Paroles et traduction Manau - La vieille maison

La vieille maison

Te souviens-tu l′ami, de cet horizon
Que l'on regardait assis, les yeux grands ouverts
Te souviens-tu donc ainsi de cette drôle de maison
Que l′on avait investi juste devant la mer

Elle nous servait de rempart, de fort et de bastion
Contre l'invasion barbare de nos ennemis
Il n'y avait plus de couloirs, de toits ni de balcons
Mais c′était bien le manoir de toutes nos envies

Quand le soleil se couchait c′était écarlate
Les murs de notre palais changeaient de couleur
C'était le plus beau coffret à nous les pirates
Tel un bateau dont l′effet parfois faisait peur

Elle était faite de granit et même abandonnée
Cette maison magnifique faisait face aux vents
Et sur le chemin épique qu'il fallait emprunter
Tu la regardais magique, devant l′océan

Et je n'oublie pas, la-la-la la-la, cette vieille maison sans toi
Comme toutes ces histoires et tous ces combats
Qu′on a menés ensemble tant de fois
Et j'entends souvent nos rires d'enfants résonner
Et j′entends si près de moi

Comme tous les matins très tôt on se retrouvait
Poursuivant le scénario qu′on avait laissé
Sur les remparts du château où les jours se levaient
En même temps que le drapeau de notre amitié

Parfois la grève devant nous était bien remplie
Pas seulement de cailloux mais de drôles de personnes
Qui pour nous étaient des fous suant de mépris
Dans des bottes en caoutchouc, short et courbé comme

Une grande armée de monstres venue prendre d'assaut
Le domaine que l′on comptait défendre à tout prix
Pliés en deux sans honte, des râteaux et des seaux
Il fallait être soudé contre ces maudits

Et je n'oublie pas, la-la-la la-la, cette vieille maison sans toi
Comme toutes ces histoires et tous ces combats
Qu′on a menés ensemble tant de fois
Et j'entends souvent nos rires d′enfants résonner
Et j'entends si près de moi

Quand il était vraiment tard, du haut du rempart blanc
Au moins on pouvait entendre les pas et les cris
De ceux qui allaient pouvoir, c'est-à-dire nos parents
Sonner le clairon qui signifiait le repli

C′était notre plus bel âge, celui des châteaux forts
Où l′on avait combattu pour notre salut
On avait tant de courages et on était si fort
Que personne n'a jamais su qu′on était venu

Dans cette vieille maison qui était interdite
D'entrer ou de s′approcher pour cause de danger
Mais après plusieurs saisons elle a été détruite
Et c'est un peu de notre passé qui l′a accompagné

Et je n'oublie pas, la-la-la la-la, cette vieille maison sans toi
Comme toutes ces histoires et tous ces combats
Qu'on a menés ensemble tant de fois
Et j′entends souvent nos rires d′enfants résonner
Et j'entends si près de moi

Et je n′oublie pas, la-la-la la-la, cette vieille maison sans toi
Comme toutes ces histoires et tous ces combats
Qu'on a menés ensemble tant de fois
Et j′entends souvent nos rires d'enfants résonner
Et j′entends si près de moi

The Old House

Do you remember, friend, that horizon
That we used to gaze at, sitting with wide-open eyes
Do you remember that peculiar house
That we took over, just in front of the sea

It served as our rampart, fort, and bastion
Against the barbaric invasion of our enemies
There were no more corridors, roofs, or balconies
But it was truly the manor of all our desires

When the sun set, it was scarlet
The walls of our palace changed color
It was the most beautiful treasure chest for us pirates
Like a ship whose effect sometimes scared us

It was made of granite, and even abandoned
This magnificent house faced the winds
And on the epic path that had to be taken
You looked at it, magical, in front of the ocean

And I don't forget, la-la-la la-la, that old house without you
Like all those stories and all those battles
That we fought together so many times
And I often hear our childhood laughter resonate
And I hear it so close to me

Like every morning, very early, we would meet
Continuing the scenario we had left behind
On the ramparts of the castle where the days were rising
Along with the flag of our friendship

Sometimes the beach in front of us was quite crowded
Not only with pebbles but with strange people
Who to us were fools sweating with contempt
In rubber boots, shorts, and bent over like

A great army of monsters come to take by storm
The domain that we intended to defend at all costs
Bent in half without shame, with rakes and buckets
We had to be united against those cursed ones

And I don't forget, la-la-la la-la, that old house without you
Like all those stories and all those battles
That we fought together so many times
And I often hear our childhood laughter resonate
And I hear it so close to me

When it was really late, from the top of the white rampart
At least we could hear the footsteps and the shouts
Of those who were going to be able, that is to say, our parents
To sound the bugle that signaled the retreat

It was our most beautiful age, that of castles
Where we had fought for our salvation
We had so much courage and we were so strong
That no one ever knew we had come

To that old house which was forbidden
To enter or approach because of danger
But after several seasons it was destroyed
And it is a bit of our past that accompanied it

And I don't forget, la-la-la la-la, that old house without you
Like all those stories and all those battles
That we fought together so many times
And I often hear our childhood laughter resonate
And I hear it so close to me

And I don't forget, la-la-la la-la, that old house without you
Like all those stories and all those battles
That we fought together so many times
And I often hear our childhood laughter resonate
And I hear it so close to me