Paroles et traduction Mano Solo - Les endurants

Les endurants

Au dessus de l′amour plane un vent pour nous les vautours
Les endurants
Les résistants à la face du temps
Enfantin du soir au matin ça nous va bien
C'est pas avec un six coups mais avec six cordes pour le coup
Qu′on avance en avalanche dans l'arène de la glu
On y laissera nos pompes et la crosse de nos fusils
Goya ne nous peindra plus
Y'a longtemps qu′on l′a laissé pour foutu
Sur le pavé d'un enfer doré les flammes de nos plaisirs
Brûlent encore au fond des désirs
Il y aura toujours le sens du vent pour savoir contre quoi lutter
On y reconnaîtra les endurants aux flammes qu′ils ont sous leurs pieds
On remontera cent fois la ruine sur nos habits
Des villes entières qu'on y a construit
Pour les foutre en l′air avec appétit
On est pas près de sécher l'encre notre navire n′est qu'un ventre
Où tout se digère ou tout s'exagère
La vie n′est qu′une passagère d'un élan beaucoup plus fort
Notre corps n′est qu'une artère le boulevard de l′éternel effort
Nous ne sommes que des hommes de fer
Sur lesquels glissent les pauvres guerres
Même les yeux ne peuvent nous suivre
Quand ils se ferment ils cessent de vivre
Et notre rêve les engloutit

The Enduring

Above love, a wind blows for us vultures
The Enduring
The ones who resist in the face of time
Childlike from dusk to dawn, it suits us well
Not with a six-shooter but with six strings, for a change
We advance like an avalanche in the arena of glue
There we will leave our pumps and the butts of our rifles
Goya will no longer paint us
We left him for dead long ago
On the pavement of a gilded hell, the flames of our pleasures
Still burn in the depths of our desires
There will always be the direction of the wind to know what to fight against
We will recognize the Enduring by the flames under their feet
We will ascend the ruins a hundred times on our clothes
Of entire cities that we built there
To blow them up with relish
We are far from running out of ink, our ship is but a belly
Where everything is digested or exaggerated
Life is but a passenger of a much stronger impulse
Our body is but an artery, the boulevard of eternal effort
We are but men of iron
Upon whom the wretched wars glide
Even our eyes cannot follow us
When they close, they cease to live
And our dream engulfs them