Paroles et traduction Maurice Chevalier - Valentine

Valentine

On se rappelle toujours sa première maîtresse
J'ai gardé de la mienne un souvenir plein d'ivresse
Un jour qu'il avait plu, tous deux on s'était plu
Et puis on se plut de plus en plus

Je lui demandais son nom, elle me dit Valentine
Et comme elle prenait chaque jour la rue Custine
Je pris le même chemin et puis j'lui pris la main
J'lui pris tout enfin

Elle avait de tout petits petons
Valentine, Valentine
Elle avait de tout petits tétons
Que je tâtais à tâtons, ton ton tontaine
Elle avait un tout petit menton
Valentine, Valentine
Outre ses petits petons, ses petits tétons, son petit menton
Elle était frisée comme un mouton

Elle n'était pas d'une grande intelligence
Non mais dans un plumard, ça n'a pas d'importance
Quand on a 18 ans, on n'en demande pas tant
Du moment qu'on s'aime, on est content

Elle n'avait pas non plus bon caractère
Non, non elle était jalouse, jalouse et même autoritaire
Pourtant, j'en étais fou, elle me plaisait beaucoup
Parce que surtout

Elle avait de tout petits petons
Valentine, Valentine
Elle avait de tout petits tétons
Que je tâtais à tâtons, ton ton tontaine
Elle avait un tout petit menton
Valentine, Valentine
Outre ses petits petons, ses petits tétons, son petit menton
Elle était frisée comme un mouton

Hier, sur le boulevard, je rencontre une grosse dame
Avec de grands pieds, une taille d'hippopotame
Vivement, elle me saute au cou, me crie "bonjour, mon loup"
J'ai dit "pardon Mdame, mais qui êtes vous"

Elle me répond "mais c'est moi voyons, Valentine"
Devant son double menton, sa triple poitrine
Je pensais, rempli d'effroi, ce qu'elle a changé, ma foi
Dire qu'autre fois

Elle avait de tout petits petons
Valentine, mais oui Valentine
Elle avait de tout petits tétons
Que je tâtais à tâtons, ton ton tontaine
Elle avait un tout petit menton
Valentine, Valentine
Ses petits petons, ses petits tétons, son petit menton
Qu'est-ce que tout ça est devenu
Oh pauvre petite mère Valentine

Valentine

We always remember our first mistress
Of mine, I've kept a memory full of bliss
One rainy day, we took a liking to each other
And then we liked each other more and more

I asked her name, she said "Valentine"
And since she took Custine Street every day
I took the same path and then I took her hand
I took everything from her, in the end

She had such tiny little feet
Valentine, Valentine
She had such tiny little breasts
That I would touch, feeling my way, ton ton tontaine
She had such a tiny little chin
Valentine, Valentine
Besides her little feet, her little breasts, her little chin
She was curly like a sheep

She wasn't very intelligent
No, but in bed, that doesn't matter
When you're 18, you don't ask for much
As long as you love each other, you're happy

She didn't have a good temper either
No, no, she was jealous, jealous and even authoritarian
Yet, I was crazy about her, I liked her a lot
Because above all

She had such tiny little feet
Valentine, Valentine
She had such tiny little breasts
That I would touch, feeling my way, ton ton tontaine
She had such a tiny little chin
Valentine, Valentine
Besides her little feet, her little breasts, her little chin
She was curly like a sheep

Yesterday, on the boulevard, I met a large lady
With big feet, a hippopotamus waist
She quickly jumped on my neck, yelling "hello, my wolf"
I said "excuse me, Madam, but who are you"

She replied "but it's me, come on, Valentine"
In front of her double chin, her triple chest
I thought, filled with dread, how she has changed, my goodness
To think that once

She had such tiny little feet
Valentine, yes, Valentine
She had such tiny little breasts
That I would touch, feeling my way, ton ton tontaine
She had such a tiny little chin
Valentine, Valentine
Her little feet, her little breasts, her little chin
What has become of it all
Oh poor little mother Valentine