur l′coup d'minuit on s′fait,
La place Blanche.

Puis pour un nom à particule,
On change le sien, trop roturier,
On s'flanque une couronne majuscule
Sur son bicéphale armorié.
On s′appelle Gisèle de Brantôme,
Ou Sophie de Pont à Mousson.
Et on arbore son écusson,
Place Vendôme.

Mais ça n'dure qu′le temps d'un caprice,
Paris, inconstant, s'est lassé
Passant à d′autres exercices,
Délaissant le joujou brisé.
C

Ballad of the Squares of Paris

It was born one fine evening on the Butte,
It came we don't know how,
And then from somersaults and tumbles,
It fell into the arms of a lover.
A happy child of Montmartre,
For two rounds of fries one fine day,
Initiated her into the things of love,
Place du Tertre.

As one cannot live without a pancake,
One day when one has nothing to do,
One goes to sell violets
On the terrace of the grand cafés.
The face is rather pretty,
And tempts the brush of a painter,
So we pose for the "Diane au Bain",
Place Pigalle.

Painting is beautiful but it is sad,
It lacks a little of the essential,
One cannot count on an artist
To furnish oneself at Dufayel,
One has a chest and hips
One knows that one is well-rounded, that one pleases,
So at the stroke of midnight one makes oneself,
The Place Blanche.

Then for a name with a particle,
One changes one's own, too common,
One puts a capital crown
On his bicephalous armorial bearings.
One calls oneself Gisèle de Brantôme,
Or Sophie de Pont à Mousson.
And one displays one's escutcheon,
Place Vendôme.

But it only lasts for a whim,
Paris, fickle, has grown tired
Moving on to other exercises,
Abandoning the broken toy.
C