Paroles et traduction Gioachino Rossini feat. London Symphony Orchestra & Claudio Abbado - Il barbiere di Siviglia: Overture (Sinfonia)

Il barbiere di Siviglia: Overture (Sinfonia)

La calunnia è un venticello
Un'auretta assai gentile
Che insensibile sottile
Leggermente dolcemente
Incomincia a sussurrar.
Piano piano terra terra
Sotto voce sibillando
Va scorrendo, va ronzando,
Nelle orecchie della gente
S'introduce destramente,
E le teste ed i cervelli
Fa stordire e fa gonfiar.
Dalla bocca fuori uscendo
Lo schiamazzo va crescendo:
Prende forza a poco a poco,
Scorre già di loco in loco,
Sembra il tuono, la tempesta
Che nel sen della foresta,
Va fischiando, brontolando,
E ti fa d'orror gelar.
Alla fin trabocca, e scoppia,
Si propaga si raddoppia
E produce un'esplosione
Come un colpo di cannone,
Un tremuoto, un temporale,
Un tumulto generale
Che fa l'aria rimbombar.
E il meschino calunniato
Avvilito, calpestato
Sotto il pubblico flagello
Per gran sorte va a crepar.

Le Barbier de Séville: Ouverture (Sinfonia)

La calomnie est un petit vent
Une douce brise très gentille
Qui, insensible et subtile,
Doucement et légèrement,
Commence à murmurer.
Petit à petit, lentement,
En chuchotant à voix basse,
Elle coule, elle bourdonne,
Dans les oreilles des gens
Elle s'introduit habilement,
Et leurs têtes et leurs cerveaux
Elle fait tourner et gonfler.
Sortant de la bouche,
Le bruit grandit :
Elle prend de la force petit à petit,
Elle coule d'un endroit à l'autre,
Elle ressemble au tonnerre, à la tempête
Qui dans le sein de la forêt,
Siffle, gronde,
Et te fait trembler d'horreur.
Finalement, elle déborde et éclate,
Elle se propage, elle double
Et produit une explosion
Comme un coup de canon,
Un tremblement de terre, un orage,
Une agitation générale
Qui fait résonner l'air.
Et le pauvre calomnié
Abattu, piétiné
Sous le fléau public
Par grand malheur, il va mourir.