Paroles et traduction Marie-Élaine Thibert - Padam... Padam

Padam... Padam

Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix

Padam... padam... padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam... padam... padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam... padam... padam...
C'est un air qui me montre du doigt

Et je traîne après moi comme une drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur

Il me dit: "Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour
Y' a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras...
" Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours

Padam... padam... padam...
Des "je t'aime" de quatorze-juillet
Padam... padam... padam...
Des "toujours" qu'on achète au rabais

Padam... padam... padam...
Des "veux-tu" en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue
Écoutez le chahut qu'il me fait
Comme si tout mon passé défilait
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...
Qui bat comme un cœur de bois...

Padam... Padam

This tune that haunts me day and night
This tune is not born today
It comes from as far as I come
Dragged along by a hundred thousand musicians
One day this tune will make me mad
A hundred times I wanted to say why
But it cut me off
It always speaks before me
And its voice covers mine

Padam... padam... padam...
It arrives running behind me
Padam... padam... padam...
It makes me remember
Padam... padam... padam...
It's a tune that points its finger at me

And I trail behind me like a strange mistake
This tune that knows everything by heart

It says to me: "Remember your loves
Remember since it's your turn
There's no reason why you shouldn't cry
With your memories on your arms..."
And I see again those who remain
My twenty years make my heart beat like a drum
I see gestures colliding
The whole comedy of love
On this tune that goes on and on

Padam... padam... padam...
Of "I love you" from July 14th
Padam... padam... padam...
Of "always" that we buy at a discount

Padam... padam... padam...
Of "will you"s, there are lots
And all that to fall just around the corner
On the tune that recognized me
Listen to the uproar it creates in me
As if my whole past was parading by
We must keep some sorrow for later
I have a whole solfège on this tune that beats...
That beats like a wooden heart...