Paroles et traduction Manau - J'Dédicace

J'Dédicace

J'ai tant vécu de choses
J'ai tant vécu de galères
C'est ce que dit ma prose avec mon style et mon vocabulaire
J'ai eu des hauts et des bas, tu peux comprendre ça
Écoute petit, la vie de celui qui pose sa voix
Saint Denis m'a vu naître, il y a quelques temps déjà
Je ne savais pas qu'un celte sommeillait au fond de moi
Ma jeunesse était vraiment curieuse
La seule culture que j'avais, c'était les cités de Villetaneuse
Je me souviens du gamin que j'étais à l'époque
Je me souviens encore du premier choc autour des blocs
Des cités enchantées, des forêts bétonnées
C'est là qu'on a soudé les pieds à beaucoup de jeunes du quartier
Et pourtant la meute a continué sa ronde
Encore plus unie que les chevaliers de la Table Ronde
On était fort, personne nous mettait à l'amende
Paris n'était pas pour nous Forêt de Brocéliande

J'dédicace ceci à tous les miens
À tous les gens qui me connaissent bien
À tous mes potes et mes frangins
À toutes les personnes, même ceux que j'ai perdu de vue
À tous les individus qui peuplent ma Tribu
J'dédicace ceci à tous les miens
À tous les gens qui me connaissent bien
À tous mes potes et mes frangins
À toutes les personnes, même ceux que j'ai perdu de vue
À toutes les individus, à toute ma Tribu

L'adolescence, l'âge des conneries
Je n'ai pas pu y échapper, et moi aussi j'étais aigri
Comme certains jeunes que vous voyez traîner la journée dans les rues
Comme des âmes perdues
Je sais de quoi je parle, je sais ce que je dis
N'oublie pas que Martial raconte parfois des parties de sa vie
Alors ne me prend pas pour le garçon bon et gentil
Et sache que du moine, je ne porte que l'habit
Je sais que j'ai une tête à habiter un jolie pavillon
Mais malheureusement j'ai du m'adapter aux tours de béton
Qui ont rythmé ma vie depuis tout petit
Avec ma mère, mes quatre frères, dans une cité: oui j'ai grandi

Je vis toujours des choses, je vis toujours des galères
C'est ce que dit ma prose, avec mon style et mon vocabulaire
Encore des hauts et des bas, tu peux comprendre ça
Écoutes petit, la vie de celui qui pose sa voix
Saint Denis m'a vu naître il y a quelques temps déjà
Je ne savais qu'un celte sommeillait au fond de moi
Ma jeunesse était vraiment curieuse
Je suis devenu un homme, j'habite toujours à Villetaneuse
J'dédicace ceci à tous les miens
À tous les gens qui me connaissent bien
À tous mes potes et mes frangins
À toutes les personnes, même ceux que j'ai perdu de vue
À tous les individus qui peuplent ma Tribu

Dedication

I've lived through so much,
I've faced so many struggles,
That's what my prose says, with my style and vocabulary.
I've had my ups and downs, you can understand that,
Listen, girl, to the life of the one who lays down his voice.
Saint Denis saw me born, quite some time ago now,
I didn't know a Celt slumbered deep inside me.
My youth was truly curious,
The only culture I knew was the projects of Villetaneuse.
I remember the kid I was back then,
I still remember the first shock around the blocks,
Enchanted cities, concrete forests,
That's where many young people from the neighborhood had their feet welded.
And yet the pack continued its rounds,
Even more united than the Knights of the Round Table.
We were strong, nobody could fine us,
Paris was not our Brocéliande Forest.

I dedicate this to all my people,
To all the people who know me well,
To all my friends and brothers,
To everyone, even those I've lost touch with,
To all the individuals who populate my Tribe.
I dedicate this to all my people,
To all the people who know me well,
To all my friends and brothers,
To everyone, even those I've lost touch with,
To all the individuals, to my entire Tribe.

Adolescence, the age of foolishness,
I couldn't escape it, and I too was bitter,
Like some young people you see hanging out in the streets all day,
Like lost souls.
I know what I'm talking about, I know what I'm saying,
Don't forget that Martial sometimes tells parts of his life,
So don't take me for the good and kind boy,
And know that of the monk, I only wear the habit.
I know I have a face fit for a nice house,
But unfortunately I had to adapt to the concrete towers
That have punctuated my life since I was little,
With my mother, my four brothers, in a housing project: yes, I grew up there.

I still live through things, I still face struggles,
That's what my prose says, with my style and vocabulary.
Still ups and downs, you can understand that,
Listen, girl, to the life of the one who lays down his voice.
Saint Denis saw me born, quite some time ago now,
I didn't know a Celt slumbered deep inside me.
My youth was truly curious,
I became a man, I still live in Villetaneuse.
I dedicate this to all my people,
To all the people who know me well,
To all my friends and brothers,
To everyone, even those I've lost touch with,
To all the individuals who populate my Tribe.